Turritopsis Nutricula, la clé de l’immortalité

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Découverte en 1988, Turritopsis Nutricula est une espèce de méduse originaire de la mer des Caraïbes. Au milieu des années 1990, après quelques années de recherches, elle fut à l’origine d’une véritable onde de choc dans le monde scientifique. La raison ? Turritopsis Nutricula est tout simplement immortelle.

Fait a priori unique dans le règne animal, les adultes de cette espèce peuvent renouveler leurs cellules jusqu’à revenir au stade juvénile. Imaginez une poule capable de redevenir un oeuf, un papillon capable de redevenir une chenille, un septuagénaire capable de redevenir un foetus : c’est la faculté exceptionnelle dont dispose cette méduse, qui mesure à peine 5 mm à l’âge adulte.

Peut-être détentrice de la clé de l’immortalité, Turritopsis Nutricula fait pourtant l’objet de bien peu d’études génétiques ou biologiques : les spécialistes et les subventions sont rares. Il est cependant déjà connu que la meilleure façon de pousser une Turritopsis Nutricula à se régénérer est de la stresser. Par exemple, en cas de blessure, le processus s’enclenche aussitôt et en quelques jours à peine, la méduse retourne à son stade juvénile et commence une nouvelle vie. Le même résultat sera obtenu si elle est confrontée au vieillissement naturel. Au Japon, une étude a ainsi enregistré une dizaine de cycles entre 2009 et 2011, indiquant un phénomène potentiellement infini.

Evidemment, si Turritopsis Nutricula est biologiquement immortelle, elle peut mourir : elle n’est pas indestructible. La méduse reste la proie de prédateurs, peut tomber malade et peut même mourir de faim ou de froid. Il n’en demeure pas moins que percer son secret aurait de très nombreuses applications, dont certaines seraient philosophiquement sujettes à débat. Interrompre le vieillissement de l’Homme aurait aujourd’hui des conséquences désastreuses sur la planète. Le parallèle peut déjà être effectué : chariée par les navires humains, bénéficiant du réchauffement climatique et de la surpêche de ses prédateurs naturels, Turritopsis Nutricula accroit chaque année son aire de répartition. Plusieurs spécialistes s’inquiètent de la voir, déjà, proliférer sur l’ensemble du globe.

 
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