Un adolescent de 16 ans écroué pour un projet d’attentat terroriste en France

Le Parquet national antiterroriste (PNAT) a confirmé mardi l’ouverture d’une information judiciaire envers un mineur né en 2008. L’adolescent a été interpellé, mis en examen et placé en détention provisoire la semaine dernière pour un projet d’attentat en France considéré par la justice comme d’inspiration terroriste, a appris l’AFP de sources concordantes mardi.

Une source proche du dossier a notamment confirmé l’interpellation et la garde à vue la semaine passée de ce mineur originaire de l’ouest de la France, pour un projet d’action violente sur le territoire.

Le PNAT a déclaré avoir ouvert une information judiciaire vendredi pour « association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes d’atteintes aux personnes ».

Peu de détails divulgués​

Le mis en cause « a été mis en examen de ce chef et placé en détention provisoire », a ajouté le PNAT, refusant de communiquer plus de détails sur les motivations de ce projet d’action, ni sur son avancée au moment de l’interpellation.

Jeudi, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau avait évoqué un attentat déjoué « il y a quelque temps » qu’aurait tenté de commettre « un individu très dangereux sur le point de passer à l’acte ».

Une « très forte augmentation des mineurs mis en cause »​

Un Afghan de 22 ans, acquis à l’idéologie de l’État islamique selon le parquet antiterroriste, avait été mis en examen puis écroué, soupçonné d’avoir « fomenté » un « projet d’action violente » dans un stade de football ou un centre commercial.

Pendant la période des Jeux olympiques et paralympiques de Paris-2024, trois attentats avaient été déjoués, selon les autorités. Cinq personnes avaient été mises en examen, dont un adolescent mineur, dans ces affaires.

La « menace djihadiste représente 80 % des procédures » diligentées par le PNAT, a rappelé mi-septembre le procureur antiterroriste Olivier Christen. « Au premier semestre 2024, il y avait eu à peu près trois fois plus de procédures » de ce type que sur la même période en 2023, a-t-il ajouté.
Il avait pointé en juillet la « très forte augmentation du nombre de mineurs qui sont mis en cause dans les procédures antiterroristes ».

 
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