Un autre hiver arrive sur Gaza, et, nous dit lex-président américain Jimmy Carter cette semaine, « la punition collective du million et demi de Palestiniens continue ». Un deuxième hiver sous la tente, les abris de plastique, au fond des caves inondées pour ceux que lembargo israélien prive entre autres de ciment, de bois de charpente, de vitres, de clous, mais aussi dallumettes, de livres scolaires, de pâtes alimentaires, de shampoing et de tout ce qui, aux yeux de Tsahal, peut avoir un « double usage » ordinaire et
terroriste.
Lisez lentretien que nous avons réalisé à Jeune Afrique (n°2548) avec une femme courageuse et (trop) peu connue : lAméricaine Karen Koning Abuzayd, commissaire générale de lUNRWA, loffice des Nations unies en charge des réfugiés palestiniens. Elle décrit le calvaire des Gazaouis avec une retenue toute clinique et préconise, pour pouvoir espérer quun jour la paix soit à lordre du jour au Proche-Orient, de commencer par lessentiel : léducation des enfants. Un défi à côté duquel lannonce (vraie ou fausse) par un Mahmoud Abbas humilié de son retrait programmé de la présidence de lAutorité, apparaît comme une simple anecdote.
Léducation, à Gaza, mais aussi partout en Afrique. Comment ne pas y songer quand on fait le compte des détournements de fonds à la Beac qui nen finissent plus, depuis que votre journal les a exposés en place publique, de susciter lindignation de nos lecteurs. Combien décoles, de lycées, de dispensaires peut-on construire avec 19 milliards de F CFA ?
Indignation, mais aussi confidences. Scandalisés par les montants quils voient quotidiennement défiler sous leurs yeux, plusieurs cadres de grandes banques parisiennes nous ont discrètement fait parvenir, ces dernières semaines, les relevés de comptes détaillés dune belle brochette de dirigeants et des centaines de milliers deuros sur chaque, plus un coffre ; tel ou tel financier, haut-fonctionnaire respectable, se fait transférer à Paris lintégralité de son salaire mensuel, entièrement épargné tout au long de lannée. Par charité, nous tairons (pour linstant ?) leurs noms. En leur conseillant vivement de rapatrier ces capitaux et de les investir chez eux dans léducation ou la santé. On peut encore rêver
Jeune Afrique
Lisez lentretien que nous avons réalisé à Jeune Afrique (n°2548) avec une femme courageuse et (trop) peu connue : lAméricaine Karen Koning Abuzayd, commissaire générale de lUNRWA, loffice des Nations unies en charge des réfugiés palestiniens. Elle décrit le calvaire des Gazaouis avec une retenue toute clinique et préconise, pour pouvoir espérer quun jour la paix soit à lordre du jour au Proche-Orient, de commencer par lessentiel : léducation des enfants. Un défi à côté duquel lannonce (vraie ou fausse) par un Mahmoud Abbas humilié de son retrait programmé de la présidence de lAutorité, apparaît comme une simple anecdote.
Léducation, à Gaza, mais aussi partout en Afrique. Comment ne pas y songer quand on fait le compte des détournements de fonds à la Beac qui nen finissent plus, depuis que votre journal les a exposés en place publique, de susciter lindignation de nos lecteurs. Combien décoles, de lycées, de dispensaires peut-on construire avec 19 milliards de F CFA ?
Indignation, mais aussi confidences. Scandalisés par les montants quils voient quotidiennement défiler sous leurs yeux, plusieurs cadres de grandes banques parisiennes nous ont discrètement fait parvenir, ces dernières semaines, les relevés de comptes détaillés dune belle brochette de dirigeants et des centaines de milliers deuros sur chaque, plus un coffre ; tel ou tel financier, haut-fonctionnaire respectable, se fait transférer à Paris lintégralité de son salaire mensuel, entièrement épargné tout au long de lannée. Par charité, nous tairons (pour linstant ?) leurs noms. En leur conseillant vivement de rapatrier ces capitaux et de les investir chez eux dans léducation ou la santé. On peut encore rêver
Jeune Afrique