Un bracelet anti-meurtre ?

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion carpe diem
  • Date de début Date de début
« La cosa », la chose… C’est le nom que Maria et ses enfants ont fini par donner au boîtier électronique qu’elle ne quitte jamais. Ni pour sortir ni chez elle. Une unité GPS, à peine plus grosse qu’un téléphone portable, que la jeune mère espagnole garde attachée au poignet avec un lien bricolé, et qui la relie 24 heures sur 24 à un centre d’assistance aux victimes de violences et aux forces de police. Maria a accepté de raconter ce que ce dispositif a changé dans sa vie. Mais ce n’est pas facile. Sa voix vacille parfois, ses yeux revenant sans cesse vers le boîtier, comme pour vérifier qu’elle est capable de le regarder sans être assaillie par l’angoisse que l’alarme se déclenche à tout moment.
A ce jour, 51 femmes battues comme Maria bénéficient de ce système en Espagne. Un chiffre ridicule comparé aux 142 115 plaintes pour violences conjugales déposées en 2008. Mais « il est en constante augmentation à mesure que les juges se rendent compte de son efficacité », assure Miguel Lorente, le délégué à la violence faite aux femmes du gouvernement Zapatero. D’ici à la fin de l’année, une centaine de victimes pourraient en être équipées. « Il y a un véritable consensus sur l’efficacité de ce dispositif », confirme Carmen Gamis, juge d’un des tribunaux de Madrid spécialisés dans les violences conjugales. Et l’avocate Cruz Sánchez de Lara, qui, pendant cinq ans, a défendu les femmes battues au côté de l’association Federación Mujeres Progresistas, d’ajouter : « Il a prouvé qu’il sauve des vies. »

Elle.fr
 
Retour
Haut