10 avril,
Nemri Nouri
Le 10 avril 2011 à Matmata les Amazighs de Tunisie se réunissent en assemblée pour un congrès national historique. On pouvait lire cette semaine dans la presse tunisienne " Ne savouant jamais vaincus, les habitants de la ville de Gafsa aux origines berbères, réputés pour leur courage et leur ténacité, ont toujours eu à affronter à travers des siècles et des siècles, un ennemi colonisateur toujours plus redoutable depuis lépoque de la domination romaine et plus récemment le régime de Ben Ali". Sur Facebook encore, deux groupes en particulier, l'Association Culturelle des Amazighs de Tunisie et le Congrès culturel des Amazighs de Tunisie recueillent une adhésion populaire assez forte.
Les Amazighs du Massif des Matmata, Tamezret, Zeraoua et Taoujout sont à l'avant garde de la résistance identitaire culturelle, c'est donc naturellement sur leurs terres que prendra naissance la première association culturelle berbère en Tunisie à l'issue de ce Congrès, une création rendue possible avec la chute du régime arabo-islamiste de Ben Ali.
Nemri Nouri membre de l'assemblée nous a décrit l'événement comme "une première étape historique. Tout se décidera demain. Le siège de l'association sera à Tunis. Des jeunes, des universitaires, des militants de tous les horizons adhèrent à ce projet qui est culturel. Demain les personnes viendront de Bizerte, Nabeul, Tunis, Djerba, Douiret, de tout le territoire tunisien. Aujourd'hui en Tunisie, tout le monde cherche son identité (mochkila el haouia). Avec les événements qui ont laissé le pays sans repères solides, sans attraction intellectuelle véritable, maintenant on cherche une réaffirmation de l'identité tunisienne, par le bourguibisme, l'amazighité et devenue une question importante."
Le militant amazigh tunisien que nous avons contacté par téléphone à Zeraoua tenait surtout à dire que "ce point de départ, ce niveau zéro, représente un effort très conséquent au regard des 3000 ans de colonisation en Tunisie. Cet événement va dans l'intérêt de la Tunisie, les gens ont compris que ne cherchait pas à créer une différenciation raciale. La population est acquise car ce projet culturel est indispensable, salutaire pour le pays. Nous cherchons un budget pour nous réunir cette fois-ci dans une grande assemblée à Tunis dans un grand hôtel par exemple, et je suis convaincu que des centaines voire des milliers de personnes viendront y assister."
L'avenir est d'autant plus prometteur pour cet organisme qu'il est question de le structurer afin que toute personne puisse y trouver un cadre de travail et de recherche, un lieu de ressourcement pour tous, unique en son genre dans toute l'Afrique du Nord. L'Amazighie tunisienne s'éveille avec un peuple digne de ses ancêtres Jugurtha et Massinissa.
Nemri Nouri
Le 10 avril 2011 à Matmata les Amazighs de Tunisie se réunissent en assemblée pour un congrès national historique. On pouvait lire cette semaine dans la presse tunisienne " Ne savouant jamais vaincus, les habitants de la ville de Gafsa aux origines berbères, réputés pour leur courage et leur ténacité, ont toujours eu à affronter à travers des siècles et des siècles, un ennemi colonisateur toujours plus redoutable depuis lépoque de la domination romaine et plus récemment le régime de Ben Ali". Sur Facebook encore, deux groupes en particulier, l'Association Culturelle des Amazighs de Tunisie et le Congrès culturel des Amazighs de Tunisie recueillent une adhésion populaire assez forte.
Les Amazighs du Massif des Matmata, Tamezret, Zeraoua et Taoujout sont à l'avant garde de la résistance identitaire culturelle, c'est donc naturellement sur leurs terres que prendra naissance la première association culturelle berbère en Tunisie à l'issue de ce Congrès, une création rendue possible avec la chute du régime arabo-islamiste de Ben Ali.
Nemri Nouri membre de l'assemblée nous a décrit l'événement comme "une première étape historique. Tout se décidera demain. Le siège de l'association sera à Tunis. Des jeunes, des universitaires, des militants de tous les horizons adhèrent à ce projet qui est culturel. Demain les personnes viendront de Bizerte, Nabeul, Tunis, Djerba, Douiret, de tout le territoire tunisien. Aujourd'hui en Tunisie, tout le monde cherche son identité (mochkila el haouia). Avec les événements qui ont laissé le pays sans repères solides, sans attraction intellectuelle véritable, maintenant on cherche une réaffirmation de l'identité tunisienne, par le bourguibisme, l'amazighité et devenue une question importante."
Le militant amazigh tunisien que nous avons contacté par téléphone à Zeraoua tenait surtout à dire que "ce point de départ, ce niveau zéro, représente un effort très conséquent au regard des 3000 ans de colonisation en Tunisie. Cet événement va dans l'intérêt de la Tunisie, les gens ont compris que ne cherchait pas à créer une différenciation raciale. La population est acquise car ce projet culturel est indispensable, salutaire pour le pays. Nous cherchons un budget pour nous réunir cette fois-ci dans une grande assemblée à Tunis dans un grand hôtel par exemple, et je suis convaincu que des centaines voire des milliers de personnes viendront y assister."
L'avenir est d'autant plus prometteur pour cet organisme qu'il est question de le structurer afin que toute personne puisse y trouver un cadre de travail et de recherche, un lieu de ressourcement pour tous, unique en son genre dans toute l'Afrique du Nord. L'Amazighie tunisienne s'éveille avec un peuple digne de ses ancêtres Jugurtha et Massinissa.