Yoni Goodman, le directeur de l'animation du film d'Ari Folman Valse avec Bachir qui vient de recevoir le César du Meilleur Film étranger, vient de livrer un court-métrage d'animation intitulé Closed Zone [Zone fermée], dans lequel il dénonce le blocus israélien imposé à la bande de Gaza depuis juin 2007 après la prise de pouvoir des islamistes du Hamas, rapporte Yediot Aharonot.
"J'ai commencé à travailler sur ce film avant l'opération Plomb durci et l'entrée de l'armée israélienne dans la bande de Gaza [27 décembre17 janvier]. Par la suite, le contenu du film a beaucoup évolué", explique Yoni Goodman, qui avait lui-même participé à l'opération Raisins de la colère lancée contre le sud du Liban en 1996. "Au début de cette opération, nous étions convaincus de l'action militaire que nous entreprenions. Mais quand il y a eu la tragédie de Kfar Kana [lors de l'opération menée du 11 au 27 avril 1996, plus de cent civils ont été tués suite à un bombardement israélien sur le village de Kfar Kana où ils s'étaient réfugiés dans une base des forces des Nations unies], j'ai compris que nous étions en train d'écrire notre propre tragédie. La même situation et les mêmes sentiments se sont reproduits lors de la dernière opération militaire israélienne contre la bande de Gaza."
"J'ai été élevé dans l'idée que notre morale était la seule valable, et j'ai le sentiment qu'actuellement la "liebermanisation" des esprits est en marche [en référence à Avigdor Lieberman, chef d'Israël Beiteinou, un parti d'extrême droite qui est arrivé en troisième position lors des dernières législatives]. J'espère qu'il s'agit que d'un épiphénomène. Mais c'est très inquiétant de savoir qu'une telle personne a été élue sur la base de slogans fascistes."
Courrier International
"J'ai commencé à travailler sur ce film avant l'opération Plomb durci et l'entrée de l'armée israélienne dans la bande de Gaza [27 décembre17 janvier]. Par la suite, le contenu du film a beaucoup évolué", explique Yoni Goodman, qui avait lui-même participé à l'opération Raisins de la colère lancée contre le sud du Liban en 1996. "Au début de cette opération, nous étions convaincus de l'action militaire que nous entreprenions. Mais quand il y a eu la tragédie de Kfar Kana [lors de l'opération menée du 11 au 27 avril 1996, plus de cent civils ont été tués suite à un bombardement israélien sur le village de Kfar Kana où ils s'étaient réfugiés dans une base des forces des Nations unies], j'ai compris que nous étions en train d'écrire notre propre tragédie. La même situation et les mêmes sentiments se sont reproduits lors de la dernière opération militaire israélienne contre la bande de Gaza."
"J'ai été élevé dans l'idée que notre morale était la seule valable, et j'ai le sentiment qu'actuellement la "liebermanisation" des esprits est en marche [en référence à Avigdor Lieberman, chef d'Israël Beiteinou, un parti d'extrême droite qui est arrivé en troisième position lors des dernières législatives]. J'espère qu'il s'agit que d'un épiphénomène. Mais c'est très inquiétant de savoir qu'une telle personne a été élue sur la base de slogans fascistes."
Courrier International