marocaindulux
VIB
Le député-maire UDI de Cholet, Gilles Bourdouleix, est au coeur d'une tempête. Dimanche, il se rend sur un terrain loué par sa commune à des agriculteurs pour constater que des gens du voyage y ont installé leurs caravanes. L'accueil est glacial, le ton monte et certains d'entre eux prennent à partie l'élu, qui leur intime l'ordre de quitter ce terrain. Ils miment alors des saluts hitlériens pour critiquer un député-maire qu'ils jugent raciste. La réponse de l'intéressé serait brutale: "Comme quoi, Hitler n'en a peut-être pas tué assez."
Gilles Bourdouleix se défend ce lundi matin d'avoir prononcé une telle phrase. "J'ai marmonné: 'Si c'était Hitler, ils les auraient tués.' Marmonné. Comment dès lors un journaliste situé à 2,50 mètres aurait pu entendre ce que j'ai dit?" Fabien Leduc, reporter pour Le Courrier de l'ouest et auteur de l'article, a non seulement entendu, il a également tout enregistré. La bande-son sera mise en ligne dans l'après-midi sur le site du journal local, assure-t-il.
De Cholet, la phrase est remontée à Paris en une poignée de secondes. La direction nationale de l'UDI s'en est immédiatement saisie. A 12h30, le G9 de la fédération centriste s'est réunie pour étudier les suites à donner à cette affaire. Cette instance politique regroupe tous les cadres du mouvement, de Jean-Louis Borloo à Yves Jégo, en passant par Hervé Morin et Jean-Christophe Lagarde. Elle est habilitée à exclure un élu du mouvement.
Si la bande-son du Courrier de l'ouest vient confirmer la violente sortie de Gilles Bourdouleix, le G9 sera légitime à exclure l'élu sur la base du pacte fondateur signé par tous les membres. Celui-ci indique notamment que les valeurs communes sont "le respect de l'autre, l'écoute et le dialogue (...) la tolérance (...) et la modération dans l'expression".
Le député-maire de Cholet a un statut particulier au sein de l'UDI. Contrairement à la plupart des membres fondateurs, il ne vient pas du centrisme. Président du Centre national des indépendants et paysans (CNIP), un parti conservateur, il a rejoint la formation de Jean-Louis Borloo après les législatives de juin dernier.
Jusqu'en juin 2008, le CNIP était un mouvement associé à l'UMP. Après avoir décidé de reprendre son indépendance, le parti de droite s'est rapproché d'autres micro-formations comme le parti chrétien-démocrate de Christine Boutin ou Debout la République de Nicolas Dupont-Aignan. Autant dire que la ligne politique de Gilles Bourdouleix était déjà éloignée de l'UDI dès le départ.
Une situation tendue depuis des mois
La personnalité même de l'élu fait débat. Lui raconte que depuis des mois, il est menacé par les gens du voyage de passage sur sa commune: "L'année dernière, ils m'ont cassé la gueule. J'aurais dû théoriquement obtenir une ITT d'une semaine. J'ai porté plainte, mais il ne s'est rien passé." Fabien Leduc raconte une autre version des faits: "Il les avait surtout empêchés d'accéder à un terrain au motif que lui n'avait pas validé l'arrêté du préfet, même si cette validation n'est pas obligatoire. Il avait ainsi essayé de s'interposer avant d'être poursuivi par certains gens du voyage. Disons qu'entre les deux parties, les torts sont partagés."
Gilles Bourdouleix se défend ce lundi matin d'avoir prononcé une telle phrase. "J'ai marmonné: 'Si c'était Hitler, ils les auraient tués.' Marmonné. Comment dès lors un journaliste situé à 2,50 mètres aurait pu entendre ce que j'ai dit?" Fabien Leduc, reporter pour Le Courrier de l'ouest et auteur de l'article, a non seulement entendu, il a également tout enregistré. La bande-son sera mise en ligne dans l'après-midi sur le site du journal local, assure-t-il.
De Cholet, la phrase est remontée à Paris en une poignée de secondes. La direction nationale de l'UDI s'en est immédiatement saisie. A 12h30, le G9 de la fédération centriste s'est réunie pour étudier les suites à donner à cette affaire. Cette instance politique regroupe tous les cadres du mouvement, de Jean-Louis Borloo à Yves Jégo, en passant par Hervé Morin et Jean-Christophe Lagarde. Elle est habilitée à exclure un élu du mouvement.
Si la bande-son du Courrier de l'ouest vient confirmer la violente sortie de Gilles Bourdouleix, le G9 sera légitime à exclure l'élu sur la base du pacte fondateur signé par tous les membres. Celui-ci indique notamment que les valeurs communes sont "le respect de l'autre, l'écoute et le dialogue (...) la tolérance (...) et la modération dans l'expression".
Le député-maire de Cholet a un statut particulier au sein de l'UDI. Contrairement à la plupart des membres fondateurs, il ne vient pas du centrisme. Président du Centre national des indépendants et paysans (CNIP), un parti conservateur, il a rejoint la formation de Jean-Louis Borloo après les législatives de juin dernier.
Jusqu'en juin 2008, le CNIP était un mouvement associé à l'UMP. Après avoir décidé de reprendre son indépendance, le parti de droite s'est rapproché d'autres micro-formations comme le parti chrétien-démocrate de Christine Boutin ou Debout la République de Nicolas Dupont-Aignan. Autant dire que la ligne politique de Gilles Bourdouleix était déjà éloignée de l'UDI dès le départ.
Une situation tendue depuis des mois
La personnalité même de l'élu fait débat. Lui raconte que depuis des mois, il est menacé par les gens du voyage de passage sur sa commune: "L'année dernière, ils m'ont cassé la gueule. J'aurais dû théoriquement obtenir une ITT d'une semaine. J'ai porté plainte, mais il ne s'est rien passé." Fabien Leduc raconte une autre version des faits: "Il les avait surtout empêchés d'accéder à un terrain au motif que lui n'avait pas validé l'arrêté du préfet, même si cette validation n'est pas obligatoire. Il avait ainsi essayé de s'interposer avant d'être poursuivi par certains gens du voyage. Disons qu'entre les deux parties, les torts sont partagés."