Un des agresseurs de Saïd Bourarach était membre de :"Sioniste et fier de l’être"

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Un article paru dans le dernier numéro de Bakchich Hebdo révèle que l’un des agresseurs juifs du vigile marocain était membre sur Facebook du groupe, "sioniste et fier de l’être". Dans un entretien accordé à Oumma.com, Nicolas Beau, directeur de Bakchich Hebdo affirme que cette révélation constitue "un élément très important sur la piste d’une agression raciste qui s’est terminée tragiquement par la mort violente du jeune marocain".

Le dernier numéro de Bakchich Hebdo révèle une information importante. Un des agresseurs juifs de Saïd Bourarach était en effet un membre du groupe Facebook « Sioniste et fier de l’être »

Nous enquêtions sur l’agression de Said Bouarach depuis trois semaines. C’est ainsi que nous avons découvert le profil d’un des agresseurs juifs du vigile marocain sur Facebook, avant que ce dernier ne l’efface. Et ce profil, que nous publions dans notre hebdomadaire, Bakchich Info, en vente dans tous les kiosques, montre son appartenance à un groupe sioniste peu connu, "sioniste et fier de l’être". Ceci constitue un élément très important sur la piste d’une agression raciste qui s’est terminée tragiquement par la mort violente du jeune marocain

Vous donnez également dans ce numéro plusieurs éléments qui mettent à mal la thèse de l’homicide involontaire du parquet de Bobigny ? Peut-on parler d’un enterrement judiciaire implicite ?

Il est étrange en effet que la Procureure de Bobigny, une protégée soit dit en passant de Rachida Dati, ait écarté d’emblée la piste d’une attaque raciste. Cette magistrat aurait du attendre les premiers éléments de l’enquête. D’où il ressort que le vigile marocain, retrouvé mort dans le canal de l’Ourcq, avait été frappé avant de se noyer. Les résultats de l’autopsie le prouvent. De plus, l’enquête de personnalité menée par la Police judiciaire, évoqués dans Libération, montrent également le profil idéologique et militant des quatre juifs qui ont agressé le jeune marocain.

Comment expliquez- vous le silence médiatique autour du meurtre de Saïd Bourarach ?

Un article paru dans le dernier numéro de Bakchich Hebdo révèle que Le silence médiatique est moins assourdissant depuis la publication samedi dans l’hebdo de Bakchich et lundi dans Libération d’enquêtes fouillées sur les circonstances de ce qui apparaît comme pouvant être un crime raciste. Il est certain que la victime aurait été juive et les agresseurs arabes, la presse se serait fait beaucoup plus l’écho de ce drame

L’hebdomadaire Bakchich Hebdo s’inscrit notamment dans la tradition d’un journalisme d’investigation. A l’ère de l’homogénéisation de l’ information et de la mainmise de certains milieux industriels et financiers sur les médias, comment cette presse indépendante peut-elle encore survivre ?

Bakchich avec son site et son Bakchich Hebdo en vente le samedi pour 1,5 euro ne peut vivre que si de nombreux lecteurs s’abonnent ou achètent l’hebdo en kiosque. La publicité sur le site nous rapporte moins de 5000 euros par mois, ce qui ne peut pas faire vivre notre équipe de douze personnes, payées entre 1500 et 3000 euros par mois. Aujourd’hui, nous avons 12000 lecteurs de l’hebdo et 1000 abonnés. Il nous en faut le double d’ici trois mois. Il faut que ceux qui aiment l’information indépendante nous fassent connaitre.

Propos recueillis par la rédaction
mardi 11 mai 2010
http://oumma.com/Un-des-agresseurs-de-Said
 
Comment on peut vivre, se regarder dans la glace après avoir commis un tel acte ?? Est-ce le Dieu de Thora qui demande ça ? Je ne le crois pas..

Il est looooin le temps des juifs élu d'Allah, ce temps est révolu.
 
Mort du vigile : la piste tenace du racisme
EnquêteRetour à Bobigny après le décès de Saïd Bourarach. Connu pour sa violence, le principal suspect affiche aussi un sionisme virulent.


Par WILLY LE DEVIN


Des personnes manifestent à Paris le 10 avril 2010, pour réclamer "justice" après la mort le 31 mars d'un vigile de Bobigny (AFP Boris Horvat)

Voilà un mois et demi, Saïd Bourarach, 35 ans, vigile de l’enseigne de bricolage Batkor de Bobigny, était retrouvé noyé dans le canal de l’Ourcq après une altercation l’ayant opposée à de jeunes juifs. Depuis, la Seine-Saint-Denis bruisse d’une question qui revient sans cesse : Saïd Bourarach a-t-il été victime d’un crime délibérément raciste ? Si, à ce jour, la procureure de la République de Bobigny, Sylvie Moisson, n’a retenu «aucun élément permettant de donner à l’affaire une quelconque connotation raciste ou religieuse ni d’un côté ni de l’autre», l’instruction qui vient de débuter a la lourde tâche de définir les motivations qui ont animé les agresseurs présumés de Saïd.

Jusqu’à présent, seul le volet judiciaire de l’affaire (lire encadré) a été relayé par les médias. En revanche absolument rien n’a filtré de la personnalité des suspects, ce qui fait dire à Me Ahcène Taleb, l’avocat de la famille Bourarach, qu’«une chape de plomb préoccupante et regrettable a été posée sur cette histoire.» Contactés à de multiples reprises afin d’évoquer le profil de leur client, les avocats défendant les agresseurs présumés de Saïd n’ont pas désiré s’exprimer.

«Voyous». Une source policière de Seine-Saint-Denis ayant suivi l’affaire Bourarach dresse quand même un portrait relativement précis des mis en cause : «Saïd Bourarach a été agressé par de jeunes feujs du style "9-3 en force". Certains, dont Dan L., le principal mis en cause, sont bien connus des forces de l’ordre pour de multiples conneries de voyous. Nous savons également que leurs sentiments identitaires sont très affirmés comme beaucoup de jeunes de banlieues aujourd’hui, mais qu’il ne s’agit pas à proprement parler d’activistes politiques influents de la communauté juive.» Une confidence qui donne du crédit aux informations recueillies depuis un mois par Libération.

Car de multiples rumeurs circulent dans le département au sujet de Dan L., David L., Michael L., Dan S., et Lucien D., les agresseurs présumés de Saïd, dont la majorité réside à Pantin. Dès le lendemain du drame, certains sites communautaires radicaux musulmans les présentaient comme des membres influents de la Ligue de défense juive (LDJ), groupuscule sioniste d’extrême droite. Les services du renseignement intérieur sollicités après les faits ont bel et bien retrouvé trace de l’engagement du groupe de Pantin, et de Dan L., à la LDJ en 2008, au moment de l’affaire de la rue Petit où trois jeunes juifs avaient été agressés alors qu’ils se rendaient dans une synagogue du XIXe arrondissement de Paris. De source policière toujours, Dan L. et son frère Michael avaient fait savoir à la LDJ qu’ils étaient disponibles pour faire le coup-de-poing contre les jeunes qui avaient tabassé les membres de leur communauté. Mais il n’y a pas eu de représailles significatives à l’époque, et le caractère antisémite de l’attaque de la rue Petit s’est rapidement dégonflé lors de l’enquête. Il semble que leur engagement à la LDJ se soit cantonné à de simples paroles.
 
«Bastons». Contacté, un responsable de la LDJ assure «ne pas connaître les agresseurs de Saïd Bourarach».«S’ils sont passés à la LDJ, je peux vous dire qu’ils n’y sont vraiment pas restés longtemps», déclare-t-il. Dan L. traîne à Pantin une réputation défavorable. Autour de la rue Lépine, l’endroit où il habite, il est décrit à l’unisson «comme un jeune d’une vingtaine d’années extrêmement vindicatif». Me Ahcène Taleb confirme qu’«à la lecture du dossier, Dan L. apparaît comme un individu foncièrement violent». Son passé mentionne plusieurs faits de violences, des refus d’obtempérer, et des usages de stupéfiants récurrents. Hakim, 21 ans, originaire de la ville voisine de Bobigny, dit connaître Dan L. depuis une dizaine d’années. «Ça devait arriver avec lui. Au mieux il vous insulte, au pire il vous menace. En revanche, je ne crois pas trop aux rumeurs qui font de lui un militant sioniste actif. S’il est proche de la LDJ, c’est plus dans l’optique de prendre part à des bastons entre bandes de jeunes de banlieue, que dans le but de militer pour la cause israélienne. C’est juste un castagneur.» Ben, 22 ans, étudiant en économie de confession juive, dit aussi que «Dan L. est un mec très impulsif, à fleur de peau. Qui peut, il est vrai, être rapidement méprisant dès lors que l’on s’oppose à lui. En revanche, il n’a rien d’un propagandiste. Ça, c’est sûr.»

Le profil Facebook de Dan L. présente quelques mentions douteuses. Si l’on apprend de ses multiples statuts qu’il aime la musique, joue de la guitare, et possède une passion pour les jeux de poker en ligne, plusieurs de ses posts interpellent. Ainsi, Dan L. reprend-il sur son mur une vidéo montrant deux cheikhs musulmans s’exprimant sur Memri TV, une chaîne réputée pour ses positions radicales. Au-dessus de cette séquence Dan L. a rajouté le mot «******», écrit en majuscules. La vidéo est accompagnée d’une légende - qui n’émane pas de Dan L. - dans laquelle il est expliqué que, pour les musulmans, «haïr les juifs est un devoir religieux». Plusieurs autres pages mentionnent l’appartenance de Dan L. à des groupes tel que «Le sionisme par passion, le judaïsme avec fierté», ou encore «Israël n’a volé la terre de personne, c’est notre terre». Un observateur avisé du monde communautaire juif de Paris tempère néanmoins en expliquant que «les messages postés par Dan L. décrivent plutôt un jeune de banlieue revendicatif, qu’un dangereux idéologue».

Du côté des associations musulmanes, le caractère raciste de l’agression ne fait aucun doute. M’hammed Henniche, secrétaire général de l’Union des associations musulmanes de Seine-Saint-Denis, entérine la thèse selon laquelle «Saïd a été victime d’un crime raciste odieux. Dan L. s’est défendu de ses actes en mentionnant que Saïd lui avait interdit l’entrée de Batkor au motif qu’il était juif. Un point fermement démenti par les témoins présents. Saïd n’était pas un dur, c’était un père de famille au passé irréprochable. Cela prouve que Dan L. véhicule l’inadmissible préjugé comme quoi les Arabes seraient antisémites». Dans un communiqué officiel, la sénatrice des Verts Alima Boumediene-Thiery enfonce le clou et dénonce «des actes injustifiables : tuer un homme en raison de ses origines est inadmissible. Aucune impunité ne doit être tolérée».

«Religiosité». En revanche, Sammy Ghozlan, président du Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme, et acteur incontournable de la communauté juive de Seine-Saint-Denis, ne croit pas une seconde à un quelconque mobile raciste dans cette affaire : «Ces *******, puisque c’est comme ça qu’il convient de les qualifier, ne peuvent être assimilés à des militants sionistes. Pour la simple raison qu’ils sont dénués de toute religiosité. Un extrémiste sioniste, tel qu’il se doit, respecte la religion. Or, les faits se sont déroulés lors de la Pâque juive. Normalement, les juifs ont interdiction de conduire, d’utiliser les téléphones ce jour-là. Les agresseurs de Saïd n’ont rien respecté de cela. Je pense très sincèrement qu’ils n’ont obéi qu’à la haine et qu’ils auraient pu tout aussi bien tabasser un vigile de magasin cacher.»

Source: Liberation
 
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