Washington L'ancien dictateur chilien Augusto Pinochet, qui est mort hier, fut longtemps un protégé des États-Unis qui l'aidèrent activement lors de son coup d'État du 11 septembre 1973.
Augusto Pinochet n'a pas pris le pouvoir à la suite d'une intervention américaine directe, mais son coup d'État a été rendu possible par les opérations entreprises par la CIA, dès 1970, lorsque le socialiste Salvador Allende fut élu président de la République chilienne.
Craignant que les Soviétiques ne profitent de l'élection d'un gouvernement socialiste au Chili pour installer un régime communiste sur le continent sud-américain, Washington avait décidé d'agir secrètement avec la CIA pour tenter de renverser Salvador Allende et lui substituer un homme de droite fidèle aux principes de la doctrine américaine.
Les principales ressources minières du pays, comme le cuivre, étant à l'époque contrôlées par des multinationales américaines, les États-Unis craignaient également, avec la venue d'un président socialiste, la nationalisation de ces importantes ressources minières.
Commandité et soutenu par Washington, le coup d'État du 11 septembre 1973 avait pour but premier d'éliminer le gouvernement socialiste d'Allende, premier et seul gouvernement de gauche à avoir vu le jour en Amérique latine à cette époque.
Une fois aux commandes, Pinochet fut acclamé par l'administration américaine d'alors pour avoir restauré l'ordre et relancé l'économie chilienne en suivant les préceptes monétaristes et ultralibéraux de l'École de Chicago.
Mais, arrivé au pouvoir, le général Pinochet prit également des mesures instaurant la répression sur le plan politique et régional, y compris par la torture et le meurtre de ressortissants étrangers.
Soupçonnant que les autorités américaines aient été sinon impliquées du moins informées de ces exactions, le juge chilien Juan Guzmán Tapia a demandé en vain dès juillet 2001 d'interroger l'ex-secrétaire d'État Henry Kissinger dans le cadre d'une enquête sur l'assassinat du journaliste américain Charles Horman fusillé pendant la dictature du général Pinochet (1973-1990).
Charles Horman, dont l'assassinat a inspiré le film Missing de Costa Gavras, avait été arrêté par des agents chiliens le 17 septembre 1973, six jours après le coup d'État, après avoir dénoncé des actions de la CIA contre le régime d'Allende.
Il avait disparu au Stade national de Santiago, transformé alors en centre de détention et de torture, et son cadavre avait été retrouvé en 1974 dans une fosse commune du cimetière général de la capitale.
L'assassinat à Washington, le 21 septembre 1976, d'Orlando Letelier, ancien chef de la diplomatie chilienne et ancien ambassadeur du Chili aux États-Unis et de sa secrétaire, l'Américaine Ronni Moffitt, a commencé à distendre les liens entre Pinochet et les États-Unis.
Augusto Pinochet n'a pas pris le pouvoir à la suite d'une intervention américaine directe, mais son coup d'État a été rendu possible par les opérations entreprises par la CIA, dès 1970, lorsque le socialiste Salvador Allende fut élu président de la République chilienne.
Craignant que les Soviétiques ne profitent de l'élection d'un gouvernement socialiste au Chili pour installer un régime communiste sur le continent sud-américain, Washington avait décidé d'agir secrètement avec la CIA pour tenter de renverser Salvador Allende et lui substituer un homme de droite fidèle aux principes de la doctrine américaine.
Les principales ressources minières du pays, comme le cuivre, étant à l'époque contrôlées par des multinationales américaines, les États-Unis craignaient également, avec la venue d'un président socialiste, la nationalisation de ces importantes ressources minières.
Commandité et soutenu par Washington, le coup d'État du 11 septembre 1973 avait pour but premier d'éliminer le gouvernement socialiste d'Allende, premier et seul gouvernement de gauche à avoir vu le jour en Amérique latine à cette époque.
Une fois aux commandes, Pinochet fut acclamé par l'administration américaine d'alors pour avoir restauré l'ordre et relancé l'économie chilienne en suivant les préceptes monétaristes et ultralibéraux de l'École de Chicago.
Mais, arrivé au pouvoir, le général Pinochet prit également des mesures instaurant la répression sur le plan politique et régional, y compris par la torture et le meurtre de ressortissants étrangers.
Soupçonnant que les autorités américaines aient été sinon impliquées du moins informées de ces exactions, le juge chilien Juan Guzmán Tapia a demandé en vain dès juillet 2001 d'interroger l'ex-secrétaire d'État Henry Kissinger dans le cadre d'une enquête sur l'assassinat du journaliste américain Charles Horman fusillé pendant la dictature du général Pinochet (1973-1990).
Charles Horman, dont l'assassinat a inspiré le film Missing de Costa Gavras, avait été arrêté par des agents chiliens le 17 septembre 1973, six jours après le coup d'État, après avoir dénoncé des actions de la CIA contre le régime d'Allende.
Il avait disparu au Stade national de Santiago, transformé alors en centre de détention et de torture, et son cadavre avait été retrouvé en 1974 dans une fosse commune du cimetière général de la capitale.
L'assassinat à Washington, le 21 septembre 1976, d'Orlando Letelier, ancien chef de la diplomatie chilienne et ancien ambassadeur du Chili aux États-Unis et de sa secrétaire, l'Américaine Ronni Moffitt, a commencé à distendre les liens entre Pinochet et les États-Unis.