ps :"ambitions contrariées" devrait être le titre , et non " le prince banni"
Comme tous les Marocains, j’ai un profond respect pour la famille royale et je m’étais fixé comme règle de ne jamais critiquer l’un de ses membres, même quand le landernau médiatique créait des polémiques. Cependant, le livre de Moulay Hicham m’interpelle à plusieurs titres.
On y découvre d’abord une relation à l’argent assez malsaine. Une grande partie du livre est réservée à des questions d’argent, d’héritage, de projets contrariés où il se situe toujours en victime du « Makhzen Prédateur ». Il écrit ensuite que pour chercher des informations sur l’armement de Saddam Hussein, il a corrompu des gens, offert des Mercedes et voulu transférer 250.000 dollars en Suisse pour amadouer un marchand d’armes. C’est un aveu sur une pratique, des méthodes qu’il feint de dénoncer par ailleurs.
L’autre aspect dérangeant, c’est l’hypertrophie de l’égo. Moulay Hicham se situe au-dessus de tout le monde, de toutes les institutions, mais en tenant à garder son rang de Prince. Cette flagrante contradiction est en filigrane dans tous ses propos. Dans son interview au journal « Le Monde » daté du 5 avril, il affirme « si l’occasion se présentait, j’apporterai ma contribution mais je ne crois pas que cela vienne du Palais ».
On reste dubitatif devant cette déclaration. Par quelle voie Moulay Hicham compte-t-il apporter sa contribution ?
Les convictions démocratiques de celui qui se définit comme un « Prince banni » sont très discutables. Il n’a que mépris pour ceux qui ne partagent pas ses idées. Il n’a pas de mots assez dures pour les élites marocaines ou pour les partis politiques coupables à ses yeux, d’avoir pactisé avec la monarchie, institution dont il continue à se revendiquer. Toujours dans le Monde, il dit « Aujourd’hui, ces monarchies m’en veulent beaucoup parce qu’on estime que je me suis retourné contre ma RACE ».
Moulay Hicham croit-il à la fable du « sang bleu ». Dans le livre, il traite un Caid du Palais d’esclave, oubliant que le Maroc a aboli l’esclavage depuis plus d’un siècle et que ce Caid était un fonctionnaire et non pas un homme asservi
Cette personnalité très complexe enlève toute patience au propos politique. Le livre étant un journal, il met à nu les contradictions de la personne. Moulay Hicham veut toutes les facilités liées au statut de Prince tout en se situant « hors du système » comme il l’écrit. Sa mégalomanie le pousse à croire qu’il est un acteur important de l’histoire, non seulement du Maroc, mais du monde arabe, alors que son influence est proche de zéro.
Il est ébloui par Feu Hassan II et sa fin de régime, alors que l’ensemble du peuple marocain a une autre lecture sur les changements intervenus avec le nouveau règne. Ce livre n’est finalement qu’un aveu détaillé d’ambitions contrariées et d’un ego plus grand que l’océan.
Il ne contribue en rien au débat public, qui se concentre actuellement sur les problèmes sociaux du Maroc et non pas sur les rêves brisés d’un homme fût-il Prince et cousin du Roi .
http://www.quid.ma/politique/un-ego-aussi-immense-que-locean/
Comme tous les Marocains, j’ai un profond respect pour la famille royale et je m’étais fixé comme règle de ne jamais critiquer l’un de ses membres, même quand le landernau médiatique créait des polémiques. Cependant, le livre de Moulay Hicham m’interpelle à plusieurs titres.
On y découvre d’abord une relation à l’argent assez malsaine. Une grande partie du livre est réservée à des questions d’argent, d’héritage, de projets contrariés où il se situe toujours en victime du « Makhzen Prédateur ». Il écrit ensuite que pour chercher des informations sur l’armement de Saddam Hussein, il a corrompu des gens, offert des Mercedes et voulu transférer 250.000 dollars en Suisse pour amadouer un marchand d’armes. C’est un aveu sur une pratique, des méthodes qu’il feint de dénoncer par ailleurs.
L’autre aspect dérangeant, c’est l’hypertrophie de l’égo. Moulay Hicham se situe au-dessus de tout le monde, de toutes les institutions, mais en tenant à garder son rang de Prince. Cette flagrante contradiction est en filigrane dans tous ses propos. Dans son interview au journal « Le Monde » daté du 5 avril, il affirme « si l’occasion se présentait, j’apporterai ma contribution mais je ne crois pas que cela vienne du Palais ».
On reste dubitatif devant cette déclaration. Par quelle voie Moulay Hicham compte-t-il apporter sa contribution ?
Les convictions démocratiques de celui qui se définit comme un « Prince banni » sont très discutables. Il n’a que mépris pour ceux qui ne partagent pas ses idées. Il n’a pas de mots assez dures pour les élites marocaines ou pour les partis politiques coupables à ses yeux, d’avoir pactisé avec la monarchie, institution dont il continue à se revendiquer. Toujours dans le Monde, il dit « Aujourd’hui, ces monarchies m’en veulent beaucoup parce qu’on estime que je me suis retourné contre ma RACE ».
Moulay Hicham croit-il à la fable du « sang bleu ». Dans le livre, il traite un Caid du Palais d’esclave, oubliant que le Maroc a aboli l’esclavage depuis plus d’un siècle et que ce Caid était un fonctionnaire et non pas un homme asservi
Cette personnalité très complexe enlève toute patience au propos politique. Le livre étant un journal, il met à nu les contradictions de la personne. Moulay Hicham veut toutes les facilités liées au statut de Prince tout en se situant « hors du système » comme il l’écrit. Sa mégalomanie le pousse à croire qu’il est un acteur important de l’histoire, non seulement du Maroc, mais du monde arabe, alors que son influence est proche de zéro.
Il est ébloui par Feu Hassan II et sa fin de régime, alors que l’ensemble du peuple marocain a une autre lecture sur les changements intervenus avec le nouveau règne. Ce livre n’est finalement qu’un aveu détaillé d’ambitions contrariées et d’un ego plus grand que l’océan.
Il ne contribue en rien au débat public, qui se concentre actuellement sur les problèmes sociaux du Maroc et non pas sur les rêves brisés d’un homme fût-il Prince et cousin du Roi .
http://www.quid.ma/politique/un-ego-aussi-immense-que-locean/