Alors que la profession prévoit une stagnation, voire un recul, du marché mondial en 2009, les deux destinations phares du Maghreb affichent des résultats honorables.
Il y a finalement eu plus de peur que de mal. Les craintes dune grave répercussion de la crise sur le secteur touristique exprimées en début de saison au Maghreb par les professionnels ne se sont pas concrétisées. À en croire les statistiques, les principales destinations de la région, le Maroc et la Tunisie, ont plutôt bien résisté à la récession qui frappe de plein fouet lindustrie mondiale du voyage. Par rapport aux destinations occidentales, surtout européennes, les deux pays affichent des résultats satisfaisants. Des résultats dont lanalyse montre cependant deux phénomènes opposés. Dun côté, le royaume chérifien accueille un nombre de visiteurs en hausse par rapport à la haute saison de lannée dernière, mais il en a tiré moins de revenus. De lautre, la Tunisie augmente ses recettes touristiques, mais connaît une moindre hausse de ses fréquentations.
Daprès nos calculs, sur la haute saison touristique de cette région, cest-à-dire celle qui sétend de mai à fin juillet, ce sont près de 2,3 millions de touristes qui ont visité la Tunisie, ce qui représente un chiffre sensiblement égal à celui de la même période de 2008 (+ 0,28 %). Tandis que le Maroc voit ses entrées touristiques passer de 2,7 millions à 2,9 millions de touristes (+ 7 %) sur ces trois mois. Les chiffres officiels indiquent que, pour le seul mois de juillet, 1,59 million de voyageurs ont visité le royaume chérifien, soit une hausse de 6 % par rapport au même mois de lannée dernière. Les nuitées enregistrées dans les établissements dhébergement classés ont également suivi cette tendance sur le mois (+ 4 %). Au total, de janvier à juillet 2009, le Maroc a accueilli plus de 5 millions de touristes, contre 4,7 millions sur la même période en 2008. Toutefois, depuis le début de lannée, les nuitées et le taux doccupation des chambres ont baissé respectivement de 2 %, à 9,5 millions, et de 4 points, à 42 %. À cet antagonisme, Hamid Addou, le directeur général de lOffice national marocain du tourisme (ONMT) donne son explication : « Du fait de la crise, les touristes, pour la plupart des Européens, disposent de budgets de plus en plus restreints. Par conséquent, ils restent moins longtemps dans les hôtels et dépensent moins dans les divertissements. » De fait, les recettes tirées de lindustrie du voyage ont baissé de quelque 10 % sur un an, pour sétablir à 2,57 milliards deuros. Une autre raison de cette baisse des nuitées au Maroc est quune bonne partie des entrées dans le pays est le fait des Marocains résidant à létranger (MRE), qui consacrent, bien sûr, moins de dépenses en hébergement touristique. Or leur nombre a progressé de 7 % cet été, contre une hausse de 3 % « seulement » pour les étrangers.
http://www.jeuneafrique.com/Article...-sans-nuages-pour-le-Maroc-et-la-Tunisie.html
Il y a finalement eu plus de peur que de mal. Les craintes dune grave répercussion de la crise sur le secteur touristique exprimées en début de saison au Maghreb par les professionnels ne se sont pas concrétisées. À en croire les statistiques, les principales destinations de la région, le Maroc et la Tunisie, ont plutôt bien résisté à la récession qui frappe de plein fouet lindustrie mondiale du voyage. Par rapport aux destinations occidentales, surtout européennes, les deux pays affichent des résultats satisfaisants. Des résultats dont lanalyse montre cependant deux phénomènes opposés. Dun côté, le royaume chérifien accueille un nombre de visiteurs en hausse par rapport à la haute saison de lannée dernière, mais il en a tiré moins de revenus. De lautre, la Tunisie augmente ses recettes touristiques, mais connaît une moindre hausse de ses fréquentations.
Daprès nos calculs, sur la haute saison touristique de cette région, cest-à-dire celle qui sétend de mai à fin juillet, ce sont près de 2,3 millions de touristes qui ont visité la Tunisie, ce qui représente un chiffre sensiblement égal à celui de la même période de 2008 (+ 0,28 %). Tandis que le Maroc voit ses entrées touristiques passer de 2,7 millions à 2,9 millions de touristes (+ 7 %) sur ces trois mois. Les chiffres officiels indiquent que, pour le seul mois de juillet, 1,59 million de voyageurs ont visité le royaume chérifien, soit une hausse de 6 % par rapport au même mois de lannée dernière. Les nuitées enregistrées dans les établissements dhébergement classés ont également suivi cette tendance sur le mois (+ 4 %). Au total, de janvier à juillet 2009, le Maroc a accueilli plus de 5 millions de touristes, contre 4,7 millions sur la même période en 2008. Toutefois, depuis le début de lannée, les nuitées et le taux doccupation des chambres ont baissé respectivement de 2 %, à 9,5 millions, et de 4 points, à 42 %. À cet antagonisme, Hamid Addou, le directeur général de lOffice national marocain du tourisme (ONMT) donne son explication : « Du fait de la crise, les touristes, pour la plupart des Européens, disposent de budgets de plus en plus restreints. Par conséquent, ils restent moins longtemps dans les hôtels et dépensent moins dans les divertissements. » De fait, les recettes tirées de lindustrie du voyage ont baissé de quelque 10 % sur un an, pour sétablir à 2,57 milliards deuros. Une autre raison de cette baisse des nuitées au Maroc est quune bonne partie des entrées dans le pays est le fait des Marocains résidant à létranger (MRE), qui consacrent, bien sûr, moins de dépenses en hébergement touristique. Or leur nombre a progressé de 7 % cet été, contre une hausse de 3 % « seulement » pour les étrangers.
http://www.jeuneafrique.com/Article...-sans-nuages-pour-le-Maroc-et-la-Tunisie.html