De notre correspondant à Jérusalem
L'armée a dénoncé «la plus sérieuse violation de la souverainté israélienne par l'Iran depuis le début de la guerre en Syrie». Selon le lieutenant-colonel Jonathan Conricus, un drone iranien a été abattu samedi matin en territoire israélien. L'apareil a été repéré vers 04h30 au-dessus de Beit Shean au sud de Tibériade. Vers 05h30, sur ordre du chef d'état major des armées israélien, Gadi Eizenkot, plusieurs chasseurs ont alors décollé pour frapper des «cibles iraniennes» sur le territoire syrien. Au total, 12 sites (4 iraniens et 8 syriens) ont été frappés dans la région de Palmyre. À en croire les médias israéliens, ces représailles ont notamment visé une base d'où l'avion sans pilote aurait décollé.
L'un des F16, pris pour cible par la défense antiaérienne syrienne, s'est écrasé dans le nord d'Israël sur le chemin du retour sans que l'on sache s'il a été touché ou s'il a eu un problème technique. Le pilote et son co-pilote se sont éjectés et ont été conduits à l'hôpital. L'un d'entre eux est grièvement blessé. «Nous surveillons la situation, indique le porte-parole de l'armée israélienne, et sommes pleinement préparés à prendre d'autres mesures en fonction de notre évaluation et des nécessités.» Une réunion avec le premier ministre Benyamin Nétanyahou et le ministre de la Défense doit avoir lieu ces prochaines heures. L'armée a toutefois indiqué qu'Israël ne cherchait pas l'escalade mais que l'Iran et la Syrie jouaient «avec le feu».
Damas parle de «nouvelle agression israélienne» pour justifier sa réplique. «L'ennemi israélien a repris ses agressions sur certaines positions militaires dans la région du Sud et notre défense aérienne lui a répondu et a repoussé l'agression», a déclaré une source militaire syrienne dans un communiqué.
Ce coup de chaud intervient alors qu'une forte tension règne depuis plusieurs semaines à la frontière nord d'Israël. En visite mercredi sur le plateau du Golan, Benyamin Nétanyahou a prévenu qu'il ne laisserait pas l'Iran établir une implantation militaire durable sur le territoire syrien ni menacer la souveraineté israélienne le long du plateau du Golan. «Nous sommes préparés pour tous les scénarios, a-t-il déclaré, et je ne conseille à personne de tester notre détermination.» Mercredi matin, pour la deuxième fois un mois, l'aviation israélienne avait frappé un site proche de Damas où la Syrie est soupçonnée de fabriquer des missiles de précision destinés au Hezbollah libanais.
Si les détails de l'accrochage intervenu samedi matin restent à préciser, il s'agit sans conteste de l'un des incidents les plus sérieux ayant récemment opposé l'armée israélienne aux forces de Bachar el-Assad. Durant les cinq premières années du conflit, celles-ci sont restées passives face aux frappes menées par Tsahal afin d'empêcher le transfert d'armes sophistiquées au Hezbollah. Au cours des derniers mois, au contraire, le régime syrien a manifesté le souhait de rétablir sa capacité de dissuasion en engageant à plusieurs reprises sa défense antiaérienne lors de raids. Mais aucun appareil appareils israélien n'a jusqu'à présent été touché par ses tirs.
Ce n'est pas la première fois qu'un drone ennemi est intercepté au-dessus du Golan ou de la Galilée. Mais jamais jusqu'à présent de telles incursions n'avaient été imputées à l'Iran. Les sirènes d'alerte ont brièvement retenti tôt samedi matin dans le nord du pays.
Dans un rapport très complet publié jeudi, les analystes du centre de réflexion International Crisis Group mettent en garde contre le risque croissant d'escalade militaire entre Israël et l'axe Iran-Syrie-Hezbollah. Les stratèges israéliens, qui redoutent plus que tout une implantation durable de la République islamique à sa frontière nord, ont récemment tracé de nouvelles «lignes rouges» dont la mise en œuvre accroît les risques d'embrasement.
La mise en place, négociée en novembre dernier, d'une zone de «désescalade» sur le versant syrien du Golan, limite pour l'heure la menace d'un accrochage au sol. «Mais il est probable que l'armée de Bachar el-Assad cherchera tôt ou tard à reprendre le contrôle de cette zone avec l'aide de milices chiites», analyse Ofer Zalzberg, l'un des auteurs du rapport, qui prévient: «Il suffirait alors d'une erreur de calcul pour provoquer un conflit majeur».
L'armée a dénoncé «la plus sérieuse violation de la souverainté israélienne par l'Iran depuis le début de la guerre en Syrie». Selon le lieutenant-colonel Jonathan Conricus, un drone iranien a été abattu samedi matin en territoire israélien. L'apareil a été repéré vers 04h30 au-dessus de Beit Shean au sud de Tibériade. Vers 05h30, sur ordre du chef d'état major des armées israélien, Gadi Eizenkot, plusieurs chasseurs ont alors décollé pour frapper des «cibles iraniennes» sur le territoire syrien. Au total, 12 sites (4 iraniens et 8 syriens) ont été frappés dans la région de Palmyre. À en croire les médias israéliens, ces représailles ont notamment visé une base d'où l'avion sans pilote aurait décollé.
L'un des F16, pris pour cible par la défense antiaérienne syrienne, s'est écrasé dans le nord d'Israël sur le chemin du retour sans que l'on sache s'il a été touché ou s'il a eu un problème technique. Le pilote et son co-pilote se sont éjectés et ont été conduits à l'hôpital. L'un d'entre eux est grièvement blessé. «Nous surveillons la situation, indique le porte-parole de l'armée israélienne, et sommes pleinement préparés à prendre d'autres mesures en fonction de notre évaluation et des nécessités.» Une réunion avec le premier ministre Benyamin Nétanyahou et le ministre de la Défense doit avoir lieu ces prochaines heures. L'armée a toutefois indiqué qu'Israël ne cherchait pas l'escalade mais que l'Iran et la Syrie jouaient «avec le feu».
Damas parle de «nouvelle agression israélienne» pour justifier sa réplique. «L'ennemi israélien a repris ses agressions sur certaines positions militaires dans la région du Sud et notre défense aérienne lui a répondu et a repoussé l'agression», a déclaré une source militaire syrienne dans un communiqué.
Ce coup de chaud intervient alors qu'une forte tension règne depuis plusieurs semaines à la frontière nord d'Israël. En visite mercredi sur le plateau du Golan, Benyamin Nétanyahou a prévenu qu'il ne laisserait pas l'Iran établir une implantation militaire durable sur le territoire syrien ni menacer la souveraineté israélienne le long du plateau du Golan. «Nous sommes préparés pour tous les scénarios, a-t-il déclaré, et je ne conseille à personne de tester notre détermination.» Mercredi matin, pour la deuxième fois un mois, l'aviation israélienne avait frappé un site proche de Damas où la Syrie est soupçonnée de fabriquer des missiles de précision destinés au Hezbollah libanais.
Si les détails de l'accrochage intervenu samedi matin restent à préciser, il s'agit sans conteste de l'un des incidents les plus sérieux ayant récemment opposé l'armée israélienne aux forces de Bachar el-Assad. Durant les cinq premières années du conflit, celles-ci sont restées passives face aux frappes menées par Tsahal afin d'empêcher le transfert d'armes sophistiquées au Hezbollah. Au cours des derniers mois, au contraire, le régime syrien a manifesté le souhait de rétablir sa capacité de dissuasion en engageant à plusieurs reprises sa défense antiaérienne lors de raids. Mais aucun appareil appareils israélien n'a jusqu'à présent été touché par ses tirs.
Ce n'est pas la première fois qu'un drone ennemi est intercepté au-dessus du Golan ou de la Galilée. Mais jamais jusqu'à présent de telles incursions n'avaient été imputées à l'Iran. Les sirènes d'alerte ont brièvement retenti tôt samedi matin dans le nord du pays.
Dans un rapport très complet publié jeudi, les analystes du centre de réflexion International Crisis Group mettent en garde contre le risque croissant d'escalade militaire entre Israël et l'axe Iran-Syrie-Hezbollah. Les stratèges israéliens, qui redoutent plus que tout une implantation durable de la République islamique à sa frontière nord, ont récemment tracé de nouvelles «lignes rouges» dont la mise en œuvre accroît les risques d'embrasement.
La mise en place, négociée en novembre dernier, d'une zone de «désescalade» sur le versant syrien du Golan, limite pour l'heure la menace d'un accrochage au sol. «Mais il est probable que l'armée de Bachar el-Assad cherchera tôt ou tard à reprendre le contrôle de cette zone avec l'aide de milices chiites», analyse Ofer Zalzberg, l'un des auteurs du rapport, qui prévient: «Il suffirait alors d'une erreur de calcul pour provoquer un conflit majeur».