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lefigaro.fr
26/03/2009 | Mise à jour : 21:54 | Commentaires 60 | Ajouter à ma sélection
Sur son profil, le sous-officier affiche son goût pour les «ratonnades, le nationalisme et les croisades» et se dit «d'extrême droite, mais très extrême». Le militaire a été suspendu, une enquête est ouverte.
Un défouloir un peu trop visible. Ayant violé son devoir de réserve sur Facebook et étalé, aux yeux des utilisateurs du réseau France du site, ses opinions d'extrême droite et suggéré un goût prononcé pour les passages à tabac, un sous-officier de la gendarmerie mobile a été suspendu jeudi par sa hiérarchie.
La direction générale de la gendarmerie nationale a immédiatement alerté l'autorité judiciaire et a annoncé qu'une «enquête sera diligentée aux fins d'établir la matérialité d'infractions à la loi pénale». La direction «condamne l'expression d'opinions manifestement contraires à l'éthique, qui porte atteinte de surcroît à l'obligation et au devoir de réserve qui s'imposent à tout gendarme». «Ces propos sont à l'opposé de nos valeurs. Les hommes et les femmes qui uvrent au quotidien avec droiture ne sauraient se reconnaître dans de tels comportements», ajoute-t-elle.
Sur sa page, qui était encore pendant quelques heures accessible jeudi soir, Rémy* confie par exemple entretenir des idées «d'extrême droite, mais très extrême», détaille un article du Monde, qui a révélé l'affaire. Enfonçant le clou, le gendarme explique avoir pour citations favorites «Travail, famille, patrie», la devise du régime de Vichy lors de la Seconde Guerre mondiale. Même franchise lorsque le sous-officier évoque ses goûts musicaux : «le rock identitaire français» et le «Chur Montjoie Saint-Denis», groupe musical réputé à l'extrême droite. Plus polémiques encore les intérêts du jeune homme de 23 ans : «les croisades, les ratonnades et le nationalisme».
Membre du groupe «Français, défends-toi tu es ici chez toi»
Tout aussi embarrassant pour la gendarmerie, certains groupes auxquels a adhéré Remy : «Pour que les CRS chargent au sabre lors des manifs de gauche». «Vive la race blanche», «Français, défends-toi tu es ici chez toi», «La France aux Français, Algérie, le Maroc, la Tunisie aux Maghrébins», ou «Tu niques la France... Dégage». Le sous-officier ne craint pas non plus de laisser transparaître dans sa liste de communautés (il est ainsi membre de «Touche pas à mon pape» et de «Dieu et le roi») ses sympathies royalistes et son soutien à Benoît XVI, malmené suite à ses récentes déclarations sur le préservatif.
Le scandale pourrait-il concerner d'autres membres du peloton du sous-officier ? Le Monde publie en tout cas certains échanges animés parus sur le groupe Facebook du peloton. Commentant les événements aux Antilles, un adhérent lance à un gendarme mobile qui semble partir en Guadeloupe : «Partagez de ma part, notre savoir-faire avec les jeunes sauvageons, a grand coups de matraque dans leurs G... ! Et aussi aux journalistes et autres, soyez républicains ! A +.»
* Le prénom a été changé.
26/03/2009 | Mise à jour : 21:54 | Commentaires 60 | Ajouter à ma sélection
Sur son profil, le sous-officier affiche son goût pour les «ratonnades, le nationalisme et les croisades» et se dit «d'extrême droite, mais très extrême». Le militaire a été suspendu, une enquête est ouverte.
Un défouloir un peu trop visible. Ayant violé son devoir de réserve sur Facebook et étalé, aux yeux des utilisateurs du réseau France du site, ses opinions d'extrême droite et suggéré un goût prononcé pour les passages à tabac, un sous-officier de la gendarmerie mobile a été suspendu jeudi par sa hiérarchie.
La direction générale de la gendarmerie nationale a immédiatement alerté l'autorité judiciaire et a annoncé qu'une «enquête sera diligentée aux fins d'établir la matérialité d'infractions à la loi pénale». La direction «condamne l'expression d'opinions manifestement contraires à l'éthique, qui porte atteinte de surcroît à l'obligation et au devoir de réserve qui s'imposent à tout gendarme». «Ces propos sont à l'opposé de nos valeurs. Les hommes et les femmes qui uvrent au quotidien avec droiture ne sauraient se reconnaître dans de tels comportements», ajoute-t-elle.
Sur sa page, qui était encore pendant quelques heures accessible jeudi soir, Rémy* confie par exemple entretenir des idées «d'extrême droite, mais très extrême», détaille un article du Monde, qui a révélé l'affaire. Enfonçant le clou, le gendarme explique avoir pour citations favorites «Travail, famille, patrie», la devise du régime de Vichy lors de la Seconde Guerre mondiale. Même franchise lorsque le sous-officier évoque ses goûts musicaux : «le rock identitaire français» et le «Chur Montjoie Saint-Denis», groupe musical réputé à l'extrême droite. Plus polémiques encore les intérêts du jeune homme de 23 ans : «les croisades, les ratonnades et le nationalisme».
Membre du groupe «Français, défends-toi tu es ici chez toi»
Tout aussi embarrassant pour la gendarmerie, certains groupes auxquels a adhéré Remy : «Pour que les CRS chargent au sabre lors des manifs de gauche». «Vive la race blanche», «Français, défends-toi tu es ici chez toi», «La France aux Français, Algérie, le Maroc, la Tunisie aux Maghrébins», ou «Tu niques la France... Dégage». Le sous-officier ne craint pas non plus de laisser transparaître dans sa liste de communautés (il est ainsi membre de «Touche pas à mon pape» et de «Dieu et le roi») ses sympathies royalistes et son soutien à Benoît XVI, malmené suite à ses récentes déclarations sur le préservatif.
Le scandale pourrait-il concerner d'autres membres du peloton du sous-officier ? Le Monde publie en tout cas certains échanges animés parus sur le groupe Facebook du peloton. Commentant les événements aux Antilles, un adhérent lance à un gendarme mobile qui semble partir en Guadeloupe : «Partagez de ma part, notre savoir-faire avec les jeunes sauvageons, a grand coups de matraque dans leurs G... ! Et aussi aux journalistes et autres, soyez républicains ! A +.»
* Le prénom a été changé.