Un ministre démissionne à cause d'une grimace

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Le ministre portugais de l'Economie a été contraint de démissionner après avoir adressés les "cornes du cocu" à un député de l'opposition. "La politique est cruelle", commente le Premier ministre qui l'a immédiatement remplacé.

Le ministre portugais de l'Economie Manuel Pinho a dû présenter sa démission jeudi 1er juillet après une grimace adressée à un député de l'opposition lors d'un débat au Parlement. Il a aussitôt été remplacé par le ministre des Finances.
Lors d'une séance à l'Assemblée, Manuel Pinho a répondu à un député d'extrême gauche en pointant ses index au-dessus de sa tête, pour évoquer "les cornes" du cocu, tout en le fixant droit dans les yeux. Un "geste déplacé" qui a suscité la colère de l'opposition et a été jugé "inadmissible" par le Premier ministre, José Socrates.


"La politique est très cruelle"

"Rien ne justifie ce geste. Il est inadmissible et n'aurait jamais dû se produire. Le ministre est bien conscient de la façon dont cela affecte l'image d'un gouvernement, ainsi que son image en tant que ministre de l'Economie", a regretté José Socrates, qui s'est excusé au nom du gouvernement à la fin du débat. "Ce n'est pas facile d'accepter les critiques injustes de l'opposition", a-t-il toutefois observé après avoir salué le travail du ministre de "ces quatre dernières années".
"Le ministre m'a présenté sa démission et je l'ai acceptée", a-t-il ajouté. "Je suis certain qu'il regrette mais la politique est très cruelle", a-t-il déploré précisant, que le ministre des Finances, Fernando Teixeira dos Santos, se chargera en plus du portefeuille de l'Economie, jusqu'aux prochaines élections législatives du 27 septembre.


Un "problème d'image"

L'incident a contraint le chef du gouvernement socialiste à un mini-remaniement en direct, sous l'oeil des caméras. En quelques heures, et sans quitter le Parlement, José Socrates, téléphone portable à la main, a remplacé Manuel Pinho, un de ses fidèles ministres, qui avait préféré quitter l'Assemblée à la suite de l'incident.
Le bilan de Manuel Pinho, marqué par son combat pour les énergies renouvelables, a été salué par plusieurs commentateurs politiques, qui reconnaissent toutefois un "problème d'image" en raison de certaines déclarations, très critiquées par ses détracteurs, et qui ont émaillé son parcours de ministre.
(nouvelobs.com avec AFP)

http://tempsreel.nouvelobs.com/actu...inistre_demissionne_a_cause_dune_grimace.html
 
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