Depuis deux jours, la mort possède aux Etats-Unis le visage souriant d’un garçon de 26 ans aux cheveux bouclés. Luigi Mangione est suspecté par les enquêteurs d’être l’assassin de Brian Thompson, le PDG de la compagnie d’assurance UnitedHealthCare abattu de sang-froid dans les rues de New York la semaine dernière. Le jeune homme a été arrêté dans un McDonald’s de Philadelphie, repéré par une employée qui l’avait reconnu. Dans son sac, les policiers ont trouvé une arme à feu (imprimée grâce à la technologie 3D), un silencieux, ainsi qu’un texte de 262 mots endossant pleinement et individuellement la responsabilité de l’acte.
"Ces parasites l’ont bien mérité, aurait-il écrit à la main pour justifier son acte. Je m’excuse pour les conflits et les traumatismes causés, mais il fallait le faire. Ces entreprises continuent de profiter de notre pays pour leur immense profit car les Américains leur ont toujours permis de pouvoir s’en tirer."
Les premiers éléments qui émergent sur le parcours et la personnalité de ce jeune homme laissent entrevoir le profil d’un étudiant brillant qui s’est peu à peu radicalisé et éloigné de tous ses proches, au fil d’une vie d’adulte rendue difficile par des douleurs récurrentes au dos, que plusieurs opérations n’auraient pas réglées. "Sa colonne vertébrale n’était pas droite", a expliqué l’un de ses amis, R.J. Martin, avec qui il avait vécu en colocation à Hawaï l’an dernier. "Il souffrait énormément de son dos, il ne pouvait même pas surfer avec nous, a-t-il également expliqué. Quand il a quitté Hawaï, il m’a dit qu’il devait aller se faire opérer du dos. Cela lui empoissonnait l’existence. Je me souviens qu’il m’avait confié n’avoir aucune vie intime à cause de ce handicap."
"Il était très sociable, amical, et je ne l’ai jamais senti vraiment très politique, a déclaré Aaron Cranston, un camarade du lycée. Il était très branché sur les sciences numériques. Il croyait au pouvoir de la technologie pour changer le monde."
Des médias ont épluché ses publications sur les réseaux sociaux. Notamment une analyse du "Manifesto" d’Unabomber, ce mathématicien anarchiste qui avait terrorisé l’Amérique via l’envoi de colis piégés dans les années 80 et 90. "C’est facile de le dépeindre en fou, mais il est impossible d’ignorer à quel point ses prédictions à propos de la société moderne se sont révélées exactes, a écrit Mangione au sujet de l’Unabomber. Même si ses actions peuvent être considérées comme des folies, elles peuvent toutefois également être vues comme un acte révolutionnaire et politique extrême." Troublantes ressemblances entre les deux personnages, à plusieurs décennies d’intervalle.
"Ces parasites l’ont bien mérité, aurait-il écrit à la main pour justifier son acte. Je m’excuse pour les conflits et les traumatismes causés, mais il fallait le faire. Ces entreprises continuent de profiter de notre pays pour leur immense profit car les Américains leur ont toujours permis de pouvoir s’en tirer."
Les premiers éléments qui émergent sur le parcours et la personnalité de ce jeune homme laissent entrevoir le profil d’un étudiant brillant qui s’est peu à peu radicalisé et éloigné de tous ses proches, au fil d’une vie d’adulte rendue difficile par des douleurs récurrentes au dos, que plusieurs opérations n’auraient pas réglées. "Sa colonne vertébrale n’était pas droite", a expliqué l’un de ses amis, R.J. Martin, avec qui il avait vécu en colocation à Hawaï l’an dernier. "Il souffrait énormément de son dos, il ne pouvait même pas surfer avec nous, a-t-il également expliqué. Quand il a quitté Hawaï, il m’a dit qu’il devait aller se faire opérer du dos. Cela lui empoissonnait l’existence. Je me souviens qu’il m’avait confié n’avoir aucune vie intime à cause de ce handicap."
Son cousin est un élu du Maryland
Luigi Mangione est né dans une famille aisée du Maryland, un Etat mitoyen de Washington, D.C. Elle possède plusieurs country clubs, un établissement d’aides à la personne, et une radio locale conservatrice (WCBM). Le cousin de Luigi, Nino, est un élu Républicain de la Chambre des Délégués du Maryland. Luigi Mangione, lui, a été un des meilleurs éléments (il s’est vu remettre le titre de "Valedictorian", équivalent d'un major de promotion) de la Gilman School de Baltimore, avant d’intégrer UPenn, l’une des prestigieuses universités de la Ivy League."Il était très sociable, amical, et je ne l’ai jamais senti vraiment très politique, a déclaré Aaron Cranston, un camarade du lycée. Il était très branché sur les sciences numériques. Il croyait au pouvoir de la technologie pour changer le monde."
Des médias ont épluché ses publications sur les réseaux sociaux. Notamment une analyse du "Manifesto" d’Unabomber, ce mathématicien anarchiste qui avait terrorisé l’Amérique via l’envoi de colis piégés dans les années 80 et 90. "C’est facile de le dépeindre en fou, mais il est impossible d’ignorer à quel point ses prédictions à propos de la société moderne se sont révélées exactes, a écrit Mangione au sujet de l’Unabomber. Même si ses actions peuvent être considérées comme des folies, elles peuvent toutefois également être vues comme un acte révolutionnaire et politique extrême." Troublantes ressemblances entre les deux personnages, à plusieurs décennies d’intervalle.
Un PDG abattu en plein New York : fils de bonne famille, handicap, étudiant brillant… qui est Luigi Mangione, le meurtrier présumé ?
Le suspect du meurtre du PDG de UnitedHealthCare est un homme de 26 ans, passé par l’une des universités américaines les plus prestigieuses.
www.ladepeche.fr