Goldman Sachs est une banque daffaire, cest à dire que son coeur de métier est de faire de largent en spéculant sur des produits quelle contrôle et des marchés quelle trafique.
une histoire récente qui va vous aider à comprendre comment GS (et dautres comme JP Morgan et Barclays) manipulent les produits quils « tradent », de la façon la plus simple du monde et sans algorithmes financiers compliqués.
Notre exemple concerne une matière première, laluminium. Les cours étant relativement stables, la demande et loffre séquilibrant, la spéculation sur laluminium nétait pas une grosse source de revenu pour GS. Pour faire grimper les cours et engrenger un maximum de profit, GS a donc décidé de créer une pénurie en bloquant des stocks daluminium avec la complicité du London Metal Exchange, la plus grande Bourse des métaux non précieux au monde.
Pour ce faire, GS, via sa filiale Metro International Trade Service, a acheté des entrepots désaffectés de la ville (dévastée) de Détroit et y a stocké plus dun million de tonnes d'aluminium industriel, ce qui correspond au quart des stocks mondiaux. Ainsi, GS touche environ 500 000 dollars par jour de loyer en tant que propriétaire des entrepôts. Et qui dit spéculation, dit non-livraison des matières premières. En effet, les banques séchangent des contrats de type futures ou options sur des tonnes de matières premières mais ne se les font évidemment jamais livrer en nature. De plus, même dans le cas où le client souhaite se faire livrer son aluminium, comme une grosse entreprise industrielle par exemple, les règles du London Metal Exchange permettent à GS de ne le livrer quau compte goutte sur une longue période de temps. Donc les stocks restent à Détroit chez GS, et la banque contrôle maintenant 42% des stocks et 26% de l'aluminium livré dans le monde.
En conservant le métal le plus longtemps possible et en retardant les livraison, GS crée une situation de quasi-pénurie où la demande des entreprises industrielles (dont laéronautique) va pousser les prix à la hausse. Nick Madden, de la société Novelis (groupe Hindalco Industries Limited) a dénoncé cette manipulation des prix dans une interview à Reuters et a estimé que cela avait causé une hausse de 20 à 40 dollars au prix de laluminium. Pendant ce temps GS revend des contrats de futures sur des livraisons daluminium quelle avait achetés avant de créer cette pénurie artificielle, et engrange des milliards sous l'oeil bienveillant des autorités financières.
une histoire récente qui va vous aider à comprendre comment GS (et dautres comme JP Morgan et Barclays) manipulent les produits quils « tradent », de la façon la plus simple du monde et sans algorithmes financiers compliqués.
Notre exemple concerne une matière première, laluminium. Les cours étant relativement stables, la demande et loffre séquilibrant, la spéculation sur laluminium nétait pas une grosse source de revenu pour GS. Pour faire grimper les cours et engrenger un maximum de profit, GS a donc décidé de créer une pénurie en bloquant des stocks daluminium avec la complicité du London Metal Exchange, la plus grande Bourse des métaux non précieux au monde.
Pour ce faire, GS, via sa filiale Metro International Trade Service, a acheté des entrepots désaffectés de la ville (dévastée) de Détroit et y a stocké plus dun million de tonnes d'aluminium industriel, ce qui correspond au quart des stocks mondiaux. Ainsi, GS touche environ 500 000 dollars par jour de loyer en tant que propriétaire des entrepôts. Et qui dit spéculation, dit non-livraison des matières premières. En effet, les banques séchangent des contrats de type futures ou options sur des tonnes de matières premières mais ne se les font évidemment jamais livrer en nature. De plus, même dans le cas où le client souhaite se faire livrer son aluminium, comme une grosse entreprise industrielle par exemple, les règles du London Metal Exchange permettent à GS de ne le livrer quau compte goutte sur une longue période de temps. Donc les stocks restent à Détroit chez GS, et la banque contrôle maintenant 42% des stocks et 26% de l'aluminium livré dans le monde.
En conservant le métal le plus longtemps possible et en retardant les livraison, GS crée une situation de quasi-pénurie où la demande des entreprises industrielles (dont laéronautique) va pousser les prix à la hausse. Nick Madden, de la société Novelis (groupe Hindalco Industries Limited) a dénoncé cette manipulation des prix dans une interview à Reuters et a estimé que cela avait causé une hausse de 20 à 40 dollars au prix de laluminium. Pendant ce temps GS revend des contrats de futures sur des livraisons daluminium quelle avait achetés avant de créer cette pénurie artificielle, et engrange des milliards sous l'oeil bienveillant des autorités financières.