Bonjour
Le monde se présente à nos sens comme un mélange chaotique et aléatoire de biens et de maux.
Abstraction faite des affirmations a priori de la révélation, comment expliquer cela?
Il y a quatre hypothèses sur la cause ultime de ce monde :
1) La cause est parfaitement bonne.
2) La cause est mauvaise.
3) Il y a un mélange de causes bonne et mauvaise.
4) La cause est indifférente.
Les deux premières hypothèses sont improbables, puisque le monde n'est ni parfaitement paradisiaque, ni parfaitement infernal.
Il peut bien y avoir une raison mystérieuse pour laquelle un être bon permet le mal, tout comme il peut bien y avoir une raison mystérieuse pour laquelle un être mauvais permet le bien. Mais dans une discussion philosophique, il ne faut pas faire des hypothèses ne reposant sur rien de concret.
La troisième hypothèse est rendue improbable par l'unité, la cohérence, par l'uniformité des lois de la nature. La cause de la nature, quelle qu'elle soit, est sans doute unique, autrement l'univers serait chaotique et consisterait en multiples systèmes séparés sans rien de commun.
La quatrième hypothèse est donc celle qui rend le mieux compte des phénomènes, à tout le moins dans une perspective philosophique. La cause ultime n'est ni bonne ni mauvaise (pour nous), elle est indifférente. Peu importe qu'on la nomme Dieu ou matière, cela ne change rien, puisqu'il n'y a pas de salut à espérer d'elle.
Et la révélation, et les prophètes, me direz-vous? De tels arguments ne sont pas admissibles en philosophie, qui repose uniquement sur le raisonnement et l'expérience ordinaire des sens. Les révélations sont par nature privées, il faut les accepter par la foi et non par des preuves. Une personne n'acceptant pas les révélations ne peut pas être jugée irrationnelle.
Pourtant, si quelqu'un fait l'expérience d'une réalité qui lui semble divine, cela peut bien constituer pour lui (mais pour lui seul) une raison de croire en Dieu, sans toutefois constituer une démonstration, puisqu'une telle expérience pourrait bien être illusoire (il y a des explications scientifiques des expériences religieuses, convaincantes ou non).
Le monde se présente à nos sens comme un mélange chaotique et aléatoire de biens et de maux.
Abstraction faite des affirmations a priori de la révélation, comment expliquer cela?
Il y a quatre hypothèses sur la cause ultime de ce monde :
1) La cause est parfaitement bonne.
2) La cause est mauvaise.
3) Il y a un mélange de causes bonne et mauvaise.
4) La cause est indifférente.
Les deux premières hypothèses sont improbables, puisque le monde n'est ni parfaitement paradisiaque, ni parfaitement infernal.
Il peut bien y avoir une raison mystérieuse pour laquelle un être bon permet le mal, tout comme il peut bien y avoir une raison mystérieuse pour laquelle un être mauvais permet le bien. Mais dans une discussion philosophique, il ne faut pas faire des hypothèses ne reposant sur rien de concret.
La troisième hypothèse est rendue improbable par l'unité, la cohérence, par l'uniformité des lois de la nature. La cause de la nature, quelle qu'elle soit, est sans doute unique, autrement l'univers serait chaotique et consisterait en multiples systèmes séparés sans rien de commun.
La quatrième hypothèse est donc celle qui rend le mieux compte des phénomènes, à tout le moins dans une perspective philosophique. La cause ultime n'est ni bonne ni mauvaise (pour nous), elle est indifférente. Peu importe qu'on la nomme Dieu ou matière, cela ne change rien, puisqu'il n'y a pas de salut à espérer d'elle.
Et la révélation, et les prophètes, me direz-vous? De tels arguments ne sont pas admissibles en philosophie, qui repose uniquement sur le raisonnement et l'expérience ordinaire des sens. Les révélations sont par nature privées, il faut les accepter par la foi et non par des preuves. Une personne n'acceptant pas les révélations ne peut pas être jugée irrationnelle.
Pourtant, si quelqu'un fait l'expérience d'une réalité qui lui semble divine, cela peut bien constituer pour lui (mais pour lui seul) une raison de croire en Dieu, sans toutefois constituer une démonstration, puisqu'une telle expérience pourrait bien être illusoire (il y a des explications scientifiques des expériences religieuses, convaincantes ou non).