FPP75
VIB
Ils sont fous
c'était vraiment le moment de sortir ce rapport 
Le Conseil d'analyse économique (CAE) n'a pas froid aux yeux : en pleine crise financière, il préconise de développer le crédit hypothécaire en France, dans un rapport sur le logement des classes moyennes, rendu public jeudi 9 octobre.
Cette recommandation va immanquablement faire débat, car la tempête qui dévaste les places financières depuis plusieurs semaines est née du marché des subprimes, ces crédits hypothécaires risqués accordés sans retenue par les banques américaines.
Il n'est "pas question de répéter les mêmes erreurs", insistent Jacques Mistral, directeur des études économiques à l'Institut français des relations internationales (IFRI), et Valérie Plagnol, directrice de la stratégie chez l'entreprise d'investissement CM-CIC Securities.
Les auteurs du rapport pensent que le financement de l'accession à la propriété dans l'Hexagone "aboutit à rationner le crédit" au détriment de particuliers qui, tout en étant solvables, n'entrent pas dans les critères des banques. "Une évolution est souhaitable", écrivent-ils, d'autant que la Commission européenne veut élargir le choix de crédits, notamment en assouplissant les conditions d'octroi du prêt hypothécaire.
Trouvant que le système français "repose trop exclusivement sur la stricte évaluation de la capacité de remboursement de l'emprunteur", le CAE suggère un "modèle de crédit immobilier hybride" : il prendrait en compte à la fois la solvabilité des ménages et "la valeur du bien acquis".
Pour s'engager dans cette voie, il convient de réduire les "coûts liés à la prise d'hypothèques". La distribution de crédits serait étroitement encadrée de manière à exclure les prêts "les plus risqués" (notamment ceux "de très longue durée"). Le CAE pense également que les prérogatives du Fonds de garantie à l'accession sociale doivent être renforcées, pour qu'il puisse "jouer un rôle de rehausseur de crédit et de garant de créance".
Bertrand Bissuel
Le Conseil d'analyse économique (CAE) n'a pas froid aux yeux : en pleine crise financière, il préconise de développer le crédit hypothécaire en France, dans un rapport sur le logement des classes moyennes, rendu public jeudi 9 octobre.
Cette recommandation va immanquablement faire débat, car la tempête qui dévaste les places financières depuis plusieurs semaines est née du marché des subprimes, ces crédits hypothécaires risqués accordés sans retenue par les banques américaines.
Il n'est "pas question de répéter les mêmes erreurs", insistent Jacques Mistral, directeur des études économiques à l'Institut français des relations internationales (IFRI), et Valérie Plagnol, directrice de la stratégie chez l'entreprise d'investissement CM-CIC Securities.
Les auteurs du rapport pensent que le financement de l'accession à la propriété dans l'Hexagone "aboutit à rationner le crédit" au détriment de particuliers qui, tout en étant solvables, n'entrent pas dans les critères des banques. "Une évolution est souhaitable", écrivent-ils, d'autant que la Commission européenne veut élargir le choix de crédits, notamment en assouplissant les conditions d'octroi du prêt hypothécaire.
Trouvant que le système français "repose trop exclusivement sur la stricte évaluation de la capacité de remboursement de l'emprunteur", le CAE suggère un "modèle de crédit immobilier hybride" : il prendrait en compte à la fois la solvabilité des ménages et "la valeur du bien acquis".
Pour s'engager dans cette voie, il convient de réduire les "coûts liés à la prise d'hypothèques". La distribution de crédits serait étroitement encadrée de manière à exclure les prêts "les plus risqués" (notamment ceux "de très longue durée"). Le CAE pense également que les prérogatives du Fonds de garantie à l'accession sociale doivent être renforcées, pour qu'il puisse "jouer un rôle de rehausseur de crédit et de garant de créance".
Bertrand Bissuel