Le Maure
Taza avant Gaza
La France refuse un visa à lune des figures de lopposition algérienne, Rachid Malaoui, président du seul syndicat libre dAlgérie.
Saisi par le Comité international de soutien au syndicalisme autonome algérien, le tribunal administratif de Nantes doit rendre sa décision mardi 30 mai.
Durant ses longues années de combat pour la liberté en Algérie, Rachid Malaoui a appris à sendurcir. Le président du Syndicat national autonome des personnels de ladministration publique (Snapap)  seul syndicat libre né dans le sillage de louverture politique des années 1988-1990 qui ait survécu à tout est une forte tête, bien encombrante pour le pouvoir algérien.
Rachid Malaoui est un proche de la Ligue algérienne de défense des droits de lhomme. Il est lun des instigateurs de la création de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), organisatrice en février dernier des deux marches dans la ville dAlger interdite de manifestations. Ce qui a presque fait trembler le pouvoir.
Mais lorsquil sagit de parler de lui, Rachid Malaoui senfonce dans son fauteuil et lâche timidement : « Cest un peu dur. »
La longue liste des intimidations subies
Parce quil avait trop peur pour leur existence, sa femme et ses deux enfants ont quitté lAlgérie pour la France en 2004. Côté intimidations, Rachid Malaoui en a subi un rayon : une suspension de salaire pendant six mois, la fermeture intempestive de la salle de la Maison des syndicats lan dernier, ou dernièrement le vol des ordinateurs dans leur nouvelle salle.
La France alourdit la liste des mauvais traitements en lui refusant un visa depuis lautomne dernier, lui interdisant par là même de voir sa famille et dentretenir ses précieux contacts avec les syndicats européens. Le motif ? Lors dun de ses séjours en 2006, Rachid Malaoui est subitement tombé gravement malade et a été hospitalisé en urgence.
Or, la facture hospitalière de 16 000 qui aurait du être acquittée par la caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés dOran, comme le prévoit la convention internationale de sécurité sociale franco-algérienne, est restée impayée. Une brimade de plus. Et la France se retourne contre Rachid Malaoui.
Le refus de la France daccorder un visa est critiqué
« Alors que le G8 décide un soutien aux pays arabes, la France entrave la circulation dun syndicaliste qui a, plus que jamais en cette période difficile, besoin de laide de ses partenaires européens », sémeut Boualem Hamadache, du Comité international de soutien au syndicalisme autonome algérien (Cisa).
Le Cisa a saisi la commission de recours contre les refus de visa, qui a, par son silence, rejeté la requête, obligeant le Cisa à se tourner vers le tribunal administratif de Nantes, lequel doit rendre sa décision mardi 30 mai.
Rachid Malaoui pourrait pourtant réclamer un titre de séjour au nom du regroupement familial. Mais il a fait le choix, pour la force et la légitimité de son combat, de rester en Algérie, à un moment crucial de lhistoire du pays qui hésite entre printemps arabe et répression.
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Saisi par le Comité international de soutien au syndicalisme autonome algérien, le tribunal administratif de Nantes doit rendre sa décision mardi 30 mai.
Durant ses longues années de combat pour la liberté en Algérie, Rachid Malaoui a appris à sendurcir. Le président du Syndicat national autonome des personnels de ladministration publique (Snapap)  seul syndicat libre né dans le sillage de louverture politique des années 1988-1990 qui ait survécu à tout est une forte tête, bien encombrante pour le pouvoir algérien.
Rachid Malaoui est un proche de la Ligue algérienne de défense des droits de lhomme. Il est lun des instigateurs de la création de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), organisatrice en février dernier des deux marches dans la ville dAlger interdite de manifestations. Ce qui a presque fait trembler le pouvoir.
Mais lorsquil sagit de parler de lui, Rachid Malaoui senfonce dans son fauteuil et lâche timidement : « Cest un peu dur. »
La longue liste des intimidations subies
Parce quil avait trop peur pour leur existence, sa femme et ses deux enfants ont quitté lAlgérie pour la France en 2004. Côté intimidations, Rachid Malaoui en a subi un rayon : une suspension de salaire pendant six mois, la fermeture intempestive de la salle de la Maison des syndicats lan dernier, ou dernièrement le vol des ordinateurs dans leur nouvelle salle.
La France alourdit la liste des mauvais traitements en lui refusant un visa depuis lautomne dernier, lui interdisant par là même de voir sa famille et dentretenir ses précieux contacts avec les syndicats européens. Le motif ? Lors dun de ses séjours en 2006, Rachid Malaoui est subitement tombé gravement malade et a été hospitalisé en urgence.
Or, la facture hospitalière de 16 000 qui aurait du être acquittée par la caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés dOran, comme le prévoit la convention internationale de sécurité sociale franco-algérienne, est restée impayée. Une brimade de plus. Et la France se retourne contre Rachid Malaoui.
Le refus de la France daccorder un visa est critiqué
« Alors que le G8 décide un soutien aux pays arabes, la France entrave la circulation dun syndicaliste qui a, plus que jamais en cette période difficile, besoin de laide de ses partenaires européens », sémeut Boualem Hamadache, du Comité international de soutien au syndicalisme autonome algérien (Cisa).
Le Cisa a saisi la commission de recours contre les refus de visa, qui a, par son silence, rejeté la requête, obligeant le Cisa à se tourner vers le tribunal administratif de Nantes, lequel doit rendre sa décision mardi 30 mai.
Rachid Malaoui pourrait pourtant réclamer un titre de séjour au nom du regroupement familial. Mais il a fait le choix, pour la force et la légitimité de son combat, de rester en Algérie, à un moment crucial de lhistoire du pays qui hésite entre printemps arabe et répression.
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