Bonjour
Voici ce que dit le pape François dans son encyclique de 2013, La lumière de la foi (Lumen fidei).
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57. La lumière de la foi ne nous fait pas oublier les souffrances du monde. Pour combien d’hommes et de femmes de foi, les personnes qui souffrent ont été des médiatrices de lumière ! Ainsi le lépreux pour saint François d’Assise, ou pour la Bienheureuse Mère Teresa de Calcutta, ses pauvres. Ils ont compris le mystère qui est en eux. En s’approchant d’eux, ils n’ont certes pas effacé toutes leurs souffrances, ni n’ont pu leur expliquer tout le mal. La foi n’est pas une lumière qui dissiperait toutes nos ténèbres, mais la lampe qui guide nos pas dans la nuit, et cela suffit pour le chemin. À l’homme qui souffre, Dieu ne donne pas un raisonnement qui explique tout, mais il offre sa réponse sous la forme d’une présence qui accompagne, d’une histoire de bien qui s’unit à chaque histoire de souffrance pour ouvrir en elle une trouée de lumière. Dans le Christ, Dieu a voulu partager avec nous cette route et nous offrir son regard pour y voir la lumière.
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Êtes-vous d'accord avec lui?
Ça me paraît une réponse un peu courte et faible au problème de la souffrance.
Il faut dire qu'une encyclique n'a pas pour fonction de donner des réponses détaillées et pleinement argumentées aux problèmes théologiques. C'est plutôt le rôle des théologiens et des philosophes chrétiens. Les encycliques donnent des orientations générales sur la foi et les moeurs, et indiquent certaines limites à ne pas dépasser, mais elles ne remplacent pas le travail théologique...
Qu'il me soit néanmoins permis de dire que les paroles du pape ici sont d'une utilité limitée.
Beaucoup de personnes, y compris des chrétiens, souffrent beaucoup sans percevoir ou sentir la moindre « présence de Dieu ». Dans leur souffrance, elles font l'expérience de la solitude, de la nuit, et, disons-le hardiment, de « l'abandon de Dieu ».
Bien sûr il y a certaines personnes qui ont effectivement l'impression que Dieu est « avec elles », les accompagne, les aime, les soutient dans leurs épreuves. Mais ces dernières personnes sont pas toujours meilleures ou mieux disposées que les premières. Elles sont pas toujours plus « méritantes » et elles n'ont pas toujours plus de foi.
Cela renforce encore plus mon impression que le Dieu chrétien a des « chouchous » et qu'il y a aucune logique perceptible là-dedans. De toute évidence, les « chouchous » de Dieu sont pas toujours de très bons chrétiens, et au contraire beaucoup de personnes délaissées par Dieu bénéficieraient d'une expérience religieuse.
Voici ce que dit le pape François dans son encyclique de 2013, La lumière de la foi (Lumen fidei).
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57. La lumière de la foi ne nous fait pas oublier les souffrances du monde. Pour combien d’hommes et de femmes de foi, les personnes qui souffrent ont été des médiatrices de lumière ! Ainsi le lépreux pour saint François d’Assise, ou pour la Bienheureuse Mère Teresa de Calcutta, ses pauvres. Ils ont compris le mystère qui est en eux. En s’approchant d’eux, ils n’ont certes pas effacé toutes leurs souffrances, ni n’ont pu leur expliquer tout le mal. La foi n’est pas une lumière qui dissiperait toutes nos ténèbres, mais la lampe qui guide nos pas dans la nuit, et cela suffit pour le chemin. À l’homme qui souffre, Dieu ne donne pas un raisonnement qui explique tout, mais il offre sa réponse sous la forme d’une présence qui accompagne, d’une histoire de bien qui s’unit à chaque histoire de souffrance pour ouvrir en elle une trouée de lumière. Dans le Christ, Dieu a voulu partager avec nous cette route et nous offrir son regard pour y voir la lumière.
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Êtes-vous d'accord avec lui?
Ça me paraît une réponse un peu courte et faible au problème de la souffrance.
Il faut dire qu'une encyclique n'a pas pour fonction de donner des réponses détaillées et pleinement argumentées aux problèmes théologiques. C'est plutôt le rôle des théologiens et des philosophes chrétiens. Les encycliques donnent des orientations générales sur la foi et les moeurs, et indiquent certaines limites à ne pas dépasser, mais elles ne remplacent pas le travail théologique...
Qu'il me soit néanmoins permis de dire que les paroles du pape ici sont d'une utilité limitée.
Beaucoup de personnes, y compris des chrétiens, souffrent beaucoup sans percevoir ou sentir la moindre « présence de Dieu ». Dans leur souffrance, elles font l'expérience de la solitude, de la nuit, et, disons-le hardiment, de « l'abandon de Dieu ».
Bien sûr il y a certaines personnes qui ont effectivement l'impression que Dieu est « avec elles », les accompagne, les aime, les soutient dans leurs épreuves. Mais ces dernières personnes sont pas toujours meilleures ou mieux disposées que les premières. Elles sont pas toujours plus « méritantes » et elles n'ont pas toujours plus de foi.
Cela renforce encore plus mon impression que le Dieu chrétien a des « chouchous » et qu'il y a aucune logique perceptible là-dedans. De toute évidence, les « chouchous » de Dieu sont pas toujours de très bons chrétiens, et au contraire beaucoup de personnes délaissées par Dieu bénéficieraient d'une expérience religieuse.