Deux heures de retard et une grosse frayeur. Les passagers du train Tanger-Marrakech ont été victimes de tout ce qui a l‘air d'une attaque vendredi soir à quelques kilomètres de Ksar El Kébir. Un groupe de jeunes gens a contraint le train à s'arrêter en pleine voie avant de passer à l’acte et de délester certains voyageurs de leurs bagages.
« Vers 23h00, le conducteur du train a été contraint de s'arrêter à quelques kilomètres de Ksar El Kébir après le déclanchement de la sonnette d’alarme par un membre d’un groupe de jeunes âgés entre 17 et 22 ans, raconte un témoin. Au début, cet arrêt n’a pas suscité de panique ou d’inquiétude chez les voyageurs puisqu’ils sont habitués aux arrêts répétitifs sur cette ligne. Il a fallu attendre que le train reprenne et qu’il s’arrête de nouveau pour se rendre compte que quelque chose n’allait pas. En effet, le groupe de jeunes a réussi à couper la liaison mécanique entre les wagons, ce qui a provoqué l’interruption du courant électrique alimentant le train ».
« C’est à ce moment-là qu’on a commencé vraiment à paniquer d’autant qu’on était seuls nulle part avec nos familles dans l’obscurité totale», nous a raconté un autre témoin. Une situation amplifiée, selon lui, par les agitations et les cris des jeunes. « On les voyait aller et venir, monter et descendre du train. Parfois, ils couraient à toute vitesse. Mais le comble, c’est quand ils ont décidé de se prendre aux bagages et aux affaires des voyageurs. Une valise avait disparu par-ci, un sac par-là», a-t-il ajouté.
Une situation difficile à supporter puisque ces voyageurs ne seront pas indemnisés par principe, car l’ONCF n’est pas responsable des bagages emportés à bord des trains. Pour certains, la manœuvre de ces jeunes n’a rien de nouveau. Elle est récurrente dans cette zone. « Il s’agit de jeunes issus dans la plupart des cas de Ksar Kébir et qui sont de retour dans leur ville après avoir passé la journée à Asila. Souvent, ils déclenchent la sonnette d’alarme à l’entrée de la ville pour éviter de descendre à la gare jugée loin de leur lieu de résidence », nous a confié une source.
Une réalité que ne nie pas le personnel de l’ONCF. « On est toujours confrontés à ces jeunes, mais on ne peut rien faire. Le problème dure depuis longtemps mais personne ne veut l’affronter», a indiqué un employé sollicitant l’anonymat.
Du côté de la police, l’incident ne semble pas susciter de réaction immédiate. En effet, les voyageurs ont dû attendre une heure avant l’arrivée de deux agents de permanence qui se sont contentés de constater les faits avant de se volatiliser dans la nature. Même attitude de l’agent de sécurité de l’ONCF qui a brillé par son absence tout au long de cette nuit. « On a été laissés pour compte et personne n’a jugé bon de nous aider. Je trouve cela lamentable surtout qu’il y avait des femmes et des enfants dans le train », nous a lancé un témoin avant de conclure : « Le pire, c’est que les responsables de l’ONCF n’ont pas jugé bon non plus de s’excuser pour le retard parce qu’il nous a fallu plus de dix heures pour aller de Tanger à Marrakech ».
http://www.libe.ma/Un-train-intempestivement-arrete-et-ses-passagers-agresses_a41692.html
« Vers 23h00, le conducteur du train a été contraint de s'arrêter à quelques kilomètres de Ksar El Kébir après le déclanchement de la sonnette d’alarme par un membre d’un groupe de jeunes âgés entre 17 et 22 ans, raconte un témoin. Au début, cet arrêt n’a pas suscité de panique ou d’inquiétude chez les voyageurs puisqu’ils sont habitués aux arrêts répétitifs sur cette ligne. Il a fallu attendre que le train reprenne et qu’il s’arrête de nouveau pour se rendre compte que quelque chose n’allait pas. En effet, le groupe de jeunes a réussi à couper la liaison mécanique entre les wagons, ce qui a provoqué l’interruption du courant électrique alimentant le train ».
« C’est à ce moment-là qu’on a commencé vraiment à paniquer d’autant qu’on était seuls nulle part avec nos familles dans l’obscurité totale», nous a raconté un autre témoin. Une situation amplifiée, selon lui, par les agitations et les cris des jeunes. « On les voyait aller et venir, monter et descendre du train. Parfois, ils couraient à toute vitesse. Mais le comble, c’est quand ils ont décidé de se prendre aux bagages et aux affaires des voyageurs. Une valise avait disparu par-ci, un sac par-là», a-t-il ajouté.
Une situation difficile à supporter puisque ces voyageurs ne seront pas indemnisés par principe, car l’ONCF n’est pas responsable des bagages emportés à bord des trains. Pour certains, la manœuvre de ces jeunes n’a rien de nouveau. Elle est récurrente dans cette zone. « Il s’agit de jeunes issus dans la plupart des cas de Ksar Kébir et qui sont de retour dans leur ville après avoir passé la journée à Asila. Souvent, ils déclenchent la sonnette d’alarme à l’entrée de la ville pour éviter de descendre à la gare jugée loin de leur lieu de résidence », nous a confié une source.
Une réalité que ne nie pas le personnel de l’ONCF. « On est toujours confrontés à ces jeunes, mais on ne peut rien faire. Le problème dure depuis longtemps mais personne ne veut l’affronter», a indiqué un employé sollicitant l’anonymat.
Du côté de la police, l’incident ne semble pas susciter de réaction immédiate. En effet, les voyageurs ont dû attendre une heure avant l’arrivée de deux agents de permanence qui se sont contentés de constater les faits avant de se volatiliser dans la nature. Même attitude de l’agent de sécurité de l’ONCF qui a brillé par son absence tout au long de cette nuit. « On a été laissés pour compte et personne n’a jugé bon de nous aider. Je trouve cela lamentable surtout qu’il y avait des femmes et des enfants dans le train », nous a lancé un témoin avant de conclure : « Le pire, c’est que les responsables de l’ONCF n’ont pas jugé bon non plus de s’excuser pour le retard parce qu’il nous a fallu plus de dix heures pour aller de Tanger à Marrakech ».
http://www.libe.ma/Un-train-intempestivement-arrete-et-ses-passagers-agresses_a41692.html