Publié le 27-02-2009
http://www.europalestine.com/spip.php?article3865
Un tribunal espagnol a donné vendredi son feu vert à lengagement de poursuites, pour crimes de guerre, contre une demi-douzaine de dirigeants israéliens.
Figurent parmi eux le général Benjamin Ben-Eliezer, ancien ministre de la défense, dont le palmarès en crimes de guerre remonte à loin. Il est en effet considéré comme le principal responsable des centaines dexécutions sommaires de prisonniers palestiniens et égyptiens qui sétaient rendus à larmée israélienne, le 9 juin 1967 dans la bande de Gaza et à El-Arish.
Mais cest pour un crime plus récent que le tribunal espagnol a statué : celui de Shehadeh, un militant du Hamas de la bande de Gaza, tué avec sa femme et tous ses enfants dans un bombardement aérien, en juillet 2002.
Le chef de larmée de lair au moment de cet assassinat, le général Dan Halutz, lui aussi cité dans la plainte, avait ricané sur le sort des martyrs palestiniens, en déclarant que tirer sur des gens quand on est à bord dun avion F-16, cest très simple : « En fait, on ne ressent quasiment rien, juste une petite secousse dans lhabitacle quand lengin est lâché », sétait-il vanté.
Les autres dirigeants concernés sont le ministre Avi Dichter, lancien chef dEtat-major Moshé Yaalon, le général Giora Eiland, et le général Mike Herzog.
La justice espagnole, en accédant à la requête du juge dinstruction Fernando Andreu, a donc pour le moment résisté aux ignobles pressions, du gouvernement israélien bien sûr, mais aussi à celles du gouvernement espagnol.
Le ministre espagnol des Affaires étrangères Miguel Angel Moratinos a ainsi été jusquà promettre à son homologue israélienne Tzipi Livni, une modification de la législation espagnole, qui permet actuellement de poursuivre des criminels non espagnols ayant commis un crime ailleurs quen Espagne.
Ce quon appelle le principe de « juridiction universelle », que des magistrats espagnols ont déjà mis en uvre, par exemple, à lencontre de lancien dictateur chilien Pinochet.
Mais selon le Haaretz, il semble que le gouvernement israélien en ait trop fait. Cest en lisant des documents officiels fournis par Israël, et montrant quIsraël navait jamais eu lintention de mener la moindre enquête sur le massacre de la famille Shehadeh, que le juge Fernando Andreu a décidé de persévérer.
http://www.europalestine.com/spip.php?article3865
Un tribunal espagnol a donné vendredi son feu vert à lengagement de poursuites, pour crimes de guerre, contre une demi-douzaine de dirigeants israéliens.
Figurent parmi eux le général Benjamin Ben-Eliezer, ancien ministre de la défense, dont le palmarès en crimes de guerre remonte à loin. Il est en effet considéré comme le principal responsable des centaines dexécutions sommaires de prisonniers palestiniens et égyptiens qui sétaient rendus à larmée israélienne, le 9 juin 1967 dans la bande de Gaza et à El-Arish.
Mais cest pour un crime plus récent que le tribunal espagnol a statué : celui de Shehadeh, un militant du Hamas de la bande de Gaza, tué avec sa femme et tous ses enfants dans un bombardement aérien, en juillet 2002.
Le chef de larmée de lair au moment de cet assassinat, le général Dan Halutz, lui aussi cité dans la plainte, avait ricané sur le sort des martyrs palestiniens, en déclarant que tirer sur des gens quand on est à bord dun avion F-16, cest très simple : « En fait, on ne ressent quasiment rien, juste une petite secousse dans lhabitacle quand lengin est lâché », sétait-il vanté.
Les autres dirigeants concernés sont le ministre Avi Dichter, lancien chef dEtat-major Moshé Yaalon, le général Giora Eiland, et le général Mike Herzog.
La justice espagnole, en accédant à la requête du juge dinstruction Fernando Andreu, a donc pour le moment résisté aux ignobles pressions, du gouvernement israélien bien sûr, mais aussi à celles du gouvernement espagnol.
Le ministre espagnol des Affaires étrangères Miguel Angel Moratinos a ainsi été jusquà promettre à son homologue israélienne Tzipi Livni, une modification de la législation espagnole, qui permet actuellement de poursuivre des criminels non espagnols ayant commis un crime ailleurs quen Espagne.
Ce quon appelle le principe de « juridiction universelle », que des magistrats espagnols ont déjà mis en uvre, par exemple, à lencontre de lancien dictateur chilien Pinochet.
Mais selon le Haaretz, il semble que le gouvernement israélien en ait trop fait. Cest en lisant des documents officiels fournis par Israël, et montrant quIsraël navait jamais eu lintention de mener la moindre enquête sur le massacre de la famille Shehadeh, que le juge Fernando Andreu a décidé de persévérer.