salam
La vogue du vaccin ne se dément pas. Après la nicotine, voici lobésité. Les vendeurs de régimes diététiques nont quà bien se tenir. Ils vivent peut-être leurs dernières années dopulence.
Et ce sont les firmes pharmaceutiques qui pourraient prendre le relais pour tirer profit dun mal qui sévit dans le monde entier, Etats-Unis en tête. Les perspectives sont si considérables quune entreprise de biotechnologies américaine, Braasch Biotech LLC, a décidé de concentrer sa stratégie sur ce type de vaccin, dont la cible principale est lobésité humaine et animale.
Pour ce qui est des animaux, la société est parfaitement bien localisée. Elle est en effet implantée à Garretson, dans le Dakota du Sud, une ville de 1166 âmes Son président et directeur scientifique est Keith Haffer, spécialiste du développement de vaccins depuis 30 ans.
Braasch travaille sur une deuxième génération de vaccins fondés sur laction sur une hormone, la somatostatine dont lune des actions est dinhiber le largage de lhormone de croissance (GH) et dune hormone secrétée par le foie (IGF-1). Ces deux hormones sont impliquées dans le métabolisme. Le vaccin utilise une somatostatine modifiée qui provoque la production par le système immunitaire danticorps contre la somatostatine naturelle.
Il induit ainsi une suppression de linhibition de lhormone de croissance sans interférer directement avec elle. Au final, lorganisme consomme plus dénergie et il perd du poids.
Keith Haffer a testé le vaccin avec deux groupes de souris comprenant chacun 10 animaux obèses mâles. Le premier groupe a reçu le vaccin et lautre des injections dune solution saline.
Toutes les souris avaient été, auparavant, nourries avec un régime très gras pendant 8 semaines et elles ont continué à manger le même type de nourriture pendant les 6 semaines de lexpérience. Les vaccinations ont été administrées deux fois, la première injection ayant lieu au début de létude et la seconde 22 jours après.
Quatre jours après la première injection, les souris vaccinées ont affiché une perte de poids de 10% qui na pas été observée sur les souris non vaccinées. A la fin de lexpérience, les résultats ont montré que les deux injections ont provoqué la production danticorps à la somatostatine sans affecter les niveaux normaux dhormone de croissance IGF-1 et dinsuline. Les souris traitées ont conservé leur perte de poids de 10% jusquà la fin du traitement. Cette étude démontre la possibilité de traitement de lobésité par vaccination, affirme Keith Haffer.
Bien que de nouvelles études soient nécessaires pour découvrir les effets à long terme de ce vaccin, le traitement de lobésité humaine par vaccination devrait apporter aux médecins une alternative aux médicaments et à la chirurgie pour lutter contre lépidémie de surcharge pondérale. Les résultats de létude doivent être publiés dans la revue Journal of Animal Science and Biotechnology du 8 juillet 2012.
On se prend alors à rêver un peu. Il suffirait dun double vaccin, nicotine et somatostatine, pour arrêter de fumer sans prendre de poids ! De quoi supprimer lun des freins à larrêt du tabac. Et pour ceux qui ne fument pas, on imagine leur joie de pouvoir enfin dévorer sans grossir, et même maigrir en mangeant bien gras Le paradis, non ?
source:Libération
La vogue du vaccin ne se dément pas. Après la nicotine, voici lobésité. Les vendeurs de régimes diététiques nont quà bien se tenir. Ils vivent peut-être leurs dernières années dopulence.
Et ce sont les firmes pharmaceutiques qui pourraient prendre le relais pour tirer profit dun mal qui sévit dans le monde entier, Etats-Unis en tête. Les perspectives sont si considérables quune entreprise de biotechnologies américaine, Braasch Biotech LLC, a décidé de concentrer sa stratégie sur ce type de vaccin, dont la cible principale est lobésité humaine et animale.
Pour ce qui est des animaux, la société est parfaitement bien localisée. Elle est en effet implantée à Garretson, dans le Dakota du Sud, une ville de 1166 âmes Son président et directeur scientifique est Keith Haffer, spécialiste du développement de vaccins depuis 30 ans.
Braasch travaille sur une deuxième génération de vaccins fondés sur laction sur une hormone, la somatostatine dont lune des actions est dinhiber le largage de lhormone de croissance (GH) et dune hormone secrétée par le foie (IGF-1). Ces deux hormones sont impliquées dans le métabolisme. Le vaccin utilise une somatostatine modifiée qui provoque la production par le système immunitaire danticorps contre la somatostatine naturelle.
Il induit ainsi une suppression de linhibition de lhormone de croissance sans interférer directement avec elle. Au final, lorganisme consomme plus dénergie et il perd du poids.
Keith Haffer a testé le vaccin avec deux groupes de souris comprenant chacun 10 animaux obèses mâles. Le premier groupe a reçu le vaccin et lautre des injections dune solution saline.
Toutes les souris avaient été, auparavant, nourries avec un régime très gras pendant 8 semaines et elles ont continué à manger le même type de nourriture pendant les 6 semaines de lexpérience. Les vaccinations ont été administrées deux fois, la première injection ayant lieu au début de létude et la seconde 22 jours après.
Quatre jours après la première injection, les souris vaccinées ont affiché une perte de poids de 10% qui na pas été observée sur les souris non vaccinées. A la fin de lexpérience, les résultats ont montré que les deux injections ont provoqué la production danticorps à la somatostatine sans affecter les niveaux normaux dhormone de croissance IGF-1 et dinsuline. Les souris traitées ont conservé leur perte de poids de 10% jusquà la fin du traitement. Cette étude démontre la possibilité de traitement de lobésité par vaccination, affirme Keith Haffer.
Bien que de nouvelles études soient nécessaires pour découvrir les effets à long terme de ce vaccin, le traitement de lobésité humaine par vaccination devrait apporter aux médecins une alternative aux médicaments et à la chirurgie pour lutter contre lépidémie de surcharge pondérale. Les résultats de létude doivent être publiés dans la revue Journal of Animal Science and Biotechnology du 8 juillet 2012.
On se prend alors à rêver un peu. Il suffirait dun double vaccin, nicotine et somatostatine, pour arrêter de fumer sans prendre de poids ! De quoi supprimer lun des freins à larrêt du tabac. Et pour ceux qui ne fument pas, on imagine leur joie de pouvoir enfin dévorer sans grossir, et même maigrir en mangeant bien gras Le paradis, non ?
source:Libération