Lacoste, la célèbre marque au crocodile, aurait-t-elle été prise en flagrant délit de censure ? C'est en tout cas ce que clament de nombreux blogs et sites internet, qui dénoncent l'éviction de l'artiste Larissa Sansour, jugée "trop pro-palestinienne", d'un prix suisse sponsorisé par l'entreprise française.
Pour la deuxième année consécutive, la marque de prêt-à-porter finance en effet le "Lacoste Elysée prize", un prix doté de 25 000 euros décerné à un "artiste prometteur", sous le patronage du musée suisse de l'Elysée. Pour cette édition 2011, le jury avait retenu le thème de "la joie de vivre". Les consignes étaient ainsi formulées : "Chacun est libre daborder le thème comme il lentend, de manière directe ou détournée, avec authenticité ou dérision, sur la base dun travail existant ou dune création."
En novembre, huit artistes ont été retenus. Parmi eux, Larissa Sansour, née à Jérusalem, avait été sélectionnée sur la base du projet Nation Estate, un portefeuille de photographies montrant la naissance d'un état palestinien, sous la forme d'un immense gratte-ciel ceint d'un mur de béton. Pour mener à bien ce projet, elle avait reçu, à l'instar des autres sélectionnés, une bourse individuelle de 4 000 euros. "Very excited to be nominated for the Lacoste Elysée Prize 2011", écrivait ainsi le 9 novembre Larissa Sansour sur son site personnel.
Mais début décembre, le nom de l'artiste est retiré de la liste et son projet napparaît plus dans lédition du magazine dart Art Review, censé présenter le travail des candidats. C'est en fait la société Lacoste qui aurait fait pression auprès du musée de Lausanne, refusant de soutenir un travail qu'elle juge "trop pro-palestinien". Pour éviter une mauvaise publicité, les organisateurs ont demandé à Larissa Sansour de signer un document affirmant qu'elle avait choisi personnellement d'abandonner la compétition "afin de se consacrer à dautres opportunités". Elle a refusé, se disant "profondément choquée".
En réaction, les appels au boycott de la marque au crocodile se multiplient sur Internet. Le blog "Lunettes rouges" appelle pour sa part les internautes à écrire aux autres artistes sélectionnés pour le "Lacoste Elysée prize" afin de faire pression sur le jury et obtenir l'annulation du prix, qui doit se clôturer en janvier. L'entreprise française n'a pas réagi pour l'instant.
http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2...e-palestinienne-pour-le-lacoste-elysee-prize/
Pour la deuxième année consécutive, la marque de prêt-à-porter finance en effet le "Lacoste Elysée prize", un prix doté de 25 000 euros décerné à un "artiste prometteur", sous le patronage du musée suisse de l'Elysée. Pour cette édition 2011, le jury avait retenu le thème de "la joie de vivre". Les consignes étaient ainsi formulées : "Chacun est libre daborder le thème comme il lentend, de manière directe ou détournée, avec authenticité ou dérision, sur la base dun travail existant ou dune création."
En novembre, huit artistes ont été retenus. Parmi eux, Larissa Sansour, née à Jérusalem, avait été sélectionnée sur la base du projet Nation Estate, un portefeuille de photographies montrant la naissance d'un état palestinien, sous la forme d'un immense gratte-ciel ceint d'un mur de béton. Pour mener à bien ce projet, elle avait reçu, à l'instar des autres sélectionnés, une bourse individuelle de 4 000 euros. "Very excited to be nominated for the Lacoste Elysée Prize 2011", écrivait ainsi le 9 novembre Larissa Sansour sur son site personnel.
Mais début décembre, le nom de l'artiste est retiré de la liste et son projet napparaît plus dans lédition du magazine dart Art Review, censé présenter le travail des candidats. C'est en fait la société Lacoste qui aurait fait pression auprès du musée de Lausanne, refusant de soutenir un travail qu'elle juge "trop pro-palestinien". Pour éviter une mauvaise publicité, les organisateurs ont demandé à Larissa Sansour de signer un document affirmant qu'elle avait choisi personnellement d'abandonner la compétition "afin de se consacrer à dautres opportunités". Elle a refusé, se disant "profondément choquée".
En réaction, les appels au boycott de la marque au crocodile se multiplient sur Internet. Le blog "Lunettes rouges" appelle pour sa part les internautes à écrire aux autres artistes sélectionnés pour le "Lacoste Elysée prize" afin de faire pression sur le jury et obtenir l'annulation du prix, qui doit se clôturer en janvier. L'entreprise française n'a pas réagi pour l'instant.
http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2...e-palestinienne-pour-le-lacoste-elysee-prize/