Bombre
Une bombe est logée dans les finances publiques. Il ne sagit pas de la baisse des recettes fiscales ou encore de la trop grande part des dépenses engagée dans lentretien de lEtat. Ce ne sont là que des bombinettes, auxquelles, il faut le reconnaître, nous sommes si habitués quelles ont perdu de leur virulence. Ce qui ne veut pas dire quelles sont bien capables un jour de nous rendre la vie bien difficile.
La bombe atomique, le terme nest pas trop fort, est dans la vitesse avec laquelle le Maroc épuise ses réserves. En un an, presque le tiers (compté en mois de dépenses) sest envolé. Le pire cest que rien dans la structure commandant les entrées et sorties de devises ne permet de redresser la situation. Or, la structure de la balance des paiements est pour beaucoup dans la croissance du pays: parce que les entreprises marocaines vendaient plus de biens et services que le Maroc nen achète, nous pouvions nous permettre des grands chantiers, des politiques sociales à rentabilité différée.
Quand le mouvement sinverse comme depuis lannée dernière, cest-à-dire bien avant la crise mondiale, on peut calculer le moment où la machine sarrêtera brutalement: cest le moment où il ny aura plus de réserve, en 2011. Non seulement, le choc sera brutal et il faudra ralentir, reporter, peut-être annuler les grands chantiers et les politiques sociales, mais en plus, le Maroc risque fort de partir dans lautre sens. La configuration du risque peut nous entraîner jusquà labandon dune part de la souveraineté, comme durant le programme dajustement structurel: il y a eu un cercle vertueux de croissance, il y a aussi un cercle vicieux de sous-développement. Cest tout un modèle de développement qui seffondrerait.
Pour ne pas tomber dans ce cercle vicieux, il faut réagir vigoureusement et immédiatement, car tels les grands paquebots, les pays mettent du temps à changer de cap.
http://www.leconomiste.com/article.html?e=3024
Une bombe est logée dans les finances publiques. Il ne sagit pas de la baisse des recettes fiscales ou encore de la trop grande part des dépenses engagée dans lentretien de lEtat. Ce ne sont là que des bombinettes, auxquelles, il faut le reconnaître, nous sommes si habitués quelles ont perdu de leur virulence. Ce qui ne veut pas dire quelles sont bien capables un jour de nous rendre la vie bien difficile.
La bombe atomique, le terme nest pas trop fort, est dans la vitesse avec laquelle le Maroc épuise ses réserves. En un an, presque le tiers (compté en mois de dépenses) sest envolé. Le pire cest que rien dans la structure commandant les entrées et sorties de devises ne permet de redresser la situation. Or, la structure de la balance des paiements est pour beaucoup dans la croissance du pays: parce que les entreprises marocaines vendaient plus de biens et services que le Maroc nen achète, nous pouvions nous permettre des grands chantiers, des politiques sociales à rentabilité différée.
Quand le mouvement sinverse comme depuis lannée dernière, cest-à-dire bien avant la crise mondiale, on peut calculer le moment où la machine sarrêtera brutalement: cest le moment où il ny aura plus de réserve, en 2011. Non seulement, le choc sera brutal et il faudra ralentir, reporter, peut-être annuler les grands chantiers et les politiques sociales, mais en plus, le Maroc risque fort de partir dans lautre sens. La configuration du risque peut nous entraîner jusquà labandon dune part de la souveraineté, comme durant le programme dajustement structurel: il y a eu un cercle vertueux de croissance, il y a aussi un cercle vicieux de sous-développement. Cest tout un modèle de développement qui seffondrerait.
Pour ne pas tomber dans ce cercle vicieux, il faut réagir vigoureusement et immédiatement, car tels les grands paquebots, les pays mettent du temps à changer de cap.
http://www.leconomiste.com/article.html?e=3024