Bérénice Ouadraogo-Petit, 20 ans, a testé dimanche le droit de vote d'un étranger à une élection nationale. La jeune femme, de nationalité burkinabé, a glissé son bulletin dans l'urne au premier tour de l'élection présidentielle dans la petite commune d'Hadol (Vosges), où elle vit depuis quinze ans. Comment l'expliquer alors qu'elle n'a pas la nationalité française ?
Bérénice a été adoptée à l'âge de cinq ans par un couple de cette commune de 2 000 habitants. "C'était une adoption simple. Alors qu'il faut une adoption plénière pour obtenir la nationalité. Mais dans ce cas-là, les parents biologiques n'ont plus aucun droit", explique à L'Est républicain Bérénice Ouadraogo-Petit, restée très proche de sa famille de sang.
Situation ubuesque
Depuis sa majorité, la jeune fille a entamé une procédure pour être naturalisée. Mais l'administration a ajourné cette demande, arguant du "caractère incomplet de (sa) situation professionnelle", dans une décision de juin 2011. La jeune fille, qui a décroché son bac, poursuit actuellement des études de lettres à Nancy.
Reste qu'il y a quelques semaines, Bérénice reçoit à son grand étonnement une carte d'électeur. "Ma carte d'électeur a suffi pour voter, car tout le monde me connaît dans le village. L'année dernière, pour les cantonales, j'avais déjà reçu une carte, mais je n'avais pas osé voter. Cette fois-ci, au vu de la situation ubuesque dans laquelle je me trouve, j'ai décidé de le faire", a expliqué la jeune femme à l'AFP. La mairie d'Hadol confirme la version de Bérénice et explique que "des investigations sont en cours pour expliquer ce manquement". L'audace de la jeune fille pourrait s'avérer payante. La municipalité attend des directives de la préfecture, notamment pour régulariser la situation de Bérénice, bien décidée quant à elle à aller voter dimanche prochain.
http://www.lepoint.fr/societe/une-b...tion-presidentielle-03-05-2012-1457718_23.php
Bérénice a été adoptée à l'âge de cinq ans par un couple de cette commune de 2 000 habitants. "C'était une adoption simple. Alors qu'il faut une adoption plénière pour obtenir la nationalité. Mais dans ce cas-là, les parents biologiques n'ont plus aucun droit", explique à L'Est républicain Bérénice Ouadraogo-Petit, restée très proche de sa famille de sang.
Situation ubuesque
Depuis sa majorité, la jeune fille a entamé une procédure pour être naturalisée. Mais l'administration a ajourné cette demande, arguant du "caractère incomplet de (sa) situation professionnelle", dans une décision de juin 2011. La jeune fille, qui a décroché son bac, poursuit actuellement des études de lettres à Nancy.
Reste qu'il y a quelques semaines, Bérénice reçoit à son grand étonnement une carte d'électeur. "Ma carte d'électeur a suffi pour voter, car tout le monde me connaît dans le village. L'année dernière, pour les cantonales, j'avais déjà reçu une carte, mais je n'avais pas osé voter. Cette fois-ci, au vu de la situation ubuesque dans laquelle je me trouve, j'ai décidé de le faire", a expliqué la jeune femme à l'AFP. La mairie d'Hadol confirme la version de Bérénice et explique que "des investigations sont en cours pour expliquer ce manquement". L'audace de la jeune fille pourrait s'avérer payante. La municipalité attend des directives de la préfecture, notamment pour régulariser la situation de Bérénice, bien décidée quant à elle à aller voter dimanche prochain.
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