Livrée à elle-même, la fillette de 5 ans aurait été élevée par des chats et des chiens dans un appartement délabré. Elle s'exprime en aboyant et paraît trois ans de moins que son âge.
La police russe l'a surnommée «Mowgli», comme le personnage du «Livre de la jungle» de Rudyard Kipling. La protection de l'enfance a annoncé mercredi avoir découvert une fillette à l'état quasi sauvage, à Tchita, en Sibérie orientale, à 4.700 kilomètres à l'est de Moscou.
Natacha, 5 ans, a été trouvée prisonnière d'un appartement délabré où vivaient son père et ses grands-parents, qui ne s'en occupaient pas. Leur domicile s'apparente à une décharge, des gamelles s'entassant d'une pièce à l'autre.
Vêtue de haillons, l'enfant n'est jamais sortie de ce taudis, sans chauffage, ni eau courante. Elle «vivait dans des conditions de totale insalubrité. Il y avait une horrible puanteur», a expliqué à la chaîne de télévision, une responsable de la police locale.
Entourée de chiens et de chats, la fillette a très probablement été élevée par ces animaux, dont elle semble avoir copié le comportement. Lorsqu'elle a été découverte, elle «se jetait sur les gens comme un petit chien» et ne communiquait qu'avec «le langage des animaux». Elle comprendrait le russe, mais ne le parlerait que très peu.
La petite fille a depuis été placée dans une institution où elle reçoit une aide médicale et psychiatrique et joue avec d'autres enfants, tout en continuant à avoir un comportement animal. «La fillette ne mange pas avec une cuillère, elle la met de côté et elle lape», raconte une responsable. «Aujourd'hui, quand j'ai quitté la pièce, elle a sauté vers la porte et a commencé à aboyer», ajoute Nina Yemelyanova.
760.000 enfants dans des «conditions socialement dangereuses»
Un autre responsable de l'institution refuse toutefois de voir en elle un «enfant animal». «Ce n'est pas Mowgli», dit-il. «Natacha s'était très bien adaptée, elle marche, ses manifestations comportementales de chiens et de chats' sont épisodiques. Elle montre comment mettre une casserole sur un réchaud et allumer le gaz», ajoute-t-il.
Selon les médecins qui l'ont examinée, l'enfant ne connaît pas de retards graves dans son développement psychique. Physiquement, elle a en revanche l'apparence d'un enfant de deux ans. «D'autres examens médicaux vont être menés mais elle est en bonne santé».
Après la découverte de l'enfant, sa mère de 25 ans, qui vit ailleurs avec un autre enfant a reçu un avertissement et son père de 27 ans, une amende pour négligence parentale. L'homme est apparu hagard, en survêtement, sortant de chez lui pour aller répondre aux questions de la police.
Le cas de Natacha n'est pas isolé. Depuis 2003, une dizaine d'histoires similaires ont été recensées en Russie. Les enfants, maltraités ou délaissés, ne savaient marcher qu'à quatre pattes, mordaient ou miaulaient.
En mars, le président russe Dmitri Medvedev avait appelé à agir d'urgence pour mettre fin aux violences à l'encontre des enfants. Il avait affirmé que 760.000 enfants en Russie vivaient dans des «conditions socialement dangereuses».
J.C. (lefigaro.fr) avec AFP et AP
La police russe l'a surnommée «Mowgli», comme le personnage du «Livre de la jungle» de Rudyard Kipling. La protection de l'enfance a annoncé mercredi avoir découvert une fillette à l'état quasi sauvage, à Tchita, en Sibérie orientale, à 4.700 kilomètres à l'est de Moscou.
Natacha, 5 ans, a été trouvée prisonnière d'un appartement délabré où vivaient son père et ses grands-parents, qui ne s'en occupaient pas. Leur domicile s'apparente à une décharge, des gamelles s'entassant d'une pièce à l'autre.
Vêtue de haillons, l'enfant n'est jamais sortie de ce taudis, sans chauffage, ni eau courante. Elle «vivait dans des conditions de totale insalubrité. Il y avait une horrible puanteur», a expliqué à la chaîne de télévision, une responsable de la police locale.
Entourée de chiens et de chats, la fillette a très probablement été élevée par ces animaux, dont elle semble avoir copié le comportement. Lorsqu'elle a été découverte, elle «se jetait sur les gens comme un petit chien» et ne communiquait qu'avec «le langage des animaux». Elle comprendrait le russe, mais ne le parlerait que très peu.
La petite fille a depuis été placée dans une institution où elle reçoit une aide médicale et psychiatrique et joue avec d'autres enfants, tout en continuant à avoir un comportement animal. «La fillette ne mange pas avec une cuillère, elle la met de côté et elle lape», raconte une responsable. «Aujourd'hui, quand j'ai quitté la pièce, elle a sauté vers la porte et a commencé à aboyer», ajoute Nina Yemelyanova.
760.000 enfants dans des «conditions socialement dangereuses»
Un autre responsable de l'institution refuse toutefois de voir en elle un «enfant animal». «Ce n'est pas Mowgli», dit-il. «Natacha s'était très bien adaptée, elle marche, ses manifestations comportementales de chiens et de chats' sont épisodiques. Elle montre comment mettre une casserole sur un réchaud et allumer le gaz», ajoute-t-il.
Selon les médecins qui l'ont examinée, l'enfant ne connaît pas de retards graves dans son développement psychique. Physiquement, elle a en revanche l'apparence d'un enfant de deux ans. «D'autres examens médicaux vont être menés mais elle est en bonne santé».
Après la découverte de l'enfant, sa mère de 25 ans, qui vit ailleurs avec un autre enfant a reçu un avertissement et son père de 27 ans, une amende pour négligence parentale. L'homme est apparu hagard, en survêtement, sortant de chez lui pour aller répondre aux questions de la police.
Le cas de Natacha n'est pas isolé. Depuis 2003, une dizaine d'histoires similaires ont été recensées en Russie. Les enfants, maltraités ou délaissés, ne savaient marcher qu'à quatre pattes, mordaient ou miaulaient.
En mars, le président russe Dmitri Medvedev avait appelé à agir d'urgence pour mettre fin aux violences à l'encontre des enfants. Il avait affirmé que 760.000 enfants en Russie vivaient dans des «conditions socialement dangereuses».
J.C. (lefigaro.fr) avec AFP et AP