Une entreprise anglo-suèdoise investit 50millions de dollar pour une usine en Algérie

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Le laboratoire anglo‑suédois AstraZeneca et le groupe algérien Kerrar via sa filiale Biopharm ont signé ce lundi 9 avril à Alger un accord de partenariat pour la construction d’une usine de production de médicaments en Algérie pour un investissement de plus de 50 millions de dollars, ont annoncé les dirigeants des deux laboratoires. « Ce contrat est le fruit de deux années de négociations. Il est avantageux aux deux laboratoires et bénéfique à l’Algérie », a déclaré le PDG de Biopharm, Abdelmajid Kerrar.

La future usine sera détenue à 49 % par AstraZeneca et à 51 % par le premier groupe privé algérien dans le marché de la distribution et de la production du médicament, où il a réalisé un chiffre d’affaires de 19 milliards de dinars en 2010. « C’est le premier partenariat privé dans le médicament conclu selon la règle 49/51 », relative à l’investissement étranger en Algérie, a précisé M. Kerrar.

Le vice‑président d’AstraZeneca pour l’Afrique et le Moyen‑Orient, Tarek Rabah, a indiqué que l’usine algérienne de son groupe fabriquera des médicaments de qualité supérieure pour répondre aux besoins de l’Algérie dans la lutte contre le cancer (Casodex), les troubles neurologiques (Seroquel) et les maladies cardiovasculaires (Atacand et Crestor), première cause de mortalité dans le pays. Les deux partenaires ont refusé de donner des détails sur les capacités de production et le montant exact de l’investissement prévu pour réaliser cette usine qui sera implantée à Dar El Beida, dans la banlieue est d’Alger. « Nous avons besoin des autorisations de l’ANDI et du CNI, nous allons finir les études de faisabilité et entamer ensuite le projet », explique à TSA M. Tarek. « L'Algérie assure une couverture universelle [des soins, NDR], ce qui n'est pas le cas de tous les pays émergents », a‑t‑il expliqué.

Pour le patron de Biopharm, ce partenariat va permettre « le transfert d’une technologie sophistiquée, des équipements et de la formation ». « Les délais de réalisation de l’usine sont estimés à trente mois. L’investissement est estimé entre 50 et 60 millions de dollars », a‑t‑il expliqué. M. Kerrar ajoute que la conclusion de ce partenariat avec un géant mondial du secteur pharmaceutique permettra à l’Algérie de réduire sa dépendance vis‑à‑vis de l’étranger en matière de médicaments. « On restera dépendants de l’étranger pour les substances actives », a‑t‑il relativisé.

M. Kerrar propose d’instaurer un guichet unique au niveau du ministère de la Santé et de celui du Travail, de l’emploi et de la Sécurité sociale pour l’enregistrement du médicament fabriqué localement, respectivement pour sa commercialisation et son remboursement par la sécurité sociale. « Aujourd’hui, lorsque le produit local est enregistré, il faut aller au ministère du Travail pour qu’il soit remboursable par la sécurité sociale », a‑t‑il relevé.

http://www.tsa-algerie.com/economie...roduire-des-medicaments-en-algerie_20257.html
 
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