Une heure d’obscurité pour la planète

madalena

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Pour sa 10e édition, Earth Hour ou Une heure pour la planète, invite les citoyens du monde entier à éteindre leurs lumières pendant soixante minutes samedi 10 mars. Cet événement symbolique, à l’initiative du Fonds mondial pour la nature (WWF), vise à mobiliser la planète contre le réchauffement climatique, en incitant chacun à son niveau, citoyens, entreprise ou collectivité, à réaliser des économies d’énergie. L’éclairage représente un cinquième de la consommation mondiale d’électricité.

À 20 h 30, heure locale, Sydney donnera le coup d’envoi en éteignant le pont Harbour Bridge. C’est dans cette ville qu’avait été organisée la première édition de l’événement en 2007, étendu à l’échelle mondiale à partir de 2009.
De l’Australie à la côte ouest des Etats-Unis, les monuments emblématiques plongeront dans le noir : pyramides d’Égypte, Tour Eiffel, Times Square. En 2015, 1 200 monuments et 170 pays avaient participé à l’opération.

Action symbolique Mais cette année, Earth Hour a une dimension particulière. « C’est la première mobilisation planétaire de l’après COP21, on doit garder l’élan de mobilisation », explique Pierre Cannet, responsable du programme Climat et énergie au WWF France.
 

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« La pire des choses serait que la parenthèse COP21 se referme et que l’on continue comme avant. Les engagements doivent être tenus et rapidement consolidés pour faire de 2016 l’année de la cohérence », confirme Pascal Canfin, directeur général du WWF France. L’ONG espère relancer la mobilisation en prévision de la cérémonie de signature de l’accord de Paris qui aura lieu le 22 avril, jour de la Terre, au siège de l’ONU à New York.

Les détracteurs de Earth Hour mettent en avant l’inefficacité de cette action. « L’objectif n’est pas d’économiser de l’électricité le soir d’Earth Hour mais d’enclencher la discussion, répond Pascal Canfin. Plus on parle de climat, plus on est mobilisé. Mais bien sûr, cet événement n’est pas suffisant, il faut aller plus loin et le traduire par un engagement plus fort. »

Un possible black-out ? Chaque année, la même question se pose : si nous rallumons tous nos lumières en même temps, n’y a-t-il pas un risque de saturation du réseau ? « Non », répond Jean-Paul Roubin, directeur du dispatching du Réseau de transport d’électricité (RTE).

Le réseau d’électricité doit être constamment en équilibre, et RTE s’adapte. « on doit anticiper le comportement des Français et Earth Hour n’est pas forcément simple à anticiper, poursuit M. Roubin. Pour l’événement Earth Hour, on observe généralement une variation d’une centaine de mégawatts (MW), soit l’équivalent d’une ville de 100 000 habitants. Ce qui démontre une certaine mobilisation ». En comparaison, un samedi soir de mars, la consommation est d’environ 63 000 MW. « La variation d’énergie consommée reste dans la marge de manœuvre de RTE, aucun risque, donc, de black-out », assure M. Roubin.

http://www.lemonde.fr/planete/artic...d-obscurite-pour-la-planete_4886132_3244.html
 
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