Une centaine de personnes ont été tuées dimanche et des dizaines d'autres blessées lors d'une vaste offensive de l'armée à Hama, ville rebelle du centre de la Syrie, pour "l'une des journées les plus sanglantes" depuis le début de la révolte mi-mars, selon des militants. "Cent civils ont été tués dimanche à Hama par des tirs des forces de sécurité qui accompagnaient l'armée lorsqu'elle a pénétré en force dans la ville de Hama", a déclaré Abdel Karim Rihaoui, président de la Ligue syrienne de défense des droits de l'homme (LSDDH). Cinq personnes sont mortes à Homs (centre) quand des habitants sont descendus dans la rue en soutien à Hama, située juste au nord. Et il y a eu trois morts dans la province d'Idleb (nord-ouest), a-t-il ajouté.
Ammar Qourabi, président de l'Organisation nationale des droits de l'homme, a annoncé également que 19 personnes avaient été tuées à Deir Ezzor (est), six à Harak (sud) et une à Boukamal (est). Rami Abdel Rahmane, chef de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a aussi fait état de deux morts à Sourane, près de Hama, ce qui porte le bilan total à 136 morts. "C'est l'un des jours les plus sanglants" depuis le début de la révolte le 15 mars, a-t-il déclaré. Pour le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, "une telle action contre des civils qui ont manifesté en masse et pacifiquement pendant plusieurs semaines n'a aucune justification" et ces attaques sont "d'autant plus choquantes qu'elles ont lieu à la veille" du ramadan.
"La Syrie en sang"
Son homologue allemand Guido Westerwelle a demandé au président Assad "de mettre immédiatement fin aux violences contre les manifestants pacifistes", le menaçant de nouvelles sanctions européennes. "La Syrie est en sang", ont dénoncé les militants du site internet Syrian Revolution 2011, moteur de la contestation, appelant à des "manifestations de représailles" dimanche soir à la sortie des mosquées après les "Tarawih", les prières nocturnes pendant le ramadan, qui commence dans la soirée. Depuis le début de la contestation le 15 mars contre le régime de Bachar el-Assad, la répression a fait quelque 2 000 morts, dont plus de 1 600 civils, selon des organisations de défense des droits de l'homme.
"L'armée est entrée aux environs de 5 heures à proximité de la mosquée al-Serjaoui et aux environs de la caserne", a raconté un habitant de Hama, à 210 km au nord de Damas, joint par téléphone, tandis que plusieurs témoins ont signalé la présence de chars et de véhicules blindés. L'agence officielle Sana, qui impute depuis le début les troubles à des bandes armées, a annoncé que deux militaires avaient été tués "par des groupes armés à Hama", qui ont "incendié des postes de police" et ont "dressé des barrages dans les rues". L'agence cite également un habitant non identifié : "Des dizaines d'hommes organisés en bandes armées sont actuellement postés sur les toits des principaux bâtiments de la ville, ils ont des fusils mitrailleurs et ils effraient la population en tirant sans arrêt."
http://www.lepoint.fr/monde/une-off...selon-les-militants-31-07-2011-1358200_24.php
Ammar Qourabi, président de l'Organisation nationale des droits de l'homme, a annoncé également que 19 personnes avaient été tuées à Deir Ezzor (est), six à Harak (sud) et une à Boukamal (est). Rami Abdel Rahmane, chef de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a aussi fait état de deux morts à Sourane, près de Hama, ce qui porte le bilan total à 136 morts. "C'est l'un des jours les plus sanglants" depuis le début de la révolte le 15 mars, a-t-il déclaré. Pour le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, "une telle action contre des civils qui ont manifesté en masse et pacifiquement pendant plusieurs semaines n'a aucune justification" et ces attaques sont "d'autant plus choquantes qu'elles ont lieu à la veille" du ramadan.
"La Syrie en sang"
Son homologue allemand Guido Westerwelle a demandé au président Assad "de mettre immédiatement fin aux violences contre les manifestants pacifistes", le menaçant de nouvelles sanctions européennes. "La Syrie est en sang", ont dénoncé les militants du site internet Syrian Revolution 2011, moteur de la contestation, appelant à des "manifestations de représailles" dimanche soir à la sortie des mosquées après les "Tarawih", les prières nocturnes pendant le ramadan, qui commence dans la soirée. Depuis le début de la contestation le 15 mars contre le régime de Bachar el-Assad, la répression a fait quelque 2 000 morts, dont plus de 1 600 civils, selon des organisations de défense des droits de l'homme.
"L'armée est entrée aux environs de 5 heures à proximité de la mosquée al-Serjaoui et aux environs de la caserne", a raconté un habitant de Hama, à 210 km au nord de Damas, joint par téléphone, tandis que plusieurs témoins ont signalé la présence de chars et de véhicules blindés. L'agence officielle Sana, qui impute depuis le début les troubles à des bandes armées, a annoncé que deux militaires avaient été tués "par des groupes armés à Hama", qui ont "incendié des postes de police" et ont "dressé des barrages dans les rues". L'agence cite également un habitant non identifié : "Des dizaines d'hommes organisés en bandes armées sont actuellement postés sur les toits des principaux bâtiments de la ville, ils ont des fusils mitrailleurs et ils effraient la population en tirant sans arrêt."
http://www.lepoint.fr/monde/une-off...selon-les-militants-31-07-2011-1358200_24.php