SOCIETE - Le Secours catholique, qui publie son rapport annuel, accueille davantage de femmes...
Elles peuvent être jeunes, âgées, seules, mères ou au chômage. Elles sont en tout cas de plus en plus nombreuses à pousser la porte du Secours catholique. L'association, qui rend public son rapport annuel 2008 aujourd'hui, tire la sonnette d'alarme sur cette féminisation «lente mais régulière» de la pauvreté. L'an dernier, 1,4 million de personnes l'ont sollicitée pour des colis alimentaires, vêtements, démarches administratives ou tout simplement pour être soutenues. Parmi elles, plus de la moitié étaient des femmes (54,4%, contre 51% en 1989).
Des histoires familiales complexes, marquées par des ruptures
Leurs visages sont multiples. Parmi les jeunes filles, deux tiers vivent en logement précaire, en squat ou à la rue. La naissance d'un enfant permet de stabiliser leur situation, mais les installe aussi plus durablement dans la précarité. Les mères de moins de 40 ans - de plus en plus nombreuses - ont un logement plus stable, mais buttent souvent pour décrocher un emploi. Comme Sandra, leurs revenus sont particulièrement faibles et 70% d'entre elles ont des dettes, souvent de loyer, d'électricité... Quant à celles, plus âgées, qui n'ont plus d'enfants sous leur aile, elles sont très exposées à la solitude et ont autant besoin de lien social que d'aides financières.
Leur point commun? «Leur histoire familiale est complexe, marquée par des ruptures. La société, en poussant à la mobilité, distend les liens familiaux», analyse Bernard Schricke, directeur Action France de l'association. Elles font néanmoins preuve, selon lui, «d'une plus grande énergie pour s'en sortir que les hommes, surtout quand leurs enfants sont en jeu. Elles baissent moins vite les bras, bien que souvent la vie s'acharne sur elles aux pires moments.»
Laure de Charette
Elles peuvent être jeunes, âgées, seules, mères ou au chômage. Elles sont en tout cas de plus en plus nombreuses à pousser la porte du Secours catholique. L'association, qui rend public son rapport annuel 2008 aujourd'hui, tire la sonnette d'alarme sur cette féminisation «lente mais régulière» de la pauvreté. L'an dernier, 1,4 million de personnes l'ont sollicitée pour des colis alimentaires, vêtements, démarches administratives ou tout simplement pour être soutenues. Parmi elles, plus de la moitié étaient des femmes (54,4%, contre 51% en 1989).
Des histoires familiales complexes, marquées par des ruptures
Leurs visages sont multiples. Parmi les jeunes filles, deux tiers vivent en logement précaire, en squat ou à la rue. La naissance d'un enfant permet de stabiliser leur situation, mais les installe aussi plus durablement dans la précarité. Les mères de moins de 40 ans - de plus en plus nombreuses - ont un logement plus stable, mais buttent souvent pour décrocher un emploi. Comme Sandra, leurs revenus sont particulièrement faibles et 70% d'entre elles ont des dettes, souvent de loyer, d'électricité... Quant à celles, plus âgées, qui n'ont plus d'enfants sous leur aile, elles sont très exposées à la solitude et ont autant besoin de lien social que d'aides financières.
Leur point commun? «Leur histoire familiale est complexe, marquée par des ruptures. La société, en poussant à la mobilité, distend les liens familiaux», analyse Bernard Schricke, directeur Action France de l'association. Elles font néanmoins preuve, selon lui, «d'une plus grande énergie pour s'en sortir que les hommes, surtout quand leurs enfants sont en jeu. Elles baissent moins vite les bras, bien que souvent la vie s'acharne sur elles aux pires moments.»
Laure de Charette