TRAITEMENT DES DÉCHETS
UNE PME MAROCAINE SE POSITIONNE AU MALI
LE GROUPE OZONE DÉCROCHE LE MARCHÉ DE BAMAKO
UN CONTRAT SUR 8 ANS, À 112 MILLIONS D’EUROS
UNE AUTRE EXPÉRIENCE EN GUINÉE CONAKRY
La tournée royale réussie en Afrique, assortie de nombreux forums économiques et rencontres B to B, commence à produire les premiers résultats. La convention relative à l’assainissement de la ville de Bamako (Mali) conclue la semaine dernière par les autorités maliennes, d’une part, et la direction du groupe «Ozone Environnement et Services» d’autre part, en est une illustration.
Ce contrat concède en exclusivité l’assainissement de la ville de Bamako (2,4 millions d’habitants) à la société marocaine Ozone. Bamako produit chaque jour 1.200 tonnes de déchets dont 80% d’origine ménagère. Le montant global de la convention s’élève à 72 milliards de FCFA (près de 112 millions d’euros) pour une durée de 8 ans.
Il est attendu de la mise en œuvre de la convention, la transformation des déchets en ressources énergétiques. Pour ce faire, la société devra créer 1.400 postes d’emploi dont une soixantaine de cadres marocains. Elle investira également dans le matériel de collecte (100 engins), qui sera fabriqué au Maroc. Tout ceux-ci avant la mi-janvier 2015, date à laquelle Ozone démarrera son activité à Bamako.
Le management du groupe marocain croit dur comme fer que l’Afrique, avec ses multiples chantiers, présente toutes les caractéristiques d’un moteur de développement à l’échelle mondiale. Rien que pour la gestion et la valorisation des déchets, le savoir-faire marocain est très sollicité. D’ailleurs, Ozone «débarrassera» également la ville de Conakry (Guinée) de ses déchets. «Nous avons signé un accord similaire avec Hadja Kadiatou N’Diaye, ministre guinéenne de l’Environnement des Eaux et des Forêts. Celui-ci porte sur la mise à niveau, l’évacuation, le traitement, et la valorisation, ainsi que la gestion en décharge des déchets solides dans deux des plus importantes capitales de l’Afrique de l’Ouest», souligne Aziz El Badraoui, directeur général de «Ozone Environnement et Services». Et de poursuivre: «notre priorité est de valoriser et de partager notre savoir-faire et notre expertise dans l’assainissement solide avec nos partenaires africains».
La PME marocaine se chargera, dans un premier temps, de la gestion du ramassage des ordures dans la capitale guinéenne avant d’étendre son activité dans d’autres villes du pays.
«Ozone, riche de son expérience dans quelque 28 villes du Royaume accompagne la vision royale et cherche aussi un intérêt économique certain en Afrique», rappelle El Badraoui, pour qui «le peuple africain mérite un environnement citoyen propice au développement humain et conforme aux standards internationaux».
C’est d’ailleurs cette même vision qu’il a vanté devant le chef du gouvernement guinéen Mohamed Saïd Fofana, en septembre dernier, lorsqu’ils inauguraient, ensemble, le centre de maintenance des engins de collecte des déchets ménagers de Salé, une plateforme réalisée selon les normes d'entretien et d'hygiène agréées à l'échelle internationale.
4 employés en 2007, 3.500 actuellement!
Ozone, qui exerce depuis 7 ans, est une société marocaine à 100% qui se fraye un chemin dans la gestion déléguée de la propreté publique aux côtés des grands groupes européens. Créée en 2007 avec un effectif de 4 techniciens de surface, Ozone emploie actuellement près de 3.500 salariés. A Bamako, le groupe va assurer le balayage des rues, le transport des déchets de ménages et les déchets biomédicaux des hôpitaux pour les acheminer à un dépôt final. En plus du transport des déchets, l’entreprise marocaine compte construire des centres pour la transformation des déchets solides en ressources énergétiques pour la capitale malienne. Son chiffre d'affaires est de 400 millions de Dirhams.
leconomiste
UNE PME MAROCAINE SE POSITIONNE AU MALI
LE GROUPE OZONE DÉCROCHE LE MARCHÉ DE BAMAKO
UN CONTRAT SUR 8 ANS, À 112 MILLIONS D’EUROS
UNE AUTRE EXPÉRIENCE EN GUINÉE CONAKRY
La tournée royale réussie en Afrique, assortie de nombreux forums économiques et rencontres B to B, commence à produire les premiers résultats. La convention relative à l’assainissement de la ville de Bamako (Mali) conclue la semaine dernière par les autorités maliennes, d’une part, et la direction du groupe «Ozone Environnement et Services» d’autre part, en est une illustration.
Ce contrat concède en exclusivité l’assainissement de la ville de Bamako (2,4 millions d’habitants) à la société marocaine Ozone. Bamako produit chaque jour 1.200 tonnes de déchets dont 80% d’origine ménagère. Le montant global de la convention s’élève à 72 milliards de FCFA (près de 112 millions d’euros) pour une durée de 8 ans.
Il est attendu de la mise en œuvre de la convention, la transformation des déchets en ressources énergétiques. Pour ce faire, la société devra créer 1.400 postes d’emploi dont une soixantaine de cadres marocains. Elle investira également dans le matériel de collecte (100 engins), qui sera fabriqué au Maroc. Tout ceux-ci avant la mi-janvier 2015, date à laquelle Ozone démarrera son activité à Bamako.
Le management du groupe marocain croit dur comme fer que l’Afrique, avec ses multiples chantiers, présente toutes les caractéristiques d’un moteur de développement à l’échelle mondiale. Rien que pour la gestion et la valorisation des déchets, le savoir-faire marocain est très sollicité. D’ailleurs, Ozone «débarrassera» également la ville de Conakry (Guinée) de ses déchets. «Nous avons signé un accord similaire avec Hadja Kadiatou N’Diaye, ministre guinéenne de l’Environnement des Eaux et des Forêts. Celui-ci porte sur la mise à niveau, l’évacuation, le traitement, et la valorisation, ainsi que la gestion en décharge des déchets solides dans deux des plus importantes capitales de l’Afrique de l’Ouest», souligne Aziz El Badraoui, directeur général de «Ozone Environnement et Services». Et de poursuivre: «notre priorité est de valoriser et de partager notre savoir-faire et notre expertise dans l’assainissement solide avec nos partenaires africains».
La PME marocaine se chargera, dans un premier temps, de la gestion du ramassage des ordures dans la capitale guinéenne avant d’étendre son activité dans d’autres villes du pays.
«Ozone, riche de son expérience dans quelque 28 villes du Royaume accompagne la vision royale et cherche aussi un intérêt économique certain en Afrique», rappelle El Badraoui, pour qui «le peuple africain mérite un environnement citoyen propice au développement humain et conforme aux standards internationaux».
C’est d’ailleurs cette même vision qu’il a vanté devant le chef du gouvernement guinéen Mohamed Saïd Fofana, en septembre dernier, lorsqu’ils inauguraient, ensemble, le centre de maintenance des engins de collecte des déchets ménagers de Salé, une plateforme réalisée selon les normes d'entretien et d'hygiène agréées à l'échelle internationale.
4 employés en 2007, 3.500 actuellement!
Ozone, qui exerce depuis 7 ans, est une société marocaine à 100% qui se fraye un chemin dans la gestion déléguée de la propreté publique aux côtés des grands groupes européens. Créée en 2007 avec un effectif de 4 techniciens de surface, Ozone emploie actuellement près de 3.500 salariés. A Bamako, le groupe va assurer le balayage des rues, le transport des déchets de ménages et les déchets biomédicaux des hôpitaux pour les acheminer à un dépôt final. En plus du transport des déchets, l’entreprise marocaine compte construire des centres pour la transformation des déchets solides en ressources énergétiques pour la capitale malienne. Son chiffre d'affaires est de 400 millions de Dirhams.
leconomiste