Une policière qui volait dans les scellés et les poches des morts a fait appel de l’interdiction d’exercer

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion hajjesus
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La cour d'appel de Pau a jugé une policière "ripoux". L'année dernière, le tribunal correctionnel de Tarbes l'a condamnée à deux ans de prison avec sursis. On reproche à cette fonctionnaire de 52 ans, une série de vols entre mars 2021 et le printemps 2022, dans l'exercice de ses fonctions. Elle prenait de l'argent liquide dans les scellés judiciaires. Elle reconnaît les faits : neuf vols pour un montant de 10.966 euros en tout.

Sur des morts ou des malades psychiatriques​

Il y a cet homme qui a plus de 5.000 euros sur lui au moment de son placement en garde à vue. Placé en détention provisoire, puis condamné, à sa sortie de prison, il vient au commissariat pour récupérer son argent. Il est introuvable. Un autre, hospitalisé en psychiatrie après son interpellation. 1.000 euros envolés. Un homme retrouvé mort sur la voie publique; de mort naturelle. Elle s’occupe des constatations de décès et garde pour elle l’argent liquide qu’il a sur lui.

Le butin de ces vols sont compris entre 5.000 et 30 euros. Justement ce plus petit vol, "c’est peut-être le plus abject". C’est l'expression du procureur dans ces réquisitions : elle fait des constatations sur un cambriolage et met dans sa poche, 30 euros qui trainent dans l’appartement.

Une bonne flic​

Elle a pourtant très bonne réputation. C'est ce qui ressort de ce dossier pas comme les autres. Trente ans de service. C’est "une bonne flic" comme on dit. Tout le monde le dit dans le milieu police justice de Tarbes. Ses explications restent courtes. Malgré un salaire de 2 500 euros par mois**, elle dit avoir du mal à tenir son budget. Et puis, elle vit avec un homme dont elle n’arrive pas à suivre le train de vie. C’est ce qu’elle tente d’expliquer maladroitement à l’audience.

La cour insiste, essaye de lui en faire dire plus sur ce qui l'a poussé à saborder sa carrière. "Je ne me reconnais pas. Je me suis noyée." Elle reste sur des généralités sans que l'on ressente un profond questionnement chez elle. La cour n'a plus de question. Le parquet général a demandé la confirmation de la première peine prononcée par le tribunal de Tarbes : deux ans de prison avec sursis, et une radiation définitive de la fonction publique. La cour rendra son arrêt le 16 janvier.

 
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