boptitprince
je ne suis qu'un prince..
La police lui retire ses enfants pendant son absence(24/09/2010)
© DEMOULIN
Partie acheter du lait pour ses bébés, Hanan remarque à son retour quils ont disparu. À la place, un mot griffonné par la police
BRUXELLES Hanan ne sait plus à quel saint se vouer. Cest pour cela quelle a fait appel à la DH . Mardi vers 15 h, elle sort acheter du lait pour ses jumeaux de 5 mois. Elle reçoit alors un appel de son fils aîné de 15 ans : Il était complètement paniqué. Il ma annoncé que la police était venue et quils avaient emmené les jumeaux.
Hanan se précipite chez elle, dans la commune bruxelloise de Jette. Elle y trouve son compagnon et son fils en état de choc : Ils mont arraché la petite des mains, déclare ce dernier. Jai dû céder pour ne pas lui faire de mal. Pour toute explication, un mot griffonné à la hâte sur le dos dune enveloppe : Mme, suite à linstruction du juge de la jeunesse, nous nous sommes présentés avec une ordonnance de placement pour
Je suis écurée de la manière dont ça sest passé. La police na délivré aucun mandat, ni aucune ordonnance du juge. Je trouve ça inhumain. Ce ne sont pas des fruits et légumes, ce sont des enfants qui ont besoin de leur mère, sindigne celle-ci.
Mais Daprès le Service daide la Jeunesse (SAJ), deux convocations auprès du juge de la jeunesse auraient été envoyées. La maman étant absente les deux fois pour cet entretien avec le juge, la décision a été prise mardi à 11 h de les placer, et, à 15 h 30, on venait chercher les enfants pour les emmener dans une pouponnière. Pourtant, Hanan est formelle, elle na jamais reçu ces convocations. Et puis, normalement, ça se fait par recommandé, précise-t-elle.
Il faut dire que cette femme de 37 ans a lhabitude quon lui retire la garde de ses enfants, pour autant que lon puisse shabituer à ce genre de choses. Elle en a eu dix, et dix fois, ses enfants lui ont été enlevés. Cela a commencé il y a quatre ans. Je travaillais et donc je payais une dame, sans-papiers, pour les garder. Jai fait lobjet dune dénonciation anonyme. La dame sest enfuie quand la police est arrivée et ils ont trouvé mes quatre enfants, qui avaient entre 3 et 6 ans, seuls à la maison. Ils les ont placés. Ça devait être provisoire
Sensuit une période de dépression et dhospitalisation, avec de nouveaux enfants à la clé, à chaque fois placés. Chaque fois que le juge menlève un enfant, je compense sa perte avec un nouveau et lespoir de le garder.
Mais Hanan estime quelle nest plus la jeune maman insouciante quelle était à son premier accouchement, il y a vingt ans. Pour les précédents, je me suis laissé faire, je navais pas la force. Mais maintenant, ça suffit, je vais me battre pour les récupérer.
Nathan Gonze
© La Dernière Heure 2010
© DEMOULIN
Partie acheter du lait pour ses bébés, Hanan remarque à son retour quils ont disparu. À la place, un mot griffonné par la police
BRUXELLES Hanan ne sait plus à quel saint se vouer. Cest pour cela quelle a fait appel à la DH . Mardi vers 15 h, elle sort acheter du lait pour ses jumeaux de 5 mois. Elle reçoit alors un appel de son fils aîné de 15 ans : Il était complètement paniqué. Il ma annoncé que la police était venue et quils avaient emmené les jumeaux.
Hanan se précipite chez elle, dans la commune bruxelloise de Jette. Elle y trouve son compagnon et son fils en état de choc : Ils mont arraché la petite des mains, déclare ce dernier. Jai dû céder pour ne pas lui faire de mal. Pour toute explication, un mot griffonné à la hâte sur le dos dune enveloppe : Mme, suite à linstruction du juge de la jeunesse, nous nous sommes présentés avec une ordonnance de placement pour
Je suis écurée de la manière dont ça sest passé. La police na délivré aucun mandat, ni aucune ordonnance du juge. Je trouve ça inhumain. Ce ne sont pas des fruits et légumes, ce sont des enfants qui ont besoin de leur mère, sindigne celle-ci.
Mais Daprès le Service daide la Jeunesse (SAJ), deux convocations auprès du juge de la jeunesse auraient été envoyées. La maman étant absente les deux fois pour cet entretien avec le juge, la décision a été prise mardi à 11 h de les placer, et, à 15 h 30, on venait chercher les enfants pour les emmener dans une pouponnière. Pourtant, Hanan est formelle, elle na jamais reçu ces convocations. Et puis, normalement, ça se fait par recommandé, précise-t-elle.
Il faut dire que cette femme de 37 ans a lhabitude quon lui retire la garde de ses enfants, pour autant que lon puisse shabituer à ce genre de choses. Elle en a eu dix, et dix fois, ses enfants lui ont été enlevés. Cela a commencé il y a quatre ans. Je travaillais et donc je payais une dame, sans-papiers, pour les garder. Jai fait lobjet dune dénonciation anonyme. La dame sest enfuie quand la police est arrivée et ils ont trouvé mes quatre enfants, qui avaient entre 3 et 6 ans, seuls à la maison. Ils les ont placés. Ça devait être provisoire
Sensuit une période de dépression et dhospitalisation, avec de nouveaux enfants à la clé, à chaque fois placés. Chaque fois que le juge menlève un enfant, je compense sa perte avec un nouveau et lespoir de le garder.
Mais Hanan estime quelle nest plus la jeune maman insouciante quelle était à son premier accouchement, il y a vingt ans. Pour les précédents, je me suis laissé faire, je navais pas la force. Mais maintenant, ça suffit, je vais me battre pour les récupérer.
Nathan Gonze
© La Dernière Heure 2010