Des engins de chantier au sommet d'une colline de Cisjordanie ? Pour les familiers du paysage palestinien, la scène préfigure l'émergence d'une nouvelle colonie juive. C'est ainsi qu'ont réagi les habitants d'Atara, un village au nord de Ramallah, quand, le 3 janvier, leurs maisonnettes ont tremblé au passage d'une demi-dizaine de tractopelles et de camion-bennes. Mais, cette fois, les appréhensions des villageois étaient infondées. Les travaux sous leurs fenêtres marquent les prémices du projet immobilier le plus ambitieux de l'histoire de la Palestine : la construction d'une ville nouvelle, baptisée Rawabi.
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Reste la fameuse route d'accès. Le ministère de la défense israélien n'a toujours pas répondu à la demande de passage en zone C, déposée il y a deux ans. Le tronçon fait 2,8 km de long et 25 m de large. De l'autorisation de sa construction dépendent la viabilité du projet et les 10 000 emplois qu'il est censé générer. En cas de réponse négative, Rawabi, symbole du volontarisme palestinien et de sa capacité à créer un Etat, se transformerait en symptôme de l'obstructionnisme israélien.
Bashar Masri vit avec cette angoisse permanente. Une épée de Damoclès avec laquelle l'armée israélienne se plaît à jouer. Jeudi 14 janvier, des soldats ont rétabli le check-point d'Atara, en surplomb du site de Rawabi, pourtant évacué quelques mois plus tôt. En dépit de coups de téléphone rageurs à l'administration militaire, Bashar le bâtisseur n'a pas pu accéder à son chantier.
Benjamin Barthe
http://www.lemonde.fr/proche-orient...ne-ville-revee-en-palestine_1309598_3218.html
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Reste la fameuse route d'accès. Le ministère de la défense israélien n'a toujours pas répondu à la demande de passage en zone C, déposée il y a deux ans. Le tronçon fait 2,8 km de long et 25 m de large. De l'autorisation de sa construction dépendent la viabilité du projet et les 10 000 emplois qu'il est censé générer. En cas de réponse négative, Rawabi, symbole du volontarisme palestinien et de sa capacité à créer un Etat, se transformerait en symptôme de l'obstructionnisme israélien.
Bashar Masri vit avec cette angoisse permanente. Une épée de Damoclès avec laquelle l'armée israélienne se plaît à jouer. Jeudi 14 janvier, des soldats ont rétabli le check-point d'Atara, en surplomb du site de Rawabi, pourtant évacué quelques mois plus tôt. En dépit de coups de téléphone rageurs à l'administration militaire, Bashar le bâtisseur n'a pas pu accéder à son chantier.
Benjamin Barthe
http://www.lemonde.fr/proche-orient...ne-ville-revee-en-palestine_1309598_3218.html