Uri Davis, le Joe Slovo israélien

petitbijou

Casablanca d'antan
VIB
À l’instar de l’ex-chef du PC sud-africain, ce « Palestinien hébreu », comme il se définit, rêve de voir deux peuples que tout oppose cohabiter au sein d’un seul et même État.


Quand les loups hurlent avec la meute, quand les faucons volent en escadrille, quand les internautes déversent leur bile sur la Toile, Uri Davis, lui, se déplace dans les rues de Ramallah, seul, au volant de sa Volkswagen Coccinelle jaune vif. Le regard bleu acier est adouci par une surprenante barbi*chette blanche et pointue que nombre de barbus aimeraient certainement tirer.

Car Uri Davis, élu cet été au Conseil révolutionnaire du Fatah, est un empêcheur de tuer en rond, un grain de sable dans l’engrenage de la violence. Il est le premier Juif israélien à accéder à l’instance suprême de l’organisation palestinienne fondée dans la clandestinité par Yasser Arafat en 1959. Son parcours s’inscrit aussi dans le sillage de celui du journaliste juif et antisioniste Ilan Halevi, aujourd’hui membre du Conseil des relations extérieures du Fatah, après avoir été vice-ministre des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne.

Casser les codes de la haine et de la vengeance, c’est une feuille de route complexe et surtout périlleuse. Qualifié au mieux de « débile mental », au pire d’« ordure » ou de « traître » par les courageux chroniqueurs sionistes de la blogosphère, Uri Davis sait que sa mort, brutale ou naturelle, ne sera pas partout accueillie avec tristesse au pays d’Itzhak Rabin ou dans la diaspora. Mais il n’en a cure et affiche un optimisme qui pourrait confiner à l’idéalisme.

http://www.jeuneafrique.com/Article...lestine-Uri-Davis-le-Joe-Slovo-israelien.html


Apartheid, le mot qui fâche les sionistes. Car Uri Davis, le « Joe Slovo israélien », n’est pas seulement un cœur pur. C’est aussi une redoutable machine à saper la politique coloniale israélienne au niveau international. Il estime que seule une politique de sanctions vigoureuse et de boycottage contre l’État hébreu contraindra celui-ci à respecter, enfin, la légalité internationale. « Il n’y a pas que la carotte, il y a aussi le bâton »,
 
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