A Bruxelles, Vaclav Klaus accuse l'UE de dérive antidémocratique
Il y a 20 heures
BRUXELLES Eurosceptique convaincu, le président tchèque Vaclav Klaus, dont le pays assure la présidence tournante de l'Union européenne, a lancé jeudi à Bruxelles devant le Parlement européen une charge virulente contre une UE devenue, selon lui, antidémocratique et élitiste, et où les idées alternatives ne sont plus tolérées.
Les propos de M. Klaus ont été accueillis par les huées de nombreux eurodéputés, dont beaucoup ont quitté l'hémicycle, mais a suscité les applaudissements des élus eurosceptiques.
M. Klaus a estimé que l'approfondissement de l'intégration européenne est devenu un credo "non critiquable", "selon lequel il n'y a qu'un avenir possible et acceptable" pour la construction de l'UE. "Ceux qui osent réfléchir à une option différente sont qualifiés d'ennemis", a-t-il ajouté.
Le président tchèque a également affirmé que les pratiques en vigueur dans l'UE lui rappelaient l'époque communiste lorsqu'une grande partie de l'Europe de l'Est était sous la coupe de l'Union soviétique, un temps où les divergences d'opinion n'étaient pas acceptées.
"Il n'y a pas si longtemps, dans notre partie de l'Europe, nous avons connu un système politique qui ne permettait aucune alternative et donc également pas d'opposition parlementaire", a-t-il expliqué. "Nous avons appris la difficile leçon que, sans opposition, il n'y a pas de liberté."
Les observateurs s'attendaient à un discours critique de M. Klaus pour sa seule et unique visite au Parlement de Bruxelles durant la présidence tchèque, qui s'achèvera fin juin. Le chef de l'Etat tchèque refuse de hisser le drapeau européen sur sa résidence officielle à Prague, arguant que son pays n'est pas une province de l'UE.
Certains députés ont toutefois été surpris par sa comparaison avec l'époque soviétique. "Je n'ai jamais connu une situation où la présidence de l'Union européenne (...) compare l'UE à l'Union soviétique", a commenté l'eurodéputé belge Ivo Belet.
M. Klaus a été très applaudis par les députés eurosceptiques lorsqu'il a estimé que les Vingt-Sept feraient mieux d'apporter la prospérité aux Européens plutôt que de rechercher une intégration politique plus grande, et seraient bien avisés d'abandonner le traité de Lisbonne, déjà rejeté par les Irlandais.
Reste que la chambre basse du Parlement tchèque a approuvé mercredi ce traité simplifié, sur lequel la République tchèque est le dernier pays membre de l'UE à voter. Le Sénat devrait se prononcer en avril, mais il faudra encore que M. Klaus signe, alors qu'il s'est jusqu'ici opposé à ce texte au nom de la souveraineté nationale.
AFP
Il y a 20 heures
BRUXELLES Eurosceptique convaincu, le président tchèque Vaclav Klaus, dont le pays assure la présidence tournante de l'Union européenne, a lancé jeudi à Bruxelles devant le Parlement européen une charge virulente contre une UE devenue, selon lui, antidémocratique et élitiste, et où les idées alternatives ne sont plus tolérées.
Les propos de M. Klaus ont été accueillis par les huées de nombreux eurodéputés, dont beaucoup ont quitté l'hémicycle, mais a suscité les applaudissements des élus eurosceptiques.
M. Klaus a estimé que l'approfondissement de l'intégration européenne est devenu un credo "non critiquable", "selon lequel il n'y a qu'un avenir possible et acceptable" pour la construction de l'UE. "Ceux qui osent réfléchir à une option différente sont qualifiés d'ennemis", a-t-il ajouté.
Le président tchèque a également affirmé que les pratiques en vigueur dans l'UE lui rappelaient l'époque communiste lorsqu'une grande partie de l'Europe de l'Est était sous la coupe de l'Union soviétique, un temps où les divergences d'opinion n'étaient pas acceptées.
"Il n'y a pas si longtemps, dans notre partie de l'Europe, nous avons connu un système politique qui ne permettait aucune alternative et donc également pas d'opposition parlementaire", a-t-il expliqué. "Nous avons appris la difficile leçon que, sans opposition, il n'y a pas de liberté."
Les observateurs s'attendaient à un discours critique de M. Klaus pour sa seule et unique visite au Parlement de Bruxelles durant la présidence tchèque, qui s'achèvera fin juin. Le chef de l'Etat tchèque refuse de hisser le drapeau européen sur sa résidence officielle à Prague, arguant que son pays n'est pas une province de l'UE.
Certains députés ont toutefois été surpris par sa comparaison avec l'époque soviétique. "Je n'ai jamais connu une situation où la présidence de l'Union européenne (...) compare l'UE à l'Union soviétique", a commenté l'eurodéputé belge Ivo Belet.
M. Klaus a été très applaudis par les députés eurosceptiques lorsqu'il a estimé que les Vingt-Sept feraient mieux d'apporter la prospérité aux Européens plutôt que de rechercher une intégration politique plus grande, et seraient bien avisés d'abandonner le traité de Lisbonne, déjà rejeté par les Irlandais.
Reste que la chambre basse du Parlement tchèque a approuvé mercredi ce traité simplifié, sur lequel la République tchèque est le dernier pays membre de l'UE à voter. Le Sénat devrait se prononcer en avril, mais il faudra encore que M. Klaus signe, alors qu'il s'est jusqu'ici opposé à ce texte au nom de la souveraineté nationale.
AFP