Le retour du terrorisme dans ce pays, c'est vous!» La phrase lancée par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls à la droite, au cours d'un échange musclé sur la sécurité, a mis le feu aux poudres et provoqué un incident de séance à l'Assemblée nationale, mardi après-midi.
«L'esbrouffe c'est vous, l'échec c'est vous, la hausse de la délinquance c'est vous, les suppressions de postes de policiers et de gendarmes c'est vous, le retour du terrorisme dans ce pays, c'est vous, la division des Français, c'est vous!» Cette anaphore de Manuel Valls, a suscité l'ire de la droite qui, scandalisée, s'est levée comme un seul homme.
Pierre Lellouche: «Je voulais l'alpaguer par le col»
Pierre Lellouche, député UMP de Paris, a même bondi de son banc pour se précipiter sur Manuel Valls, mais a été arrêté par les huissiers. «Je voulais l'alpaguer par le col pour lui dire qu'on n'accuse pas la moitié des Français qui ont voté pour Nicolas Sarkozy d'encourager le terrorisme», a-t-il ensuite expliqué dans les couloirs de l'Assemblée
C'est sous les huées et les sifflets que le ministre de l'Intérieur a poursuivi sa harangue, lançant à l'ancienne majorité qu'elle n'avait «aucune leçon» à donner car elle n'avait «pas été capable de protéger les Français, ni dans la délinquance au quotidien, ni sur l'essentiel».
Cet incident fait suite à un échange musclé sur la question de la sécurité et plus précisément sur les chiffres de la délinquance. Alors que ce mardi matin, «Le Figaro» a dévoilé des chiffres en forte hausse pour le mois d'octobre 2012, le député centriste Rudy Salles a accusé Manuel Valls d'avoir «cassé le thermomètre». Furieux, le ministre de l'Intérieur s'est défendu en lançant: «C'est vous qui avez manipulé les chiffres, c'est vous qui avez menti aux Français». «Nous menons une politique de sécurité qui correspond aux attentes de nos concitoyens», a-t-il poursuivi. Et d'ajouter, cinglant: «Contrairement à vous.»
NKM dénonce un «dérapage majeur»
Spécialiste de ces dossiers, le député UMP Eric Ciotti a insisté dans une seconde question au ministre, jugeant les résultats de la nouvelle majorité «tout simplement catastrophiques». «Face à ces résultats la seule réponse que vous osez apporter, c'est de dire que, face à la fièvre, il faut casser le thermomètre», a accusé le directeur de campagne de François Fillon, après avoir pointé la «fébrilité» du ministre de l'Intérieur. «Manuel Valls perd ses nerfs et se livre à des attaques indignes et peu républicaines», a ensuite commenté le député sur Twitter.
Interrogée à l'issue de la séance sur France 3, Nathalie Kosciusko-Morizet a dénoncé un «dérapage majeur». «Manuel Valls a accusé la précédente majorité d'être pour quelque chose dans les actes terroristes en France. Il a outrepassé tous les cadres du débat politique», s'est offusquée l'ancienne ministre qui a dit attendre «l'unité nationale» sur ce type de sujet. «C'est scandaleux! C'est la première fois dans l'histoire de la République qu'un ministre accuse l'opposition d'avoir favorisé le terrorisme», a renchéri le chef de file des députés UMP, Christian Jacob.
VIDEO. Manuel Valls: «Le retour du terrorisme dans ce pays, c'est vous!»
http://www.leparisien.fr/politique/...u-terrorisme-en-france-13-11-2012-2317551.php
«L'esbrouffe c'est vous, l'échec c'est vous, la hausse de la délinquance c'est vous, les suppressions de postes de policiers et de gendarmes c'est vous, le retour du terrorisme dans ce pays, c'est vous, la division des Français, c'est vous!» Cette anaphore de Manuel Valls, a suscité l'ire de la droite qui, scandalisée, s'est levée comme un seul homme.
Pierre Lellouche: «Je voulais l'alpaguer par le col»
Pierre Lellouche, député UMP de Paris, a même bondi de son banc pour se précipiter sur Manuel Valls, mais a été arrêté par les huissiers. «Je voulais l'alpaguer par le col pour lui dire qu'on n'accuse pas la moitié des Français qui ont voté pour Nicolas Sarkozy d'encourager le terrorisme», a-t-il ensuite expliqué dans les couloirs de l'Assemblée
C'est sous les huées et les sifflets que le ministre de l'Intérieur a poursuivi sa harangue, lançant à l'ancienne majorité qu'elle n'avait «aucune leçon» à donner car elle n'avait «pas été capable de protéger les Français, ni dans la délinquance au quotidien, ni sur l'essentiel».
Cet incident fait suite à un échange musclé sur la question de la sécurité et plus précisément sur les chiffres de la délinquance. Alors que ce mardi matin, «Le Figaro» a dévoilé des chiffres en forte hausse pour le mois d'octobre 2012, le député centriste Rudy Salles a accusé Manuel Valls d'avoir «cassé le thermomètre». Furieux, le ministre de l'Intérieur s'est défendu en lançant: «C'est vous qui avez manipulé les chiffres, c'est vous qui avez menti aux Français». «Nous menons une politique de sécurité qui correspond aux attentes de nos concitoyens», a-t-il poursuivi. Et d'ajouter, cinglant: «Contrairement à vous.»
NKM dénonce un «dérapage majeur»
Spécialiste de ces dossiers, le député UMP Eric Ciotti a insisté dans une seconde question au ministre, jugeant les résultats de la nouvelle majorité «tout simplement catastrophiques». «Face à ces résultats la seule réponse que vous osez apporter, c'est de dire que, face à la fièvre, il faut casser le thermomètre», a accusé le directeur de campagne de François Fillon, après avoir pointé la «fébrilité» du ministre de l'Intérieur. «Manuel Valls perd ses nerfs et se livre à des attaques indignes et peu républicaines», a ensuite commenté le député sur Twitter.
Interrogée à l'issue de la séance sur France 3, Nathalie Kosciusko-Morizet a dénoncé un «dérapage majeur». «Manuel Valls a accusé la précédente majorité d'être pour quelque chose dans les actes terroristes en France. Il a outrepassé tous les cadres du débat politique», s'est offusquée l'ancienne ministre qui a dit attendre «l'unité nationale» sur ce type de sujet. «C'est scandaleux! C'est la première fois dans l'histoire de la République qu'un ministre accuse l'opposition d'avoir favorisé le terrorisme», a renchéri le chef de file des députés UMP, Christian Jacob.
VIDEO. Manuel Valls: «Le retour du terrorisme dans ce pays, c'est vous!»
http://www.leparisien.fr/politique/...u-terrorisme-en-france-13-11-2012-2317551.php