Depuis la crise liée au Covid-19, les crimes racistes ont considérablement augmenté à Vancouver. Avec plus d'un habitant sur quatre d'origine asiatique, la cité canadienne compte l'une des plus grosses communautés asiatiques du monde en dehors de l'Asie. Au cours de l'année passée, la ville de 700.000 habitants a recensé plus de crimes de haine anti-asiatiques que l'ensemble des dix villes les plus peuplées des États-Unis.
Dans la province de Colombie-Britannique, c'est près d'un résident sur deux qui a été victime de racisme sur la seule année 2020. Ce phénomène, bien qu'il se soit intensifié dans le contexte de la pandémie, s'inscrit dans une longue histoire du racisme qui a accompagné le développement de la cité de Vancouver.
Le 26 janvier 2020, la Colombie-Britannique croit identifier le premier cas de coronavirus sur son territoire: il s'agit d'un homme d'affaires rentrant de Wuhan. Des mois plus tard, on se rendra compte que la propagation du virus dans la région provenait de souches venues d'Europe, mais la machine est déjà lancée: le virus est asiatique, et les Asiatiques en sont les émissaires.
Dès les premières semaines de l'épidémie, les agressions racistes explosent: «propagateurs de virus», «retournez en Chine», «arrêtez de voler les masques des travailleurs»... 98 crimes de haine sont documentés par la police de Vancouver en 2020. C'est huit fois plus que l'année précédente.
Évidemment, la plupart de ces agressions ne font pas l'objet d'un signalement. D'après un sondage réalisé par Insights West, 43% des résidents de Colombie-Britannique d'origine asiatique ont essuyé un incident de nature raciste: insultes, agressions physiques, dommages matériels...
En mai 2020, le premier ministre canadien Justin Trudeau prend la parole pour dénoncer ce déferlement: «La haine, la violence et la discrimination n'ont pas leur place au Canada.» L'histoire montre pourtant le contraire.
Dans la province de Colombie-Britannique, c'est près d'un résident sur deux qui a été victime de racisme sur la seule année 2020. Ce phénomène, bien qu'il se soit intensifié dans le contexte de la pandémie, s'inscrit dans une longue histoire du racisme qui a accompagné le développement de la cité de Vancouver.
Le stigmate du «virus chinois»
«Le Covid n'a fait que révéler ce qui a toujours été là», estime Trixie Ling, une vancouveroise née à Taïwan, qui dirige l'association d'aide aux femmes réfugiées Flavours of Hope.Le 26 janvier 2020, la Colombie-Britannique croit identifier le premier cas de coronavirus sur son territoire: il s'agit d'un homme d'affaires rentrant de Wuhan. Des mois plus tard, on se rendra compte que la propagation du virus dans la région provenait de souches venues d'Europe, mais la machine est déjà lancée: le virus est asiatique, et les Asiatiques en sont les émissaires.
Dès les premières semaines de l'épidémie, les agressions racistes explosent: «propagateurs de virus», «retournez en Chine», «arrêtez de voler les masques des travailleurs»... 98 crimes de haine sont documentés par la police de Vancouver en 2020. C'est huit fois plus que l'année précédente.
Évidemment, la plupart de ces agressions ne font pas l'objet d'un signalement. D'après un sondage réalisé par Insights West, 43% des résidents de Colombie-Britannique d'origine asiatique ont essuyé un incident de nature raciste: insultes, agressions physiques, dommages matériels...
En mai 2020, le premier ministre canadien Justin Trudeau prend la parole pour dénoncer ce déferlement: «La haine, la violence et la discrimination n'ont pas leur place au Canada.» L'histoire montre pourtant le contraire.
Vancouver, capitale du crime anti-asiatique
La cité canadienne enregistre les plus hauts taux de crimes haineux commis contre des personnes asiatiques sur tout le continent.
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