Verbalisés après avoir obéi aux policiers

C’est le deuxième effet de la neige et du verglas : lundi matin, un couple a trouvé dans sa boîte aux lettres deux amendes pour avoir grillé deux fois de suite un même feu rouge à Montigny-lès-Cormeilles, le 29 novembre et le 4 décembre. Pourtant, Syra est formelle : si elle a franchi le carrefour entre la D 392 et la rue Fortuné-Charlot alors que la signalisation ne l’autorisait pas, c’est parce que des agents de police assuraient la circulation et lui ont donné l’ordre de passer.

« Je sais parfaitement que c’est un endroit très dangereux à la sortie de l’autoroute A 15, je ne grille jamais de feu! répète la jeune femme. Et je me souviens très bien de ces jours-là, c’était des jours de neige horribles avec une pagaille pas possible. La police était là et faisait passer les gens pour fluidifier le trafic. »

Mais les radars automatiques qui photographient les voitures passant au rouge ont continué de fonctionner normalement. « Mon garagiste passe par là aussi, il m’a dit qu’ils ont flashé sans arrêt! » poursuit Roland, le conjoint de Syra, qui « imagine le nombre de PV distribués »…

Syra, qui utilise sa voiture quotidiennement pour aller travailler à Viarmes, est « catastrophée ». « Deux feux rouges, ça fait un total de huit points en moins sur le permis, calcule-t-elle. Et comme il ne m’en restait plus que sept, cela signifie que je n’ai plus de permis! »

Roland a déjà prévu une parade. « Evidemment, on va contester l’infraction. Et pour mettre toutes les chances de son côté, j’ai commencé à chercher un stage pour racheter quatre points. Le temps que la contestation soit traitée, on aura récupéré ces quatre points et même si on n’obtient pas gain de cause, le solde ne tombera pas à zéro. » Dans le meilleur des cas, le couple aura donc dépensé 250 € pour le stage et « perdu deux jours de travail ». Et, au pire, il devra s’affranchir en plus de deux amendes à 90 € chacune.

Le couple ne devrait pas en arriver là pour autant, assure un policier. Certes, « les radars ne sont pas désactivés en pareil cas », confirme le fonctionnaire. Mais « il suffit de formuler une contestation ». « Pour chaque cas, deux photos sont prises à quelques millisecondes d’écart ce qui nous permet de voir si l’automobiliste est bloqué à un carrefour où s’il s’est avancé pour laisser passer une ambulance par exemple. Ce sont des photos très larges qui nous permettent d’avoir une vue d’ensemble sur le carrefour. Si des policiers étaient présents à ce moment-là pour faire la circulation, on les verra à l’image et les PV seront annulés. »

http://www.leparisien.fr/val-d-oise...oir-obei-aux-policiers-12-01-2011-1223315.php
 
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