Vingt ans après sa création, triste bilan pour l’UMA

L'Union du Maghreb Arabe (UMA) fête ce mardi ses 20 ans. Le 17 février 1989, les dirigeants de la Tunisie, de la Libye, de l'Algérie, du Maroc et de la Mauritanie signaient à Marrakech le traité constitutif de l'UMA. Objectif :construire une vision politique et un espace économique communs. Vingt ans après, les buts sont loin d’être atteints. Principale raison : le différend entre le Maroc et l'Algérie sur le Sahara occidental.

« Nous avons décidé, de façon spontanée, que lorsque ce Maghreb aura pris corps, c'est-à-dire dans les six mois qui vont venir (…), d’avoir avec nos voisins africains des relations très privilégiées », déclarait il y a vingt ans le roi du Maroc, Hassan II.

A cette date, à Marrakech, tout le monde y croyait : la Libye saluait « un jour immortel et de fierté pour la nation arabe », l'Algérie, « un résultat au-delà de toute espérance » et le Maroc, « un choix irréversible ».

Au cours d’une conférence de presse, Hassan II projetait même d’accueillir d’autres pays au sein de l’UMA. « Dans un des articles du traité, affirmait alors le roi du Maroc, il est stipulé que cette Union maghrébine reste ouverte à d’autres pays qui voudraient s’y adjoindre. » Et d’ajouter que la question du Sahara occidental n'aurait pas d'incidence sur le Maghreb.

Pas de sommet depuis 1994

Vingt ans plus tard, un constat s'impose : le différend du Sahara est le principal obstacle au développement de l'UMA.

Les cinq dirigeants de l'organisation n'ont pas réussi à tenir de sommet depuis 1994, date à laquelle la frontière entre l'Algérie et le Maroc a été fermée.

De son côté, le secrétaire général de l'UMA se veut confiant et assure qu'il n'y a aucune mauvaise volonté politique de la part des Etats.

Et pourtant, sur le plan économique, l'union douanière et le marché commun annoncés n'ont jamais vu le jour. Il s’agit donc d’un échec qui ferait perdre chaque année aux pays du Maghreb des milliards de dollars.

http://www.rfi.fr/actufr/articles/110/article_78425.asp
 
Le 17 février 1989, les cinq pays maghrébins ont apposé leur signature sur la charte fondatrice de l’Union du Maghreb arabe. 20ans après, la réalité est totalement en deçà des ambitions

L’histoire est jalonnée de dates cruciales qui ont vu des unions naître, des ensembles géographiques se dessiner, le destin de pays et de leurs peuples changer. Celle du 17 février 89 n’a rien apporté de tout cela. Deux décennies se sont écoulées sans que l’engagement solennel de l’Algérie, du Maroc, de la Tunisie, de la Libye et de la Mauritanie de sceller leur union dans un ensemble régional maghrébin ne soit suivi d’effets. C’était juste un rêve, une utopie qui se sont transformés, au fur et à mesure qu’ils se heurtaient à des intérêts contradictoires, voire inconciliables, à un leurre dont les populations ne sont plus dupes.

C’est donc 20 ans d’achoppements, de contentieux géostratégiques et d’échecs politico-économiques. 20 ans au cours desquels, les échanges entre les cinq membres de la présumée union, restent à un niveau plancher, représentant une proportion infinitésimale de leurs transactions avec l’extérieur, notamment avec le bloc de leurs anciens colonisateurs. Les pays maghrébins trouvent même matière à pavoiser en vantant leurs relations « exemplaires », leurs accords d’association avec l’Union européenne. Tous, sans exception, ont une envie ardente d’être gratifiés du statut de partenaire privilégié avec l’Europe. Ce sera pour eux un témoignage de confiance, et un satisfecit dont ils peuvent se prévaloir dans le concert des nations.

Leurs soucis sont donc clairement affichés, une union maghrébine leur importe peu, du moment où elle risque de se faire moyennant des concessions douloureuses. Les pays maghrébins font ainsi agiter un souverainisme et un nationalisme d’un autre âge. Ils perçoivent d’un mauvais œil tout compromis de nature de leur permettre d’aller au-delà de leurs litiges territoriaux. Ce serait une diminution de leur pouvoir, et une atteinte à leur quête incessante du leadership. Pourtant, les pays de la région avaient eu maintes fois l’occasion de surmonter leurs blocages et de lever leur veto sur la naissance effective de l’UMA.

Toutes les unions géographiques fonctionnent selon les mêmes mécanismes et obéissent aux mêmes règles qui s’appliquent à tous leurs membres, d’une manière juste et égale. L’exemple de l’Union européenne, est à cet effet, illustratif. L’Europe des 27 est constituée de pays de différentes tailles, dont les niveaux de développement sont loin d’être homogènes. Même si certains pays ont un poids plus important que d’autres tels que la France et l’Allemagne, les forces des uns et des autres se mesurent en termes de pouvoir de persuasion pour faire avaliser des réformes dont les bienfaits doivent rejaillir en fin de compte sur toute l’entité européenne, en tant qu’ensemble homogène dans son hétérogénéité.

L’écueil pour les pays maghrébins est qu’ils ne sont pas parvenus à se défaire d’une certaine frilosité découlant d’un égocentrisme manifeste et à atteindre une maturité à l’européenne afin qu’ils fassent passer les considérations individualistes derrière l’intérêt général de la région. Tout le conflit du Sahara occidental, pierre d’achoppement pour l’avènement de l’UMA, se résume en cela.

Rien n’augure que les positions ont tendance à s’assouplir ou à changer. L’Union maghrébine continuera à être fêtée comme un simple document écrit, qui n’a aucune prise sur la réalité. Mais, les pays maghrébins doivent être conscients que leur obstination finira par coûter cher à la région et à ses populations. En ces temps de crise, dont les résultats seront foudroyants pour la planète entière, aux dires des économistes les plus chevronnés, le Maghreb Uni se serait mieux comporté qu’un Maghreb désarticulé. Même si les pays de la région persistent et signent quant à leur capacité de résistance face à cette crise, les experts leur répondront que ce n’est que partie remise.

L’Europe, leur partenaire de poids, enlisée dans la récession risque d’un moment à l’autre de les lâcher. Déjà que le vieux continent peine à trouver des solutions à ses citoyens dont le pouvoir d’achat et le cadre de vie se dégradent de jour en jour, avec des entreprises qui ferment, des secteurs économiques en difficulté, des employés sur le carreau, des déficits abyssaux. Il est peu probable qu’elle soit, à court ou à moyen termes, d’un grand secours à ces pays qui auront à gérer chacun à partir de son vase clos, les retombées d’un marasme économique qui ne les épargnera guère.


H.J.

http://www.gnet.tn/temps-fort/lunion-du-maghreb-entre-leurre-et-utopie-/id-menu-325.html
 
Ellmo j'en sais rien mais c'est psychologique ,peut-on s'associer à des gens qui se croient plus proche des blancs que des arabes .?

Alors le Maroc n'aurait même pas participer à l'UMA, non?

Le problème est ailleurs à mon avis. D'abord le Sahara et puis il y a des pays qui pensent plus perdre en ouvrant les frontières que gagner.
 
L’Union du Maghreb Arabe (UMA) a fêté, le 17 février, son 20ème anniversaire. L’UMA a en effet été fondée en 1989, en ce mémorable Sommet de Marrakech, auquel ont participé les gouvernants de Tunisie, de Libye, d’Algérie, du Maroc. Le traité constitutif de l’UMA a ainsi été signé avec pour objectif affiché de réaliser le vieux rêve caressé à l’aube des Indépendances.

Les uns et les autres se renvoient la balle en un derby au sommet. Les peuples qui devraient avoir leur mot à dire ne font, eux non plus, pas beaucoup d’effort. Même nos journalistes ne semblent pas accorder beaucoup d’intérêt au sujet. Quel espace est-il consacré au Maghreb dans nos journaux ? Combien de papiers sur la Tunisie lit-on dans la presse algérienne ou marocaine ? Les quelques pages consacrées à l’actualité internationale ne sont-elles pas prioritairement dédiées au Proche-Orient, à l’Europe, à l’Amérique ? Si les articles sur la France contribuent à faire vendre les magazines algériens ou marocains, y trouve-t-on des sujets tunisiens, à l’exception de ceux consacrés au football, à l’occasion des derbies tuniso-algériens ? Qu’est-ce qui empêcherait nos collègues d’écrire plus souvent sur la Tunisie ? Le désintérêt de leurs lecteurs désabusés ou… le Sahara Occidental ?

Quelques initiatives méritent cependant d’être saluées. Comme notamment celles à l’origine de la fondation de la la Banque maghrébine d’investissement et de commerce extérieur (BMICE), qui a son siège à Tunis, et l’Union maghrébine des employeurs (UME). On notera toutefois au passage que le plus fervent des supporters de cette institution financière est à trouver du côté du Fonds monétaire international. Et voici que le FMI tant décrié pour ses plans d’ajustement structurel en arrive à incarner le rêve maghrébin. A défaut de mieux… Sans doute une victime collatérale du… Sahara Occidental ?!

Mais allons. Sachons raison garder. Bon an mal an, nos échanges commerciaux avec l’ensemble des pays maghrébins sont passés de 3 milliards de dinars tunisiens en 2007 à 45 milliards de dinars en 2008. Une évolution sans doute positive, même si elle ne pèse pas lourd. A peine 4% du volume de nos échanges extérieurs… Le tourisme maghrébin, lui, émerge, peu à peu. Mais d’une manière quasi-accidentelle. On a fini par compter sur l’arrivage estival de nos frères algériens, bienvenus, puisqu’il s’agit de combler le vide laissé par les Européens. Les mesures d’encouragement prises récemment pour leur faciliter l’accès interviennent plus pour canaliser un flux que pour l’impulser. Nos voisins ne les ont pas attendues pour débarquer. Surtout qu’ils ne peuvent plus se dorer (la pilule) sur les plages d’Agadir ou de Tanger. Sahara Occidental oblige.

Si les institutions gouvernementales ont du mal à démarrer, engluées qu’elles sont dans les sables sahariens, qu’en est-il réellement de la société civile ? Des chefs d’entreprise ? Si les patrons tunisiens s’activent (un peu) plus que leurs homologues maghrébins, cela suffit-il pour les affubler du masque du pionnier ? L’un des produits les plus emblématiques du renouveau économique marocain, la Logan, la fameuse voiture populaire montée au Royaume chérifien, a beau compter les clients potentiels par milliers en Tunisie, on ne la voit toujours pas circuler dans nos rues. Aurait-elle été engloutie, sur la route, dans les sables du Sahara Occidental ?!!

http://www.webmanagercenter.com/management/article.php?id=70691
 

Iwisntmazirt

Le Maroc est amazigh
A enterrer très vite... avant de créer une vraie union politique sans aucun critère ethnique!

Très bien!
notre seul parti politique a été interdit de participer dans la vie politique parce que le mot amazigh dérange le palais et les fassis. Par conséquent un maghreb arabe n'a pas le droit d'exister non plus!
 
Très bien!
notre seul parti politique a été interdit de participer dans la vie politique parce que le mot amazigh dérange le palais et les fassis. Par conséquent un maghreb arabe n'a pas le droit d'exister non plus!

Ce n'est pas le Maghreb Amazigh... mais Arabe! C'est le mot "Amazigh" qui dérange et qui lui seul, peut-être qualifié de "raciste"!
Le mot arabe c'est l'union, l'islam, la pureté...

On ne peut pas comprendre nous, les pauvres enfants de montagnards!
 

Iwisntmazirt

Le Maroc est amazigh
Ce n'est pas le Maghreb Amazigh... mais Arabe! C'est le mot "Amazigh" qui dérange et qui lui seul, peut-être qualifié de "raciste"!
Le mot arabe c'est l'union, l'islam, la pureté...

On ne peut pas comprendre nous, les pauvres enfants de montagnards!

Exactement, le mot amazigh est ethnique, le mot arabe ne l'est pas!
 

Iwisntmazirt

Le Maroc est amazigh
L'UMA a pris du retard parce que le Maroc voulait étrangement faire partie de l'UE .

Pourquoi "étrangement" ?
UE est certainement le meilleur choix! Que veux-tu profiter de l'Algérie ou encore du régime de Kadhafi ou de celui de Nouakchott? La dictature, nous en avons assez, la pauvreté, nous en avons assez, la corruption, le non respect des droits humains, .......
Avec l'UE nous allons gagner sur tous les cotés. N'oublies pas que les marocains se font tués chaque jour pour traverser la mer vers l'EUROPE!!!!
 
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