amsawad
Tayri nem tuder g-ul inu
Vingt ans après sa libération qui fut un de ces rares moments de lhistoire où lhomme vainquit la bête, Mandela est vieux, il a 92 ans bien sonnés, il est courbé et malade.
Son regard ne jette plus le même feu que celui des années militantes ou même celui de 1994 quand « Black President » prit les commandes de la nation arc-en ciel. Il aura tout connu le long de sa vie lombre et la lumière, les brimades et les honneurs, la haine et ladoration. Nulle vie, ces trente dernières années, ne fut plus prestigieuse et adulée et cest tout mérité. Reste lidéal ; ce pourquoi Madiba est allé de prison en prison, ce à quoi il a cédé les meilleurs moments dune vie dhomme. LAfrique du Sud dabord : certes la nation arc en ciel reste le cap, mais tellement de pauvreté et de vulnérabilités retardent son avènement. Le pouvoir économique reste aux mains dune minorité, surtout blanche mais noire aussi même si cest à dose homéopathique. La fracture sociale est absolument criarde et linsécurité donne au pays de Madiba sa plus triste image. Tout le monde peut y être pour un bout de pain et le Sida y continue ses ravages. Mandela ne sest pas battu pour cela et ses successeurs le savent. Quant à lAfrique, cest tout aussi triste. Le géant sans cesse annoncé ne se relève pas. Au contraire, il se complaît dans les profondeurs précédé dun leadership que plus rien ne dope : ni les avancées fulgurantes des dragons asiatiques, ni la prometteuse émergence de lAmérique du Sud. Mandela a sans doute honte de cette Afrique-là. Et très probablement, il ne sera pas là pour faire des accolades à lAfrique qui gagnera demain. Celle de ses arrières petits enfants, peut-être. Et face au fardeau de sa terre, parions-le, le vieux Xosa dont laffiche orne le mur des chaumières comme des palais dAfrique, ne se sent pas libre.
Adam Thiam (maliweb)
Son regard ne jette plus le même feu que celui des années militantes ou même celui de 1994 quand « Black President » prit les commandes de la nation arc-en ciel. Il aura tout connu le long de sa vie lombre et la lumière, les brimades et les honneurs, la haine et ladoration. Nulle vie, ces trente dernières années, ne fut plus prestigieuse et adulée et cest tout mérité. Reste lidéal ; ce pourquoi Madiba est allé de prison en prison, ce à quoi il a cédé les meilleurs moments dune vie dhomme. LAfrique du Sud dabord : certes la nation arc en ciel reste le cap, mais tellement de pauvreté et de vulnérabilités retardent son avènement. Le pouvoir économique reste aux mains dune minorité, surtout blanche mais noire aussi même si cest à dose homéopathique. La fracture sociale est absolument criarde et linsécurité donne au pays de Madiba sa plus triste image. Tout le monde peut y être pour un bout de pain et le Sida y continue ses ravages. Mandela ne sest pas battu pour cela et ses successeurs le savent. Quant à lAfrique, cest tout aussi triste. Le géant sans cesse annoncé ne se relève pas. Au contraire, il se complaît dans les profondeurs précédé dun leadership que plus rien ne dope : ni les avancées fulgurantes des dragons asiatiques, ni la prometteuse émergence de lAmérique du Sud. Mandela a sans doute honte de cette Afrique-là. Et très probablement, il ne sera pas là pour faire des accolades à lAfrique qui gagnera demain. Celle de ses arrières petits enfants, peut-être. Et face au fardeau de sa terre, parions-le, le vieux Xosa dont laffiche orne le mur des chaumières comme des palais dAfrique, ne se sent pas libre.
Adam Thiam (maliweb)