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Le chef des chrétiens du Nigeria a demandé mardi aux Etats-Unis d'inscrire l'organisation islamiste Boko Haram sur leur liste des mouvements terroristes, mais un haut responsable américain a appelé à lutter en priorité contre les inégalités sociales dans le pays.
Les Etats-Unis ont inscrit fin juin trois dirigeants de l'organisation nigériane sur leur liste noire, mais Boko Haram, considérée comme responsable de la mort de plus d'un millier de personnes dont bon nombre de chrétiens depuis 2009, n'a pas été mise à l'index en tant que telle.
Invité à s'exprimer devant le Congrès des Etats-Unis, Ayo Oritsejafor, président de l'Association chrétienne du Nigeria, a estimé que cette décision de Washington revenait à "qualifier Ben Laden de terroriste, mais pas Al-Qaïda".
"Mon peuple meurt tous les jours", a lancé M. Oritsejafor, accusant Washington d'accepter le meurtre de chrétiens.
Mais Johnnie Carson, secrétaire d'Etat assistant chargé de l'Afrique, a déclaré lors de l'audition organisée mardi par la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants que Boko Haram n'était pas une organisation homogène et cherchait avant tout à "discréditer" le gouvernement nigérian.
Inscrire ses dirigeants sur liste noire aboutit à geler leurs avoirs éventuels aux Etats-Unis et à interdire aux Américains d'entrer en affaires avec eux. Selon M. Carson, imposer la même étiquette à Boko Haram serait contre-productif.
"Cela ne ferait qu'accroître son prestige, lui donnerait une plus grande visibilité à l'international parmi les mouvements islamistes radicaux et dynamiserait probablement son recrutement", a estimé le haut responsable de l'administration Obama. M. Carson a plaidé pour une stratégie "sophistiquée et exhaustive" destinée à améliorer la situation dans le nord musulman du Nigeria.
"Boko Haram profite de problèmes sociaux et économiques que le gouvernement doit trouver le moyen de résoudre", a déclaré le représentant de la diplomatie américaine.
source:Libération
Le chef des chrétiens du Nigeria a demandé mardi aux Etats-Unis d'inscrire l'organisation islamiste Boko Haram sur leur liste des mouvements terroristes, mais un haut responsable américain a appelé à lutter en priorité contre les inégalités sociales dans le pays.
Les Etats-Unis ont inscrit fin juin trois dirigeants de l'organisation nigériane sur leur liste noire, mais Boko Haram, considérée comme responsable de la mort de plus d'un millier de personnes dont bon nombre de chrétiens depuis 2009, n'a pas été mise à l'index en tant que telle.
Invité à s'exprimer devant le Congrès des Etats-Unis, Ayo Oritsejafor, président de l'Association chrétienne du Nigeria, a estimé que cette décision de Washington revenait à "qualifier Ben Laden de terroriste, mais pas Al-Qaïda".
"Mon peuple meurt tous les jours", a lancé M. Oritsejafor, accusant Washington d'accepter le meurtre de chrétiens.
Mais Johnnie Carson, secrétaire d'Etat assistant chargé de l'Afrique, a déclaré lors de l'audition organisée mardi par la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants que Boko Haram n'était pas une organisation homogène et cherchait avant tout à "discréditer" le gouvernement nigérian.
Inscrire ses dirigeants sur liste noire aboutit à geler leurs avoirs éventuels aux Etats-Unis et à interdire aux Américains d'entrer en affaires avec eux. Selon M. Carson, imposer la même étiquette à Boko Haram serait contre-productif.
"Cela ne ferait qu'accroître son prestige, lui donnerait une plus grande visibilité à l'international parmi les mouvements islamistes radicaux et dynamiserait probablement son recrutement", a estimé le haut responsable de l'administration Obama. M. Carson a plaidé pour une stratégie "sophistiquée et exhaustive" destinée à améliorer la situation dans le nord musulman du Nigeria.
"Boko Haram profite de problèmes sociaux et économiques que le gouvernement doit trouver le moyen de résoudre", a déclaré le représentant de la diplomatie américaine.
source:Libération