Violences conjugales : la possibilité de déposer plainte à l'hôpital, une avancée majeure ?

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Le Premier ministre, Michel Barnier, a présenté lundi 25 novembre son plan contre les violences faites aux femmes. Parmi les mesures annoncées, on retrouve la possibilité de déposer plainte directement à l’hôpital. Qu’en pensez-vous ?

Lundi 25 novembre, à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, Michel Barnier a présenté devant la presse son plan pour combattre ce fléau. Lors d’un déplacement à la Maison des femmes, à Paris, le chef du gouvernement a ainsi annoncé la généralisation de la possibilité de déposer plainte dans les hôpitaux dotés d'un service d'urgence ou d'un service gynécologique d'ici à la fin de l'année 2025.

"Tout le gouvernement est mobilisé sur l'action et l'accompagnement des femmes pour lutter contre les violences faites aux femmes", a complété la secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Salima Saa, lundi 25 novembre, sur franceinfo. "N'hésitez pas à franchir la porte d'un hôpital, et la porte d'un commissariat", a-t-elle poursuivi, avant d’ajouter : "On est là pour vous accueillir, pour vous accompagner."

Lorsqu’une plainte est déposée à l’hôpital, un médecin prend contact avec les forces de l’ordre. L'audition peut ensuite avoir lieu dans un local mis à disposition dans l’hôpital, bien souvent au service d'accueil des urgences. "Ce qui est intéressant, c'est que la plainte aille à la femme et pas que la femme aille à la plainte. Se déplacer, aller au commissariat, pousser la porte d'un cabinet d'avocats, c'est toujours difficile", a expliqué Michelle Dayan, avocate spécialiste en droit de la famille et présidente de l’association Lawyers for Women, dimanche 24 novembre.

Ces autres mesures annoncées

Lors de sa déclaration, le Premier ministre a également assuré qu’une "Maison des femmes" sera ouverte dans chaque département français d’ici la fin de l’année 2025. Ces établissements pourront ainsi accueillir et accompagner les femmes victimes de violences, qu’elles soient physiques, psychologiques, sexuelles ou conjugales.

Enfin, Michel Barnier a annoncé l'expérimentation de kits pour dépister une soumission chimique remboursés par la Sécurité sociale dans plusieurs départements. Pour rappel, ces mesures seront réalisables grâce à l’augmentation du budget alloué à l’aide d’urgence pour les victimes de violence : le montant est passé de 13 millions d’euros en 2024 à 20 millions d’euros en 2025.



 
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