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de ces visas « deux en un » ont été délivrés, par manque de connaissance des demandeurs et des fonctionnaires sur le sujet. Dès le 5 avril, l'entrée en vigueur du code communautaire des visas abolira d'ailleurs cette formule mixte, qui concerne un million de personnes. Le nouveau règlement doit donc entrer en vigueur le même jour.
Débat. La majorité des députés est intervenue pour saluer le travail du rapporteur portugais Carlos Coelho (PPE). La Française Nathalie Griesbeck (ALDE) évoque « une évidence et une avancée. Nous avons tous envie d’une Europe où personne n’est coincé ». Parmi les enthousiastes, la député hongroise Kristina Morvai (NI): les Hongrois outre-frontière vont pouvoir « venir dans leur patrie et leur famille » s'est-elle réjoui. Sa compatriote Kinga Gal (PPE) s'est félicitée de cette «législation qui ne fait pas de l’Europe une forteresse et reste accessible aux étudiants, aux minorités, et plus largement aux personnes voyageant en toute bonne foi».
Cette présomption de « bonne foi » n'st pas également partagée dans l’hémicycle. Le Belge Franck Vanhecke (NI) redoute que «cette nouvelle politique des visas rende les frontières perméables à l’immigration clandestine et à la criminalité».
«Les visas long séjour seront les immigrés clandestins de demain» selon le député anglais Andrew Brons (NI).
Plusieurs députés britanniques, grecs et allemands ont fait part de leur scepticisme, évoquant «les étudiants inscrits qu’on ne voit pas sur les bancs de la fac» et «les milliers de Macédoniens qui arrivent par bus entiers et prennent la tangente depuis la libéralisation des visas dans les Balkans».
Biométriques. Pourtant Carlos Coelho l’assure : renforcer la libre-circulation n'affaiblira pas le niveau de sécurité de l'Union.
La consultation du Système d’information Schengen est désormais obligatoire à chaque délivrance de visa. Les autorités doivent vérifier systématiquement qu’aucun signalement pour infraction n’est en cours sur la personne demandeuse.
Le SIS II, s’il est un jour opérationnel, pourrait élever le niveau de protection de l'UE. La Commission rendra un avis le 21 juillet 2011 quant à la possibilité d’utiliser les données biométriques en vue d'accorder ou non des visas de long séjour.
Noémie Rousseau >
http://mcsinfo.u-strasbg.fr/article.php?article_id=11850&cPath=10
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