Une épreuve de patience, je dirais au niveau professionnel
Depuis toujours hamdoullillah je suis une travailleuse, j'ai mené à bien mes études et je travaillais à côté comme beaucoup de gens. Sans m'arrêter, j'ai depuis ma petite jeunesse cultivé le sens du travail, de la débrouille, de l'indépendance financière et matérielle.
Le jour où j'ai porté le voile, j'étais en poste. Je l'enlevais en rentrant et ça enlevait une partie de moi chaque jour.
J'espérais que cette situation serait temporaire.
J'ai quitté ce travail, tant bien que mal. En effet je ne manquais de rien. Tous les avantages qu'on peut avoir je les avais. Un poste en adéquation avec mes études, j'appréciais ce que je faisais et était appréciée dans la boîte.
Pendant de longs, très longs mois je poursuivais mes recherches d'emploi. Je refusais de retirer mon voile, on refusait ma candidature.... je m'accrochais à cette confiance en Allah qu'on doit avoir, lorsqu'on abandonne quelque chose pour Lui. De longs mois où se pointaient à tour de rôle doutes et espoir, enfermée dans cette maison d'où je déprimais et regardais les gens bouger, vivre.
Lorsque je ne m'y attendais plus, presque un an plus tard, j'intégrais un poste avec les seuls critères qui m'intéressaient: mon voile ne leur était d'aucune importance, une plage horaire optimale pour les prières, un temps assez libre pour mes activités extra-professionnelles. Alors certes, là, plus rien ne correspond à mes études mais je m'en fous: l'essentiel est ailleurs.