Vous avez dit crise humanitaire?

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Casablanca d'antan
VIB
Pas de crise humanitaire à Gaza ?
mardi 6 janvier 2009 - 06h:59
Amira Hass - Haaretz

Trois heures après que les Forces israéliennes aient commencé leur opération terrestre dans la bande de Gaza, à environ 22:30 ce samedi soir, un obus ou un missile a frappé la maison de Hussein al-Awaidi et de ses frères.

Vingt-et-une personnes vivaient dans une maison isolée, située dans une zone agricole à l’Est du quartier Zeitoun de la ville de Gaza. Cinq d’entre eux ont été blessés : deux femmes dans la quarantaine (sa mère et sa tante) son fils de 14 ans, sa nièce de 13 ans et son neveu de 10 ans.

20 heures plus tard, les blessés étaient encore en train de saigner dans un hangar de la maison. Il n’y avait pas d’électricité, pas de chauffage, pas d’eau. Leurs parents restaient auprès d’eux, mais à chaque fois qu’ils tentaient de quitter la cour pour aller chercher de l’eau, l’armée leur tirait dessus.

Al-Awaidi a essayé d’appeler à l’aide grâce à son portable mais le réseau de téléphonie cellulaire de la bande de Gaza venait d’être mis hors d’usage. Les obus de l’armée israélienne avaient touché ses relais. Il n’y avait pas d’électricité et pas de carburant diesel pour les générateurs. Et chaque fois que le téléphone pouvait fonctionner, c’était un petit miracle

Vers midi, ce dimanche, Al-Awaidi est enfin parvenu à contacter S. qui m’a appelé. S. qui vivait non loin de la famille Al-Awaidi ne pouvait rien faire d’autre que de m’appeler.

Je connais Al-Awaidi depuis huit ans, et j’ai appelé aussitôt les Médecins des Droits de l’Homme (PHR), qui ont appelé à leur tour le bureau de liaison des Forces israéliennes pour lui demander de prendre les dispositions pour que les blessés soient évacués. C’était peu après midi et bien que le temps pressait, le bureau de liaison israélien n’avait toujours pas appelé les PHR.

Entretemps, quelqu’un d’autre a réussi à joindre le Croissant-Rouge Palestinien qui a appelé vers 10h30 ce dimanche la Croix-Rouge pour lui demander de coordonner l’évacuation des blessés avec les forces israéliennes. Bien que le temps pressait, la Croix-Rouge n’avait toujours pas été en mesure de faire cette coordination dans la nuit du dimanche.

Alors que j’étais au téléphone avec les PHR, aux environs de midi, H. m’a appelé. Il voulait juste me donner une information : deux enfants, Ahmed Sabih et Mohammed al-Mashharawi, âgés de 10 et 11 ans, sont montés sur le toit de leur maison de la ville de Gaza pour allumer un feu et chauffer de l’eau. Il n’y avait pas d’électricité ou de gaz, et le feu était tout ce qui leur restait.

Les tanks israéliens tirent des obus, les hélicoptères mitraillent, les avions de guerre causent des tremblements de terre mais les gens ont du mal à comprendre que sortir pour chauffer de l’eau est aussi dangereux que de rejoindre les milices du Hamas.

Un missile a frappé les deux garçons tuant Ahmed et blessant sérieusement Mohammed. Tard dans la nuit ce dimanche, un site internet indiqua que les deux garçons ont décédé mais le téléphone de H. ne répondait pas, ce qui ne m’a pas permis de vérifier cette information.

Et encore, il était hors de question de le joindre par ligne directe car ce samedi,une bombe avait détruit totalement le relais téléphonique de son quartier. La cible était un atelier d’impression (Voilà encore le type de « cible » des forces israéliennes !). Son propriétaire, un ancien employé UNRWA, avait investi l’ensemble de sa pension dans le magasin.

Dans le quartier de B. les bombes ont touché les canalisations d’eau , ce qui fait qu’il n’ y avait plus d’eau depuis hier matin. "Je suis déjà habitué à me passer d’électricité », m’a-t-elle dit. « Il n’ y a pas de télévision, mais je suis informée de ce qui se passe par des amis qui appellent. Un ami a appelé du Liban, un autre de Haïfa. Un autre de Ramallah. Mais, sans eau, comment allons-nous faire ?"

A. cite les précautions qu’il prend : « J’éloigne les enfants des fenêtres parce que les F-16 sont dans le ciel, je leur interdis de jouer en bas parce que c’est dangereux. Ils nous bombardement du côté de la mer et de l’Est. Lorsque le téléphone fonctionne, les gens nous informent de la famille ou des amis qui ont été tués. Ma femme pleure tout le temps. La nuit, elle prend dans ses bras les enfants et elle pleure. Il fait froid et les fenêtres sont ouvertes, il y a des incendies et de la fumée dans les espaces ouverts, à la maison il n’y a pas d’eau, ni électricité, ni de chauffage au gaz. Et vous [les Israéliens] vous dites qu’il n’y a pas de crise humanitaire à Gaza. Dites-moi, est-ce que vous avez encore votre tête ?"
 
maintenant que certaines aides arrivent à bon bord (même si c'est au compte goute) donner le max que vous pouvez!!!

@Aux modos merci de ne pas fusioner, notre but ici c'est de montrer l'atrocité de ce qui se passe et que l'écho arrive au max de personne et vous nous aider pas avec les fusions
 
la situation devien de plus ne plus grave

Mes millitaires tirent a tor et a travers sur des centaines dinoncents

des enfants, femmes...

mais ou son donc les casques bleu??
 
je me posais la meme question

les casques bleus comme en cote d'ivoire ou encore en Afghanistan? :rolleyes:

pourquoi,k est ce qui se passe?,les juifs sont en danger????!??!??

ah c est que les palestiniens ouffff tu m a faitpeur!!

de ttes façons les demandes sont claires arret de blocus et arret de tirs des israeliens..

et pour les casques bleus ils constitueront plus une gène qu'autre chose..quoi que ce matin sans aucune gène ils ont tiré sur une école de l UNRWA
 
les casques bleus comme en cote d'ivoire ou encore en Afghanistan? :rolleyes:



de ttes façons les demandes sont claires arret de blocus et arret de tirs des israeliens..

et pour les casques bleus ils constitueront plus une gène qu'autre chose..quoi que ce matin sans aucune gène ils ont tiré sur une école de l UNRWA

c'est a dire une gene?
les casques bleu son cencé etrela pour aider les peuples en danger
je ne vois pasen quoi il pourrais géné la palestine
é pui vu dans létat dans laqeul elle se trouve je ne pense pas qu'une aide les aiderais bien au contraire
 
Les Gazaouis pris au piège
mardi 13 janvier 2009 - 07h:07

IRIN

Le 10 janvier, les Palestiniens de la bande de Gaza ont reçu des tracts, largués par avion, les avertissant que l’armée israélienne était sur le point d’intensifier ses opérations ciblées contre les militants de la zone, et leur recommandant de prendre les précautions nécessaires.

Toutefois, on ignore véritablement ce qu’il reste à faire aux Palestiniens de Gaza, qui, selon les Nations Unies, n’ont nulle part où se réfugier.

« Il n’y a aucun lieu sûr à Gaza », a expliqué Allegra Pacheco, directrice adjointe du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) dans les Territoires palestiniens occupés. Un point de vue dont Max Gaylord, Coordinateur humanitaire des Nations Unies à Jérusalem, s’est fait l’écho.

Le tract expliquait aux Gazaouis qu’ils devaient suivre l’exemple récent des habitants de Rafah, qui ont fui le sud de la bande de Gaza après avoir reçu des avertissements semblables, les enjoignant de partir juste avant que les forces aériennes israéliennes commencent à frapper la ville, située le long de la frontière égyptienne.

Selon les autorités israéliennes, les militants palestiniens empruntent des tunnels pour passer des armes en contrebande sous cette frontière.

Des témoins ont déclaré que pas moins de 50 000 personnes avaient fui la ville, et selon les Nations Unies, l’opération « Cast Lead » (traduite par « Plomb durci »), menée par Israël depuis le 27 décembre, a provoqué le plus important déplacement forcé de populations palestiniennes depuis la guerre de 1967.

Nulle part où se réfugier

Si la plupart des Gazaouis sont déjà réfugiés depuis les précédentes guerres, aujourd’hui, ils ne peuvent plus traverser la frontière, le périmètre de leur territoire ayant été bouclé de toutes parts. Leur seule solution est de trouver un lieu relativement plus sûr à l’intérieur même de la bande de Gaza, une des régions les plus densément peuplées de la planète.

Le dernier tract indiquait que l’armée israélienne continuerait « à cibler les tunnels, les dépôts d’armes et les agents de la terreur avec une force croissante dans toute la bande de Gaza. Pour votre sécurité et celle de vos familles, éloignez-vous en ».

Un porte-parole de l’armée israélienne n’a pas pu expliquer, pourtant, comment un civil gazaoui pouvait déterminer la localisation des dépôts d’armes, ni comment il pouvait ensuite éviter de s’en approcher, l’armée elle-même ayant d’ailleurs indiqué que les militants se cachaient dans les zones civiles.

En outre, les lieux où les Palestiniens se sont réfugiés, y compris les locaux des Nations Unies, ont été attaqués et des civils ont été tués tandis qu’ils s’enfuyaient, selon les témoignages recueillis par les organismes israéliens et palestiniens de défense des droits humains.

Quelles cibles sont légitimes ?

La définition israélienne de ce qu’est une cible légitime a été contestée par l’organisme israélien de défense des droits humains B’tselem, qui rejette notamment les propos de l’armée selon lesquels elle peut attaquer les infrastructures civiles du Hamas, notamment les locaux du gouvernement et de la police. Le droit international, affirme l’organisme, ne considère pas ceux-ci comme des cibles militaires.

Si B’tselem a estimé que le Hamas commettait des « crimes de guerre » en lançant des roquettes sur les civils israéliens, l’organisme a reconnu que le mouvement islamiste était également responsable de l’enclave, qu’il assurait la prestation des services de base, et que ceux-ci ne devaient pas être ciblés.

La nuit du 10 janvier, comme il est devenu la norme récemment, Israël a mené plus de 60 frappes aériennes au-dessus de la bande de Gaza. Le 11 janvier, des membres du corps médical ont estimé que l’offensive militaire israélienne, qui dure depuis plus de deux semaines, avait fait plus de 850 morts, dont quelque 235 enfants, et plus de 3 500 blessés chez les Palestiniens. Au cours de la même période, 13 Israéliens sont morts dans les combats.

Phosphore blanc ?

Dans le même temps, un analyste militaire de Human Rights Watch, organisation non-gouvernementale basée aux Etats-Unis, a affirmé qu’Israël utilisait illégalement du phosphore blanc dans le cadre de son offensive.

Si le droit international autorise l’usage de cette substance comme écran de fumée, elle ne peut être employée à proximité des populations civiles, car elle a un « effet incendiaire ?accidentel ? susceptible de provoquer des brûlures graves et d’incendier les structures, les champs et autres objets civils situés à proximité ».

L’expert a vu l’armée utiliser cette substance au-dessus de zones résidentielles peuplées et les médecins de l’enclave ont signalé des cas de brûlures atypiques qu’ils ont des difficultés à traiter.

L’armée israélienne a quant à elle assuré qu’elle agissait dans les limites du droit international et n’employait ni armes, ni tactiques illégales. Il reste difficile de vérifier de manière indépendante les informations relatives à la situation à l’intérieur de Gaza, les journalistes et les chercheurs n’ayant toujours pas accès au territoire.
 
« Celui-ci va à la morgue, celui-là, aux soins intensifs... »
mercredi 14 janvier 2009 - 06h:09

Rory McCarthy - The Guardian

Karem Batniji, un jeune chirurgien de l’hôpital Shifa, le principal établissement médical de Gaza, a travaillé sans relâche pendant les premiers 48 heures qui ont suivi la guerre d’Israël sur Gaza.

Les journées sont exténuantes pour les médecins de Gaza : de longues heures, une pression énorme et des milliers de patients épouvantablement blessés qu’il faut traiter - beaucoup d’entre eux sont des civils. Dès les premières heures de l’offensive israélienne, des centaines de patients arrivaient en même temps.

« Je m’occupais de certains patients dans les couloirs, y effectuant même des opérations » raconte-t-il. « Le premier jour nous ne traitions que les cas pas trop graves, ceux qui avaient une chance de s’en sortir. Mais pour ceux qui étaient gravement blessés, nous passions beaucoup de temps, étions épuisés et cela réclamait beaucoup de personnel, alors nous étions obligés de ne prendre que les « bons » cas et de nous concentrer surtout sur eux » dit-il.

« Quand ils ont amené les corps, je me suis retrouvé là, en train de dire : celui-là va à la morgue, celui-ci dans le centre de soins intensifs, celui-là aussi à la morgue...c’était très dur ». Parmi les morts il y a avait aussi des membres des équipes médicales : selon les responsables de la santé, au moins 11 d’entre eux ont été tués et 17 autres ont été blessés depuis mercredi de la semaine dernière.

Batniji est rentré chez lui après 2 jours de garde. « Je ne pouvais pas dormir. Je pensais tout le temps à tous ces cas, le sang, les opérations, les couloirs. Je réfléchissais beaucoup à la courte distance qui existe entre la vie et la mort. Cela ne prend souvent que quelques secondes ».

Batniji (29 ans) a été formé en tant que médecin en Egypte. Mais rien ne l’avait préparé à voir ce qu’il constate maintenant chaque heure dans la salle d’opération.

Un jour de la semaine dernière, après avoir opéré une femme de 50 ans gravement blessée à l’estomac, il est sorti fumer une cigarette. Mais avant de pouvoir la finir, il a été rappelé pour une opération urgente sur Osama Lobbed (18 ans) que sa famille a assuré être un civil. Etudiant universitaire de première année, il a été touché par un shrapnel provenant d’un obus israélien alors qu’il se tenait dehors à côté de sa maison de Beit Lahiya. Il s’accrochait à la vie : ses deux jambes presque totalement décollées, son estomac plein de shrapnels, son foie coupé en deux.

La famille du garçon attendait dehors dans le couloir. Trois heures plus tard, le patient a été descendu par ascenseur dans l’unité de soins intensifs ; une infirmière a été obligée de le ventiler manuellement et la famille a entourée Batniji à sa sortie de la salle d’opérations : « Qu’est-ce qui se passe ? Comment va Osama ? » ont-ils tous crié. « « Son état est très grave » a répondu le chirurgien. Mais il n’a pas réussi à leur dire que malgré qu’il ait évité d’amputer Lobbed, le garçon allait presque certainement mourir.

Batniji et certains de ses collègues ont plus tard discuté de la situation tordue à Gaza. « Je suis parfois en désaccord avec les gens du Hamas, mais nous sommes tous des êtres humains, nous sommes un peuple. Je suis médecin et je m’occupe des patients en tant que médecin » dit-il. « Rien de plus. »

Même certains des chirurgiens de guerre les plus expérimentés du monde ont trouvé la situation à l’hôpital Shifa particulièrement difficile. « C’est effrayant. L’hôpital est le lieu où on se trouve confronté à la réalité de ce genre de conflit armé » dit Harald Veen, un chirurgien hollandais qui fait partie d’une équipe de quatre personnes appartenant au Comité international de la Croix Rouge qui a passé cette dernière semaine à aider Shifa.

Comme l’hôpital Shifa est situé dans le centre de la ville qui subi des bombardements violents, les patients qui autrement seraient morts sont souvent amenés et opérés dans les 20 minutes après avoir été blessés. Ils survivent parfois mais avec de terribles cicatrices et infirmités.

Veen dit que les docteurs qu’il connaît bien pour avoir visité l’hôpital depuis plusieurs années, ont été très bien formés et que tout grand hôpital occidental aurait été débordé par le nombre de blessés qu’ils reçoivent. Il a été impressionné par le dévouement des docteurs mais, dit-il, que même pour Gaza, cette charge est sans précédent. « Cela n’a jamais été comme ça. C’est évident pour tout le monde » rajoute-t-il.

Veen a travaillé au sein des conflits depuis ces dernières 16 années, et plus dernièrement en Irak et au Tchad. Mais il est encore choqué par les blessures effrayantes. « J’ai commencé un jour avec une petite fille de 6 ans, avec un bras arraché et une déchirure au poumon...c’était la première opération de la journée » raconte-t-il.

« Si les gens survivent, ils seront handicapés à vie. Le jour précédent, un homme avec ses deux jambes arrachées. Je crains que les media occidentaux n’osent pas montrer clairement les choses. Les blessures de guerre sont horribles, surtout les blessures provoquées par les explosions puissantes. En clair, les bombardements provoquent des blessures horribles. C’est cela la routine journalière à l’hôpital Shifa. »
 
La revue médicale The Lancet accuse Israël d’atrocités
jeudi 15 janvier 2009 - 17h:33

Le Monde

La revue médicale britannique The Lancet accuse les forces israéliennes d’"atrocités" dans la bande de Gaza et reproche aux responsables médicaux du monde entier leur silence "complice" devant la destruction des systèmes de santé, dans un éditorial rendu public mercredi 14 janvier.

Citant le ministre de la santé de Gaza, le journal rapporte que 292 mineurs et 75 femmes sont morts depuis le début de l’offensive, et que 1 497 mineurs et 626 femmes ont été blessés.

The Lancet, une des revues les plus respectées dans le monde médical, souligne "le fardeau injustifiable" que font peser sur les populations civiles les opérations israéliennes, affirmant que "les normes internationales du comportement humanitaire en situation de conflit ont été foulées au pied".

Jugeant "non justifiées et disproportionnées les énormes pertes en vies humaines et la destruction du système de santé de Gaza", la revue accuse les forces israéliennes de "contrevenir à la quatrième convention de Genève".

"Nous sommes déçus par le silence des associations et organisations médicales nationales dans le monde entier devant la destruction et la dislocation des services de santé", indique la revue, estimant que leurs leaders, "à travers leur inaction, sont complices d’une tragédie que l’on pouvait éviter".

DES SCÈNES "CAUCHEMARDESQUES"

Dans un autre article publié par la revue, deux médecins norvégiens en poste à Gaza, Mads Gilbert et Erik Fosse, décrivent des scènes "cauchemardesques". L’hôpital Al Shifa, le plus grand de la ville de Gaza, aurait ainsi demandé d’urgence de nouveaux équipements de réfrigération avant que les corps des patients gravement blessés ne commencent à se décomposer.

Les deux médecins, qui ont vingt ans d’expérience dans des zones de guerre, disent avoir été témoins "des plus horribles blessures de guerre chez des hommes, des femmes et des enfants de tous âges". Plus de 350 opérations, dont nombre d’amputations, auraient été pratiquées à Al Shifa durant les deux premières semaines du conflit.

L’éclairage étant défaillant dans les salles d’opération, les équipes médicales sont parfois contraintes de travailler à la lueur de leur téléphone portable, écrivent les deux médecins.
 
L’armée israélienne n’a aucune pitié pour les enfants des écoles maternelles de Gaza
vendredi 16 janvier 2009 - 06h:43

Gideon Levy - Haaretz


Par rapport aux précédentes guerres, c’est un jeu d’enfant : les pilotes bombardent sans être gênés comme à l’entraînement, les tankistes et les artilleurs lancent leurs obus sur les maisons et sur les civils à partir de leurs engins blindés, les troupes du génie militaire détruisent des rues entières dans leurs redoutables véhicules sans connaître de résistance sérieuse.

Une grande et puissante armée se bat contre une population sans protection et contre une organisation affaiblie et en lambeaux fuyant les zones de conflit et ayant du mal à répliquer. Tout cela doit être dit ouvertement, avant d’exalter notre héroïsme et notre victoire.

Cette guerre est également un jeu d’enfant de par ses victimes. Un tiers environ de ceux qui ont été tués dans la bande de Gaza sont des enfants (311 selon le ministère palestinien de la santé, 270 selon l’organisation des Droits de l’Homme -B’Tselem- sur un total de 1000 morts à mercredi 15 janvier 2009. Environ 1550 des 4500 blessés sont aussi des enfants, selon les chiffres de l’ONU, qui dit que le nombre d’enfants tués a triplé depuis le début de l’opération terrestre. Ceci quelque soit le standard, moral ou humanitaire, est une trop grande disproportion dans les pertes de guerre.

Il suffit de regarder les images en provenance de l’hôpital Shifa et parmi les morts, les brûlés, les blessés, le nombre d’enfants étendus là. L’histoire a connu d’innombrables guerres qui ont enlevé des vies innombrables mais le nombre d’enfants tués dans la guerre de Gaza- un tiers des morts- n’a été vu nulle part de mémoire d’homme.

Dieu ne montre pas de miséricorde pour les enfants des écoles maternelles de Gaza, et les Forces israéliennes, non plus. C’est le résultat d’une guerre menée dans une zone urbaine surpeuplée avec beaucoup d’enfants. La moitié, environ des résidents de Gaza a moins de 15 ans.

Aucun pilote, aucun soldat ne va-t- en guerre pour tuer des enfants. Aucun d’entre eux n’avait l’intention de tuer des enfants mais il semble aussi, qu’aucun d’eux n’avait pas non plus l’intention de ne pas les tuer. Soldats et pilotes sont allés en guerre après que les Forces israéliennes aient déjà tué 952 enfants et adolescents palestiniens depuis Mai 2000.

L’indifférence choquante du public israélien face à ces chiffres est incompréhensible. Le millier de partisans et d’apologistes [du Hamas] ne peut excuser ces tueries criminelles. On peut essayer de lui en faire porter la responsabilité mais aucune personne raisonnable dans le monde ne peut donner du crédit à une telle propagande devant les photos et les statistiques en provenance de Gaza.

On peut déclarer que le Hamas se cache parmi la population civile, comme si le ministère de la Défense israélien à Tel-Aviv n’était pas situé au cœur d’une population civile, comme s’il y avait des endroits dans la bande de Gaza qui n’étaient pas au cœur d’une population civile. On peut également affirmer que le Hamas utilise des enfants comme boucliers humains, comme si dans le passé, nos propres organisations de lutte pour la création d’Israël n’avaient pas recruté des enfants.

Une grande majorité des enfants tués dans la bande de Gaza ne sont pas morts parce qu’ils étaient utilisés comme boucliers humains, ou parce qu’ils travaillaient pour le Hamas. Ils ont été tués parce que l’armée israélienne les a bombardés, les a pilonnés, leur a tiré dessus ainsi que sur leurs familles ou sur leurs immeubles.

C’est la raison pour laquelle le sang des enfants de Gaza est sur nos mains, et non sur celles du Hamas, et nous ne pourrions jamais échapper à cette responsabilité.

Les enfants de Gaza qui vont survivre à cette guerre, eux, s’en souviendront. Il suffit de voir le "merveilleux film" (Arna’s Children) de Juliano Mer Khamis, né à Nazareth " pour comprendre, ce qui naît de la ruine et des bains de sang que nous laissons derrière nous. Le film montre les enfants de Jénine, qui ont vu une horreur bien moins grande que celle de Gaz, grandir pour n’avoir qu’une seule idée en tête : devenir des combattants et des kamikazes.

Un enfant qui a vu sa maison détruite, son frère tué, son père humilié ne pourra jamais pardonner.

La dernière fois que j’ai été autorisé à me rendre à Gaza, c’était en Novembre 2006, je suis allé à l’école maternelle Indira Gandhi à Beit Lahia. Les écoliers ont dessiné ce qu’ils avaient vu le jour précédent : un missile de l’armée israélienne avait frappé leur autobus scolaire et tué sous leurs yeux leur professeur, Najwa Halif. Ils étaient en état de choc. Il est possible qu’aujourd’hui certains d’entre eux aient été tués ou blessés.
 
Des médecins occidentaux témoignent de l’horreur à Ghaza
dimanche 18 janvier 2009 - 14h:15

par Ziad Salah - Le Quotidien d’Oran

Le black-out exercé par les autorités sur les horreurs que vit Ghaza depuis plus de trois semaines, en empêchant les médias internationaux de les couvrir, commence à s’effilocher.

Les quelques médecins, dont la plupart travaillent pour des ONG, apportent d’autres éclairages, avec un regard d’Occidentaux. Ces témoignages suscitent énormément d’intérêt puisqu’ils vont servir de base à d’autres ONG et organisations internationales décidées de poursuivre Israël pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre.

Déjà, certains d’entre eux ont apporté un démenti sanglant aux allégations de Tzipi Livni, ministre des Affaires étrangères de l’Etat hébreu, quand elle a affirmé que son armée mène une guerre au Hamas dans le respect strict des civils. La première brèche dans les affirmations mensongères des officiels israéliens est à l’actif des deux médecins norvégiens, les premiers à être sur le terrain dès la première semaine de l’agression contre Ghaza. Dès leur retour à Oslo, au bout de dix jours au complexe hospitalier Al Chifa, Mads Gilbert et Erik Fosse ont organisé une conférence de presse pour relater ce qu’ils ont vu et vécu. « L’accueil à Chifa était comme une scène de l’enfer de Dante. J’ai pensé que c’est à çà que l’enfer doit ressembler : tous les cris, tout le désespoir, tout le sang, tous les membres arrachés », raconte Mads Gilbert.

Confirmant les propos de son confrère, Erik Fosse dira : « il est difficile de vous décrire l’état actuel de Ghaza. La mort pourchasse tout le monde ». Mads, pourtant aguerri puisqu’il a travaillé sur plusieurs conflits à travers la planète, reconnaîtra : « j’ai beaucoup pleuré à la vue d’enfants mutilés ou morts ». Pour sa part, Régis Garrigues, un urgentiste de l’hôpital de Lille et président de l’ONG Help Doctors a évoqué les conditions de vie des médecins faisant face à chaque instant à un flot de blessés. « Il n’y a plus rien à manger. Nos collègues nous ont trouvé un peu de pain, du fromage et une tomate ». Ce qui renseigne sur la situation humanitaire des populations notamment des enfants dans cette poche soumise à embargo par la « première démocratie » de la région du Moyen-Orient. Parlant des blessés que les équipes de secours ne peuvent pas atteindre à cause de l’intensité des bombardements, il explique « ils ne sont pas accessibles et vont devoir attendre des heures pour que la Croix-Rouge internationale obtienne l’autorisation de l’armée israélienne d’envoyer une ambulance ». Et de s’interroger : « comment est-il possible que ce soit ceux qui bombardent qui décident à quel moment les blessés peuvent être pris en charge ? ».

Flagrante transgression des conventions de Genève ! Le Lillois ne s’empêche pas d’émettre une réflexion allant dans le sens inverse des sondages publiés par la presse israélienne concernant le génocide de Ghaza : « je ne suis pas persuadé que les mères et les enfants des soldats (israéliens) puissent être très fiers de ces exploits guerriers et meurtriers ».

De son côté, Jessica Pourrez, responsable des projets de Médecins Sans Frontières, confirme elle aussi le ciblage même des travailleurs humanitaires « pas un endroit en sécurité, ni les hôpitaux, ni les ambulances, ni les écoles de l’ONU dans lesquelles beaucoup de familles se réfugient ». Elle confirmera par ailleurs que la trêve dite « humanitaire » par Israël n’a jamais été respectée « autant dire que la trêve ne sert à rien ». Harald Veen Fresed, un médecin hollandais travaillant pour le CICR, a lui aussi apporté son lot de témoignages sur les horreurs vécus à Ghaza. Il parlera « des membres mutilés, des cervelles qui sortaient, des tripes à l’air, des blessés qui mourraient après s’être vidés de leur sang. L’afflux (au complexe Al Chifa) était énorme. Il était difficile de faire face. On parait au plus pressé, choisissant ceux que l’on pouvait sauver, délaissant ceux pour qui il était trop tard ». Ce médecin, lui aussi familier des conflits, songe déjà aux enfants mutilés « la guerre ne s’arrête pas avec le cessez-le-feu. Pour beaucoup, elle dure pour des années. Pour la vie ».

D’autre part, des témoignages de médecins recueillis par une chaîne de télévision italienne confirment l’utilisation par l’armée israélienne d’armes méconnues jusque-là, récemment testés par l’armée américaine. « Des médecins ont indiqué qu’un nombre particulièrement important de blessés a perdu des jambes, des corps ont été totalement brûlés et des blessures n’étaient pas accompagnées d’éclats de métal. Certains des médecins ont également affirmé qu’ils avaient prélevé des particules sur des blessures qui ne pouvaient pas être vues au Rayon X. » rapporte la chaîne Rai24 News. Dans ce cadre, El Djazeera a annoncé hier que des médecins ont effectué des prélèvements sur des blessés et des cadavres pour pouvoir les analyser dans des laboratoires spécialisés, afin de déterminer les composantes des bombes utilisées lors de cette agression. Ce travail s’inscrit dans la perspective de porter plainte contre Israël et son armée. Soulignons que ces témoignages connaissent un véritable succès sur la toile. La preuve en est les innombrables commentaires qu’ils suscitent.
 
Gaza : le massacre de Zeitoun
lundi 19 janvier 2009 - 06h:23

Tom Eley - WSWS

Dans les annales des crimes de guerre, le nom de « Zeitoun » prendra place aux côtés de noms comme « My Lai », « Fallouja », « Sabra et Chatila », « Guernica », « Nankin », « Lidice » et « Wounded Knee »

Ces deux derniers jours, le massacre qui s’est déroulé à Zeitoun, un quartier au Sud de Gaza City, a commencé à sortir de l’ombre. Des groupes d’aide humanitaire, dont la Croix-Rouge, ont utilisé depuis mercredi les pauses de trois heures dans les bombardements israéliens pour tenter tant bien que mal d’évacuer les blessés, il semble que certains d’entre eux y soient encore. La plupart des morts ont été abandonnés sur place.

Ce qui est particulièrement abominable dans le massacre de Zeitoun - dont les détails continuent à faire surface - c’est le comportement sadique des Forces de défense israéliennes (FDI). C’est une exécution en masse qui s’est poursuivie plusieurs jours durant.

Les FDI ont trompé les résidents, leur promettant qu’ils seraient saufs s’ils se rassemblaient en grand nombre dans des bâtiments précis, puis ils les ont bombardés. Durant quatre jours, les Israéliens ont ensuite laissé les malades et les mourants - tous des civils, dont une majorité de jeunes enfants - sans assistance médicale, sans eau ni nourriture, alors qu’ils jouissaient d’un contrôle total sur cette zone. De plus, ils ont repoussé les demandes répétées des travailleurs humanitaires d’accéder au quartier.

Le nombre de morts à Zeitoun n’est pas connu avec certitude. Pour le moment, il semble qu’il se situe entre 70 et 85. Mais ce nombre pourrait augmenter significativement, les blessés laissés sans assistance continuant à mourir, et les travailleurs humanitaires découvrant les corps des victimes dans les bâtiments bombardés.

Israël a bombardé Zeitoun le dimanche, en prenant rapidement le contrôle. La cité occupe une position stratégique au Sud de la ville de Gaza, qui pourrait être utilisée par les FDI pour lancer une attaque sur la ville de Gaza proprement dite.

Selon des survivants, après avoir envahi la ville, les FDI ont poussé les familles nombreuses à se regrouper dans des bâtiments situés au centre de la ville, les faisant avancer sous la menace des armes d’un bâtiment à l’autre. Les FDI ont déclaré aux résidents de Zeitoun qu’ils les emmenaient dans des bâtiments qui n’allaient pas être bombardés.

Mais dans un cas au moins, il a été révélé que les FDI ont enfermé 110 Palestiniens dans un bâtiment qui a été bombardé moins de 24 heures plus tard, tuant peut-être 70 personnes, tous civils. Les travailleurs humanitaires n’ont découvert les corps qu’après avoir été tenus durant quatre jours à l’écart de ce quartier de Zeitoun.

Ceux qui étaient dans le bâtiment, qui a été décrit comme un « entrepôt » par un survivant, ont été abandonnés à l’intérieur sans eau ni nourriture. Au bout d’une journée, trois hommes ont tenté de s’aventurer à l’extérieur pour trouver de la nourriture. Ils ont immédiatement été touchés par un tir de barrage des FDI. À ce moment, un missile a frappé le toit de l’entrepôt.

Meysa Samouni, 19 ans, a survécu à l’attaque avec sa petite sœur de deux ans, qui a été blessée, elle a décrit la scène : « Lorsque le missile est tombé, je me suis plaquée au sol avec ma sœur en dessous de moi. Tout s’est rempli de fumée et de poussière, et j’ai entendu des cris et des pleurs. Une fois que la fumée et la poussière sont un peu retombées, j’ai regardé autour de moi et j’ai vu 20 à 30 personnes qui étaient mortes, et environ 20 qui étaient blessées.

« Les personnes qui ont été tuées autour de moi étaient mon mari, qui a été touché dans le dos, mon beau-frère qui a été touché à la tête et dont le cerveau était sur le sol, ma belle-mère Rabab, le frère de mon beau-père Talal, et sa femme Rhama Muhammad a-Samouni, 45 ans, la femme du fils de Talal, Maha Muhammad a-Samouni, 19 ans, et son fils, Mohammed Hamli a-Samouni, cinq mois, dont tout le cerveau était sorti du corps, Razqa Mohammed a-Samouni, 50 ans, Hanan Khamis a-Samouni, 30 ans, et Hamdi Majid a-Samouni, 22 ans. »

Un médecin de la Croix-Rouge qui a visité Zeitoun a décrit une scène horrible au Telegraph. « Dans la maison Samouni, j’ai vu environ 10 corps et à l’extérieur 60 autres. Je n’étais pas capable de les compter précisément parce que nous n’avions pas beaucoup de temps et que nous cherchions les blessés... J’ai pu voir un bulldozer de l’armée israélienne abattre des maisons à proximité, mais nous manquions de temps et les soldats israéliens ont commencé à nous tirer dessus. »

« Nous avons dû abandonner environ huit blessés derrière nous parce que nous ne pouvions pas les atteindre et qu’il n’était plus sûr pour nous de rester. »

Dans un autre bâtiment de Zeitoun, les Israéliens ont rassemblé 80 personnes. Des survivants racontent que des soldats israéliens ont abattu des gens de sang-froid lorsqu’ils ont tenté de s’enfuir. D’après un autre survivant, un homme, Atiyeh Samouni, a été abattu par les Israéliens après avoir ouvert sa porte pour les accueillir. Puis son fils de deux ans a été abattu aussi.

Toujours d’après les survivants, la plupart des hommes de Zeitoun ont été arrêtés, cagoulés, et emmenés ailleurs. Certains ont été utilisés comme boucliers humains.

La déclaration publique du Bureau des Nations unies pour la Coordination des affaires humanitaires concernant ce bombardement s’appuyait sur les récits des survivants, il venait confirmer un reportage de l’agence Associated Press et des témoignages réunis par un groupe israélien de défense des droits de l’Homme.

C’est dans le même quartier que la veille la Croix-Rouge avait trouvé quatre enfants presque morts près des corps de leurs mères. La Croix-Rouge a découvert les corps de 15 autres personnes dans un bâtiment bombardé, qui ont probablement eu des morts lentes et très douloureuses dues à l’absence d’assistance médicale. Des soldats israéliens étaient stationnés à moins de 90 mètres de cette famille.

Les agences humanitaires ont appris le massacre de Zeitoun lorsque des survivants du clan Samouni sont arrivés à la ville de Gaza au début de la semaine. Selon le Telegraph, « Une poignée de survivants, certains blessés, d’autres portant des enfants morts ou mourants, ont rejoint à pied la principale route nord-sud de Gaza avant d’être emmenés à l’hôpital sur des brancards. Trois jeunes enfants ont été enterrés dans la ville de Gaza ce soir-là. »

Mais Israël a refusé à la Croix-Rouge la permission de se rendre dans le quartier jusqu’à mercredi.

Une centaine d’autres personnes qui avaient besoin d’un traitement médical ont été évacuées de Zeitoun, non en raison de blessures, mais à cause de la déshydratation et de la famine. La ville est restée sans eau ni nourriture depuis qu’Israël l’a occupée dimanche.

À Genève, le Haut-commissaire des Nations unies aux Droits de l’Homme, Navi Pillay, a condamné les atrocités commises à Gaza. Israël affirme que toutes ses actions sont justifiées par les tirs de roquettes dérisoires des Palestiniens. Mais Pillay a déclaré que cela ne dispensait pas Israël de se conformer aux lois internationales. Dans un entretien accordé à la BBC, Pillay a déclaré que les actions d’Israël semblaient réunir « tous les éléments des crimes de guerre ».

L’ONU et le Programme mondial contre la faim ont interrompu leurs apports d’aide alimentaire à Gaza en raison des attaques commises régulièrement par les FDI contre des organisations humanitaires. Depuis mercredi, Israël affirme avoir observé un cessez-le-feu de trois heures par jour pour permettre aux travailleurs humanitaires de se rendre dans les zones sous contrôle des FDI. Cependant, en plusieurs occasions, les FDI ont tiré sur les travailleurs humanitaires durant la prétendue pause de trois heures.

Selon la convention de Genève, une armée qui envahit un pays est responsable de la prise en charge des malades, des blessés et de l’approvisionnement en nourriture dans les territoires qu’elle contrôle. Israël enfreint manifestement ces conventions, bloquant complètement la livraison de nourriture et de médicaments, tirant sur les ambulances et les empêchant de parvenir jusqu’aux blessés, et laissant mourir les malades et les blessés sous son contrôle.

Certains éléments indiquent que Zeitoun a été spécifiquement désignée par les FDI pour faire un exemple. Le Telegraph mentionne que c’était un lieu connu pour l’activité du Hamas.

Le massacre de Zeitoun est un crime de guerre abominable dont les FDI et le gouvernement israélien portent la responsabilité. Mais le déchaînement de violence des FDI ne serait pas possible sans le soutien plein et entier des États-Unis et la complicité des Nations unies, des puissances européennes et des régimes arabes du Moyen-orient.

 
L’armée israélienne laisse dans son sillage ruines et dévastation
mardi 20 janvier 2009 - 06h:09

La Rédaction de Al Oufok

A l’aube, les soldats israéliens ont allumé un feu pour se réchauffer et ont prié avant de monter dans leurs blindés pour entamer leur retrait de la bande de Gaza, laissant dans leur sillage ruines, dévastation et, parfois même profanations.

A Zeïtoune, un faubourg sud de la ville de Gaza, une mosquée a été sérieusement endommagée. Un obus a éventré une de ses façades. Le sol est jonché d’emballages vides de rations militaires.

Les murs du sanctuaire sont gribouillés de graffitis. "Le Hamas est mort", proclame l’un d’entre eux en anglais. "Hamas, *******", énonce un autre, en hébreu.

L’armée israélienne reconnaît s’être attaquée à des mosquées et à d’autres bâtiments civils, mais parce que, selon elle, les combattants du Hamas s’y cachaient ou y dissimulaient des armes.

Au lendemain de l’annonce du cessez-le-feu, les Palestiniens n’en étaient lundi qu’au début de leur évaluation du carnage et des destructions dont Gaza a été le théâtre ces trois dernières semaines.

Tayssir Abou Eïda, un homme d’affaires palestinien de Djabalia, théâtre de combats violents, estime à quatre millions de dollars le préjudice subi par sa famille : dix immeubles d’habitation et quatre cimenteries modernes "complètement rasés". "Qui va m’indemniser ?" se lamente-t-il.

Les agents de police du Hamas ont repris leur travail dans le centre de Gaza-ville, mais ils ne sont pas débordés, la circulation automobile étant minime. Les magasins sont restés fermés de même que les banques, faute de liquidités.

Deux jeunes gens font frire des boulettes de pois chiches sur l’un des rares étals ouvert, mais leur présence ne fait que souligner la désolation qui règne dans les rues du centre-ville, bruissant d’activités en temps ’normal’.

A Zeïtoune, les habitants ramènent sur des charrettes à ânes les rations alimentaires de base distribuées par les centres des Nations unies dont dépend la moitié du million et demi de Gazaouis.

Mais beaucoup n’ont plus de foyers. "J’ai acheté cette maison il y a quatre mois. Maintenant, je vais devoir payer pour la faire démolir", se plaint Taoufkik al Maouassi, montrant un bâtiment de deux étages criblé d’obus.

"Entrez à l’intérieur et regardez la maison et les meubles, tous détruits. Je n’ai plus qu’à en faire du bois de chauffage !"

Ismail Haniyeh, "Premier ministre" de l’administration du Hamas, a promis d’aider financièrement les Gazaouis dont les habitations ont été endommagées ou détruites par l’aviation et l’artillerie israéliennes.

Un responsable de l’administration islamiste estime que 5.000 maisons ont été complètement détruites et 20.000 autres endommagées, ainsi qu’une vingtaine de mosquées et une quinzaine de bâtiment ministériels.

Il évalue à 200 millions de dollars le montant de l’aide financière d’urgence nécessaire, mais, pour l’Office central palestinien de statistique, la note totale de la reconstruction s’élèvera à près de deux milliards de dollars.

L’Arabie saoudite a promis la moitié de ce montant et les pays européens ont annoncé la fourniture rapide d’une aide mais le Hamas et l’Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas s’en disputent déjà la distribution.

Pour le moment, le Hamas, avec lequel ni Israël, ni Les Etats-Unis ni l’Union européenne ne veulent avoir affaire, s’efforce de restaurer un semblant de normalité à Gaza, dont des quartiers entiers semblent avoir été frappés par un séisme.

Des bulldozers municipaux déblaient les décombres. Des employés remontent les poteaux électriques abattus et refixent les câbles.

Des centaines de milliers d’habitants qui avaient fui les zones de combats retournent chez eux, lorsqu’ils ont encore un foyer, mais il n’y a plus d’eau ni de courant. Le verre pour remplacer les vitres soufflées des fenêtres est rare et cher.

Des chapelets de carcasses de voitures calcinées bordent les rues défoncées par les bombes, les éclats d’obus et les chenilles des chars.

A Zeïtoune, Omar Hadjeh contemple les ruines de sa ferme, dont la basse-cour est jonchée de cadavres de volatiles, et des maisons voisines. "Ça ne fait pas un an que j’avais ouvert cette ferme. Voyez toutes ces maisons, celle de mon neveu, celle d’Abou Assi, tout est détruit, comme Dieu l’a voulu !"

Pire encore que les dégâts matériels et les pertes d’argent, 1.300 Gazaouis ont trouvé la mort, en majorité des civils, et 5.300 autres ont été blessés en seulement trois semaines.

"Nous voulons une solution qui garantisse que les chars israéliens ne reviendront pas nous tuer. On parle d’un cessez-le-feu d’une semaine. Je n’ai pas un bon pressentiment. Je doute que ce soit terminé", confie Yehya Aziz, un Gazaoui de 28 ans.
 
Scènes ordinaires de la vie en Palestine, à Gaza
mardi 20 janvier 2009 - 05h:51

Daniel Vanhove

Dès le réveil, si vous avez pu voler quelques heures de repos, vous ressurgit immédiatement en tête votre enfermement, devenu obsessionnel : vous êtes parqué dans un gigantesque camp, entouré de tous côtés par un incontournable mur d’acier.

Un mur qui, depuis toutes ces années, a marqué votre esprit au point qu’il fait désormais partie de votre être. Un mur qui vous enserre non seulement dans vos déplacements de chaque jour, dans vos rêves de chaque nuit, mais aussi à l’intérieur de vous-mêmes. Un mur tellement omniprésent que vous l’emportez avec vous où que vous alliez, quoi que vous fassiez. Qui s’est insinué jusque dans la moindre cellule vous constituant. Un mur qui vous contraint le cerveau, qui pèse en vous de tout son poids, tel un impossible destin. Qui vous fait sentir à chaque instant votre insignifiance. Votre petitesse. Votre nullité. Votre impuissance à vivre et vous développer. Votre inexistence. Un mur qui a brisé en vous tout élan, tout projet, toute perspective. Un mur qui vous est devenu consubstantiel. Dont le poids pèse de toute son ignominie en votre tête et votre chair devenus aussi lourds que l’univers ...

Inutile de penser à ceux qui se trouvent de l’autre côté des barreaux de cette infranchissable cage, ils sont inaccessibles. Des tonnes d’obstacles de toutes les sortes en complètent l’architecture obscène. Et des machines humaines, harnachées de la tête aux pieds en parachèvent les dernières ouvertures, si tant est que vous eussiez encore imaginé pouvoir passer entre une maille laissée entrebâillée. L’extérieur vous est définitivement hors de portée. Impossible à atteindre. A jamais, inabordable. Un peu comme une prison, donc ? Comme dans une immense prison à ciel ouvert, pour reprendre l’expression de certains qui tentent désespérément de nommer l’innommable ? Non ! En prison, vous êtes nourri. En prison vous êtes chauffé. En prison si vous êtes malade, vous êtes soigné. En prison vous recevez des colis et des visites de l’extérieur. En prison il arrive un moment où vous avez terminé de purger votre peine. En prison, vous pouvez encore décompter les jours qui vous restent à tirer. En prison vous avez des contacts avec vos gardiens. En prison, vous pouvez rêver de ceux qui vous attendent à l’extérieur. Et de la joie des prochaines retrouvailles.

Et ainsi, en prison ne vous est pas brutalement arrachée cette part d’humanité qui vous reste. Mais vous, engeance de Gaza, qui pourrait bien vous attendre au-dehors ? Personne, puisque votre condition indiffère le monde entier. Puisque votre situation connue depuis des années, n’a eu de cesse de se détériorer. Dans l’indifférence quasi générale. C’est que donc, personne ne vous attend et que tout le monde s’en fout. Et puis, en prison, vous avez l’électricité pour regarder la télé ou écouter la radio. Et vous avez l’eau, aussi, pour la douche, pour les toilettes et un minimum d’hygiène, quoi ! Mais à Gaza, point de tout cela. Même l’élémentaire vous est supprimé, confisqué, interdit. Non, Gaza n’est même plus une prison.

Plutôt un camp. Un immense camp où comme d’autres, comme tous les autres qui s’y trouvent retenus, vous êtes privé de tout. D’absolument tout... Tout ce que vous faites, vous devez l’avoir imaginé d’abord, pour savoir comment vous y prendre. Le geste le plus anodin, la démarche la plus courante, l’initiative la plus banale devient toute une entreprise. Et il vous faut impérativement rester en bonne santé. Même privé de chauffage par ce temps d’hiver, avec les vitres des fenêtres éclatées par la violence des déflagrations, la moindre maladie qui risquerait de vous toucher pourrait avoir des conséquences irréversibles, parce que les médicaments manquent aussi, évidemment. Et n’allez surtout pas contracter une maladie chronique qui vous obligerait à des soins réguliers. Ce serait précipiter votre fin à la vitesse d’un TGV.

Autour de vous tout est gris. Les ruines éventrées par les tirs quotidiens des geôliers. Les murs des masures encore debout, où s’entassent vos semblables. Les rues dans lesquelles ils errent comme des ombres. Leurs visages mêmes dont les yeux semblent se cacher le plus profondément possible dans leurs orbites. Leurs vêtements devenus trop larges. Et leur âme. Perdue, égarée dans un monde qui jour après jour se déshumanise. Même le ciel est devenu gris, avec son horizon où un soleil étrange poursuit sa course imperturbable, comme s’il ne vous voyait même plus. D’ailleurs il ne vous voit plus. Vous êtes tellement gris, qu’il vous confond avec la couleur du bitume déchiré, et avec la poussière laissée par tout ce que les chars israéliens ont retourné sur leur passage dantesque. Gris comme l’absence de tout avenir. Gris comme un décor n’ayant pour tout horizon que des perspectives avortées. Gris comme un regard qui s’éteint déjà, même à la fleur de l’âge. Gris comme la mort qui rôde...

Cependant, depuis quelques jours, tout encagé de Gaza a compris que ce n’était pas encore assez. Que ces conditions pourtant infra humaines n’étaient pas assez rapides et efficaces sans doute pour en venir à bout. S’y ajoutent à présent des bombardements massifs et quotidiens. Avec leur bruit assourdissant qui déchire l’air tel un orage tellurique. Tant le jour que la nuit.

Afin d’empêcher aussi que vous puissiez grappiller quelques heures de repos. Et n’allez surtout pas croire que l’occupant est à court d’idées. Il en a encore plein des idées dans ce genre-là. D’ailleurs, régulièrement il teste sur vous de nouvelles techniques. Vous êtes utilisé comme cobaye, c’est toujours çà ! Ses armes sont toujours à la pointe du progrès, comme on dit dans les pays civilisés. Un tel progrès, qu’il lui permet de vous envoyer des bombes au phosphore et à l’uranium appauvri, made in USA. Ainsi, on ne vous enferme plus dans quelque archaïque chambre à gaz, on vous l’envoie par avion ou par hélicoptère, et il vous tombe du ciel en larges gerbes au sol. Il vous brûle le larynx, les yeux, les poumons et la peau d’une manière très efficace. Les médecins horrifiés par le raffinement d’une telle barbarie le confirment.

Evidemment, ces procédés à l’encontre des populations civiles sont strictement interdits sur papier, dans quelque Convention classée dans de prestigieux bureaux de hauts fonctionnaires, mais ces gens-là n’ont pas le temps de venir voir sur place les dégâts collatéraux que ce formidable progrès occasionne. Ils ont beaucoup trop de réunions au sommet, d’assemblées générales, de colloques exceptionnels auxquels ils participent. Avec tous ces déplacements en avion à tout bout de champ, et ces dîners, en plus ! Ces gens-là sont vraiment épuisés. Depuis les décennies que vous résistez à ces carnages, vous tiendrez bien encore un moment...

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=5896

Non, franchement, ayez un peu de retenue et gardez un verbe policé. Voyez comme ces Gazaouis de malheur, ces sauvages enturbannés, ces terroristes patentés menacent toujours les acquis d’une exemplaire démocratie, en continuant à lui envoyer ses armes de destruction massive bricolées et lancées à l’aveuglette, par dizaine chaque jour ! Allons, rentrez chez vous, bonnes gens, bien-pensants de tout poil, bons citoyens de l’Occident des Droits de l’homme. Et attelez-vous donc à ne pas rater les derniers jours des soldes, face à la terrible crise qui vous assaille. Tout va bien à Gaza. Juste quelques habituelles échauffourées avec le rebut du monde, dont le peuple élu, défenseur de nos démocraties éclairées finira bien par venir à bout. Rien d’autre, finalement, qu’une scène très ordinaire de la vie à Gaza, en lointaine, de plus en plus lointaine Palestine...
 
Gaza, comme frappée par "un tremblement de terre"
mercredi 21 janvier 2009 - 05h:42

Al Oufok

La bande de Gaza ressemble à une zone frappée par un "tremblement de terre", a estimé mardi l’ONU, alors que les agences onusiennes et les organisation humanitaires profitent du cessez-le-feu pour faire le bilan des destructions causées par l’offensive israélienne.

mardi 20 janvier 2009

"La bande de Gaza est maintenant comme (une zone frappée par) un tremblement de terre", a déclaré à Genève devant la presse Guido Sabatinelli, responsable de la santé de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).

"Beaucoup de gens n’ont nulle part où aller" du fait de la destruction de leurs maisons, a poursuivi M. Sabatinelli.

Selon l’Unrwa, de nombreux Palestiniens qui ont quitté les abris d’urgence à la faveur de l’arrêt des combats il y a trois jours y sont en fait retournés après avoir constaté la destruction de leur habitation.

De son côté, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a entrepris de distribuer de quoi confectionner des abris de fortune à quelque 80.000 personnes privées d’habitat.

"C’est difficile à estimer, mais il faudra plus que des jours ou des semaines" pour revenir à la situation qui prévalait auparavant, a prédit Dorothea Krimitsas, une porte-parole du CICR à Genève.

Selon Mme Krimitsas, "le niveau de destruction et de dévastation est énorme" et il faudra attendre la fin des missions d’évaluation actuellement en cours pour disposer d’un état des lieux complet.

Le délai pour résorber la crise humanitaire dépendra non seulement de l’accès à la bande de Gaza mais aussi de la manière dont les opérations pourront être menées, a affirmé l’ONU.

Car, outre la réouverture permanente de tous les points de passage entre Israël et le territoire palestinien, l’ONU insiste sur la liberté de mouvement dont elle doit bénéficier à l’intérieur de ce même territoire.

Pour l’Unrwa, en dépit du cessez-le-feu, la présence de militaires israéliens dans la bande de Gaza "compromet la sécurité" de ses opérations.

L’agence onusienne estime pour l’heure à 53 le nombre de ses bâtiments détruits depuis le 27 décembre, parmi lesquels des écoles.

L’Unrwa veut permettre à 200.000 enfants de retourner à l’école "le plus tôt possible", ce qui suppose de reconstruire ou réhabiliter celles qui ont été détruites ou transformées en abris d’urgence pour les nombreux civils pris sous le feu des combats.

Il est en effet crucial d’"offrir un lieu où les enfants puissent retrouver des repères et se reconstruire", a souligné le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef).

Mais pour cela, l’ONU a souligné qu’il était crucial qu’elle puisse reprendre l’importation des matériaux de construction, suspendue depuis 2007 par le blocus imposé à la bande de Gaza par Israël.

"Depuis 2007, l’Unrwa a suspendu pour 93 millions de dollars de projets de construction parce nous ne pouvions importer des matériaux de construction ou de réparation", a relevé Elena Mancusi Materi, porte-parole de l’agence.
 
Les munitions non-explosées, une menace à Gaza
jeudi 29 janvier 2009 - 20h:12

IRIN


Le 20 janvier, deux enfants palestiniens ont été tués dans l’explosion d’une munition non-explosée (UXO) dans la région de Shaaf, près de Jabalia, à l’est de la ville de Gaza, un événement qui a mis en évidence la nouvelle menace mortelle qui plane sur la population de Gaza.


« Il devient évident que les munitions non-explosées représentent un nouveau danger grave pour les populations des zones civiles », selon un rapport d’évaluation publié par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) le 21 janvier.

« La plupart des enfants sont restés chez eux au cours des trois dernières semaines parce que les hostilités se sont poursuivies sans interruption. Maintenant que les affrontements se sont terminés, ils s’aventurent dans les rues de nouveau, mais ils s’exposent au risque d’être tués ou mutilés par ces restes de la guerre », a expliqué Imad Abou Hasirah, employé du CICR.

Neuf jours après le début du cessez-le-feu à Gaza, les organisations humanitaires, le CICR et l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) procèdent à des états des lieux pour tenter de déterminer l’ampleur des dégâts provoqués par l’offensive israélienne.

Risque de ralentissement des opérations humanitaires

« Le problème des munitions non-explosées est d’autant plus grave que Gaza est une des régions les plus densément peuplées du monde », a commenté Antoine Grand, directeur du bureau du CICR à Gaza.

« La contamination représente une grave menace pour la population et pour les équipes de secours qui travaillent actuellement sur le terrain. Cela pourrait ralentir le rythme des interventions humanitaires ».

Selon plusieurs sources de la communauté humanitaire internationale, les organismes de déminage non-gouvernementaux s’efforcent actuellement de déterminer l’ampleur des dégâts, mais à ce jour, Israël n’en a autorisé aucun à se rendre sur place.

Selon les travailleurs humanitaires, le Hamas doit lui aussi signifier sa volonté de coopérer avec les organismes de déminage avant que ceux-ci puissent commencer leurs opérations.

« Il n’y a pas de problème, à ma connaissance. Deux experts onusiens des munitions sont arrivés en Israël le 21 janvier et ils sont libres de se rendre à Gaza pour évaluer la situation. Outre la question des munitions non-explosées des FDI [Forces de défense israéliennes], il y a également le problème des maisons qui ont été minées par le Hamas à Gaza », a déclaré Mark Regev, porte-parole du Premier ministre israélien.

L’offensive israélienne menée entre le 27 décembre et le 18 janvier a fait plus de 1 300 morts et 5 000 blessés, selon le ministère de la Santé de Gaza.
 
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