Voyeur, fétichiste, obsédé par sa voisine : dans la tête du tueur des époux Muller

L’expertise psychiatrique du tueur présumé de Jean-Claude et Sylviane Muller révèle une personnalité sans affect, incapable d’éprouver de la culpabilité et traversée par de profonds troubles sexuels. Sa dangerosité, en cas de libération, est jugée « très importante ».​


On ne se méfie jamais assez de ses voisins. Père de famille très tranquille, modeste employé au-dessus de tout soupçon, David Daouphars est passé sous les radars des enquêteurs pendant quatre ans. Il habitait pourtant juste en face de la maison des époux Muller, sauvagement assassinés le soir du 14 décembre 2019 à Izon (Gironde), près de Libourne. Le lendemain, les corps de Jean-Claude, 58 ans, et de Sylviane, 50 ans, avaient été retrouvés par leur fille cadette dans la chambre à coucher. Dénudés, égorgés, mutilés, dans une position évocatrice d’une mise en scène à connotation sexuelle.

David Daouphars, 49 ans au moment des faits, ne sera identifié qu’au cours de l’été 2023 par le biais d’une comparaison génétique bien tardive avec l’ADN retrouvé sous les ongles de Sylviane. Interpellé mi-novembre par les gendarmes de la section de recherches de Bordeaux, il tentera longtemps de nier son implication avant de s’effondrer au cours de sa cinquième audition de garde à vue. Il reconnaît alors les faits mais développe un scénario truffé de variations et d’invraisemblances.

 
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