Washington a du mal à rompre avec Blackwater

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Malgré son passé sulfureux, l’entreprise de sécurité, rebaptisée Xe, bénéficie encore de nombreux contrats avec le gouvernement américain. Pourtant, celui-ci avait promis de ne plus recourir à ses services.

Bien que le ministère des Affaires étrangères ait publiquement rompu avec Blackwater, cette société de sécurité privée bénéficie toujours de 400 millions de dollars [280 millions d’euros] de contrats avec le gouvernement américain. Elle assure ainsi le transport par avion des diplomates américains un peu partout en Irak et s’occupe de leur sécurité en Afghanistan. Blackwater forme également les forces de sécurité de ces deux pays aux techniques de lutte antiterrorisme dans son discret camp d’entraînement situé en Caroline du Nord. Ces contrats illustrent la dépendance des autorités américaines à l’égard d’entreprises privées comme Blackwater, désormais rebaptisée Xe Services, pour mener des opérations ultrasensibles. Derniers exemples en date, des projets d’assassinat contre des chefs d’Al-Qaida qui lui auraient été confiés par la CIA ont récemment été révélés, soulevant de vives réactions au Congrès le 21 août.

La CIA et le ministère des Affaires étrangères tentent bien de réduire leur dépendance vis-à-vis des entreprises de sécurité, mais le gouvernement doit faire face à un manque de moyens, que ressentent aussi bien les militaires que les services de renseignement. La CIA, par exemple, continue d’avoir recours aux services de firmes privées pour recueillir des informations à l’étranger et faire la liaison avec des agents locaux, voire pour y mener des opérations secrètes. Quant au ministère des Affaires étrangères, il utilise toujours les gardes de Blackwater en Afghanistan, en dépit de la promesse de la secrétaire d’Etat Hillary Rodham Clinton de “réduire notre dépendance envers les sociétés privées de sécurité”. Washington refuse d’évoquer publiquement ses liens avec Blackwater, mais un haut fonctionnaire estime qu’il serait coûteux de résilier sans raison des contrats toujours en cours.

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