Résumé de l'article:
Quand les révolutions arabes ont éclaté en Egypte et en Tunisie en 2011, le roi Mohamed 6 a pu esquiver le pire via des réformes politiques et une réforme de la constitution. Ces actions ont été vues par l'occident comme un modèle pour les monarchies du Golfe.
Pourtant, le roi Mohammed 6 n'a jamais abandonné son pouvoir central, et sa main mise sur les forces armées et sur la justice.
De la même façon que l'Egypte est en régression et s'oriente vers la dictature après le coup d'état militaire, le régime de Mohammed 6 donne plusieurs signes d'un retour en arrière vers des pratiques dictatoriales, et le premier de ces signes est l'emprisonnement d'un journaliste connu pour sa critique acerbe contre le roi.
Le journaliste Ali Anouzla a été arrêté à son domicile le 17/09/2013, après sa publication d'un lien vidéo d'Al Qaida, bien qu'il ait souligné qu'il s'agissait d'une vidéo de propagande, et que le lien qu'il a publié pointe sur une page d'El Pais, et non pas directement sur la vidéo incriminée. A partir de cette base, le procureur général lui a adressé les accusations de "Propagande terroriste" et "Appui matériel au terrorisme", et il risque de ce fait 6 ans de prison ferme.
Les autorités marocaines savent bien que Mr. Anouzla, qui a élevé le plafond de la liberté de presse et d'expression à travers une décennie de travail journalistique, n'est pas un ami d'Al Qaida.
A travers cet emprisonnement, les autorités peuvent punir Anouzla pour ses articles courageux et critiques envers le roi Mohammed 6.
Mr. Anouzla a cassé les tabous au sujet du roi, et de ce fait, s'est attiré les ennuis pendant des années, la première fois à travers un titre papier, et ensuite à travers le journal électronique "Lakome". Cette année, il a traité le sujet des longs voyages du roi à l'étranger, et surtout, la grâce d'un pédophile espagnol par le roi qui a causé pour la première fois au Maroc des manifestations contre le régime monarchique.
Peut être que le roi pense que l'ouverture politique qu'il a inaugurée en Mars 2011, lorsque le monde arabe était aux portes d'une révolution démocratique, n'est plus nécessaire dans une région qui connait actuellement l'ascension des hauts gradés militaires [...], mais les régimes monarchiques arabes ne peuvent éviter le changement: Ils sont condamnés au changement tant que la démocratie n'a pas été réalisée, une démocratie qui implique une cohabitation avec des journalistes critiques comme Mr. Anouzla.
Si le roi Mohammed 6 veut conserver sa crédibilité comme réformateur, il doit donner ses ordres pour libérer ce journaliste critique envers sa personne.
http://www.lakome.com/حريات-عامة/191-الحرية-لعلي/30709-الواشنطن-بوست-إذا-كان-الملك-محمد-السادس-يريد-الحفاظ-على-مصداقيته-كمصلح-فسوف-يعطي-أمره-بالافراج-عن-منتقده-(أنوزلا).html
Quand les révolutions arabes ont éclaté en Egypte et en Tunisie en 2011, le roi Mohamed 6 a pu esquiver le pire via des réformes politiques et une réforme de la constitution. Ces actions ont été vues par l'occident comme un modèle pour les monarchies du Golfe.
Pourtant, le roi Mohammed 6 n'a jamais abandonné son pouvoir central, et sa main mise sur les forces armées et sur la justice.
De la même façon que l'Egypte est en régression et s'oriente vers la dictature après le coup d'état militaire, le régime de Mohammed 6 donne plusieurs signes d'un retour en arrière vers des pratiques dictatoriales, et le premier de ces signes est l'emprisonnement d'un journaliste connu pour sa critique acerbe contre le roi.
Le journaliste Ali Anouzla a été arrêté à son domicile le 17/09/2013, après sa publication d'un lien vidéo d'Al Qaida, bien qu'il ait souligné qu'il s'agissait d'une vidéo de propagande, et que le lien qu'il a publié pointe sur une page d'El Pais, et non pas directement sur la vidéo incriminée. A partir de cette base, le procureur général lui a adressé les accusations de "Propagande terroriste" et "Appui matériel au terrorisme", et il risque de ce fait 6 ans de prison ferme.
Les autorités marocaines savent bien que Mr. Anouzla, qui a élevé le plafond de la liberté de presse et d'expression à travers une décennie de travail journalistique, n'est pas un ami d'Al Qaida.
A travers cet emprisonnement, les autorités peuvent punir Anouzla pour ses articles courageux et critiques envers le roi Mohammed 6.
Mr. Anouzla a cassé les tabous au sujet du roi, et de ce fait, s'est attiré les ennuis pendant des années, la première fois à travers un titre papier, et ensuite à travers le journal électronique "Lakome". Cette année, il a traité le sujet des longs voyages du roi à l'étranger, et surtout, la grâce d'un pédophile espagnol par le roi qui a causé pour la première fois au Maroc des manifestations contre le régime monarchique.
Peut être que le roi pense que l'ouverture politique qu'il a inaugurée en Mars 2011, lorsque le monde arabe était aux portes d'une révolution démocratique, n'est plus nécessaire dans une région qui connait actuellement l'ascension des hauts gradés militaires [...], mais les régimes monarchiques arabes ne peuvent éviter le changement: Ils sont condamnés au changement tant que la démocratie n'a pas été réalisée, une démocratie qui implique une cohabitation avec des journalistes critiques comme Mr. Anouzla.
Si le roi Mohammed 6 veut conserver sa crédibilité comme réformateur, il doit donner ses ordres pour libérer ce journaliste critique envers sa personne.
http://www.lakome.com/حريات-عامة/191-الحرية-لعلي/30709-الواشنطن-بوست-إذا-كان-الملك-محمد-السادس-يريد-الحفاظ-على-مصداقيته-كمصلح-فسوف-يعطي-أمره-بالافراج-عن-منتقده-(أنوزلا).html
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